10/03/2022

Compte rendu (non-officiel et très personnel !) du conseil de quartier Auteuil sud du 9 mars 2009

Hier soir avait lieu le conseil de quartier Auteuil sud, au centre d’animation Point du Jour en présence d’une cinquantaine de personnes. Environ 10 conseillers de quartier, 6 élus dont mesdames DREYFUSS, MONIER, JUNOT, BAIGUINI et Monsieur LAURET, les représentants de la police et de la voirie. Une affluence qui aurait pu être plus importante si l’on avait pris soin d’informer davantage et plus précocement la population du quartier… mais une affluence certaine tout de même, une salle réactive et des débats animés mais toujours courtois, preuve s’il en est de l’intérêt grandissant pour les conseils de quartier "nouvelle formule" !

 

Comme pour les deux précédents conseils de quartier, annonce du prolongement horaire de la circulation du 22, jusqu’à 22h30, à la demande du STIF. A ce sujet, j’ai demandé au représentant de police présent d’intervenir car, passée une certaine heure, 20h, des voitures stationnent notamment à l’arrêt Chardon Lagache-Mirabeau rendant la descente du bus dangereuse.

 

Madame RAYER signale le stationnement gênant des camions rue le Marois les jours de marché et le zèle excessif de la société d’enlèvement. Les excès de cette société privée qui procéderait à des enlèvements dès deux heures du matin sont connus et reconnus du commissaire de police. Dans l’assistance, un monsieur signale ses nombreuses interventions sur le sujet et sur la rue Charles Tellier. Je souligne que le zèle de  cette société privée est inversement proportionné au laxisme qui règne ensuite quant au stationnement les jours de marché sur l’avenue de Versailles : des voitures garées en double voir triple files. Plusieurs personnes confirment, mais Madame Rayer considère que cette infraction à la loi est nécessaire à la vitalité du commerce, "tout le monde ne peut pas venir à pied au marché, il faut penser aux gens de Boulogne". La police est prévenue, nous verrons si elle intervient.

 

Madame RAYER signale, à juste titre, l’extrême usure des plaques podotactiles devant son commerce sur l’avenue de Versailles. La responsable de la voirie en prend note.

 

Madame BAIGUINI demande l’enlèvement des arceaux devant le lycée Jean-Baptiste Say, chose faite, confirme Madame DREYFUSS "qui est passée devant en venant".

 

Madame BAIGUINI signale la dangerosité d’un passage sans feu Porte de St Cloud emprunté par des enfants. La pose d’un feu est impossible à cet endroit, sortie du périphérique pour des raisons de fluidité du trafic rétorque la responsable de la voirie. Madame DREYFUSS suggère que cette question soit englobée dans "la problématique de sécurisation et de réaménagement de la place de la Porte de St Cloud. Et que tout ceci sera rediscuté dès que les études techniques auront été faites", donc à suivre…

 

Concernant les "bruits" rue d’Auteuil dénoncés par Madame BAIGUINI, riveraine, il semble que se soit un problème résolu. Madame DREYFUSS plaide pour un "équilibre, chacun [commerces, habitants, badauds...] vivent à des heures différentes et doit tenter de coexister". Un monsieur de l’assistance fait remarquer qu’une ville doit aussi être vivante, et particulièrement une artère commerçante.

 

L’association le XVIème Demain par la voix de son représentant dans ce conseil de quartier déplore l’état de la place Claude François (angle Chardon-Lagache/Exelmans) et le parking qui tient lieu de jardin. J’intervins pour faire remarquer que sur le blog Paris16info, à l’occasion d’un article sur l’anniversaire de la disparition du chanteur, un grand nombre de commentateurs déplorait l’absence d’une stèle, d’un monument ou d’un jardin, plus digne de la mémoire de Claude François, en faisant un parallèle avec d’autres arrondissements où l’on rend mieux hommage aux artistes qui y ont habité (certaines personnes dans la salle lancent le nom de Dalida). Madame DREYFUSS explique que du fait de la présence du tunnel le projet de jardin a dû être repoussé et que de toute manière "on manque de places de stationnement". Elle signale que la place Maria Callas, dans l’arrondissement également, n’est pas mieux lotie.

 

Je demande un point sur le projet de lotissement d’une partie des espaces réservés du Parc Sainte-Périne au profit de l’APHP pour, prétendument, loger des infirmières. Madame DREYFUSS confirme le classement en espace vert protégé dans le PLU ce qui n’exclut pas la possibilité de construction sur les réserves. A ce jour, aucun permis de construire n’est déposé. Je précise ma demande, s’agissant de la destination et de la justification de ces immeubles de logements sociaux qui pourraient donc être construits, l’APHP pourrait-elle venir nous rencontrer et s’engager à les destiner réellement aux infirmières. Intervention de Madame MONDOLINI qui considère qu’il ne faut pas aborder la question du logement social. Pourquoi, lui rétorque Madame DREYFUSS. J’insiste : des éléments et des témoignages nombreux laissent à penser qu’à ce jour le parc locatif social de l’APHP autour de Sainte-Périne (avenue de Versailles) est occupé exclusivement par des très hauts cadres administratifs de l’APHP ou des professeurs de médecine, plus grave encore par des personnes sans lien avec l’assistance publique. Monsieur LAURET, élu socialiste mais aussi cadre dirigeant de l’APHP et résident de ces immeubles, se lève et souhaite apporter des précisons. Dans la première partie de son intervention qui ennuie quelque peu l’assistance qui le lui manifeste, il revient longuement sur l’historique du projet de lotissement, ajoutant la nécessité pour l’APHP de motiver ses personnels infirmiers en leur offrant des habitations à proximité de leur lieu de travail. Dans la seconde partie de son intervention, il fait un aveu confondant, "concernant les immeubles APHP avenue de Versailles la superficie de ces logements, assez grands, n’est pas possible pour des infirmières". Bronca dans la salle et parmi les conseillers de quartier et les élus. Il ne peut pas non plus garantir que les nouveaux logements seront assez petits pour accueillir des infirmières…

 

Rappelons que ce monsieur est un élu socialiste et précisons à son adresse que les infirmières ont aussi des familles et que, tout comme lui, elles ont le droit à un logement décent et à une place en crèche pour leurs enfants ! A ce propos signalons l’excellent ouvrage de Monsieur LAURET sur l’art et la manière de faire carrière à l’APHP, plein de trucs et astuces pour progresser dans sa carrière, parce qu’à l’APHP si t’es pas cadre, t’es rien et c’est un DRH de l’assistance publique qui, hier soir, nous l’a bien fait comprendre !

 

Concernant Jean Bouin et l’Hippodrome d’Auteuil et plus largement l’aménagement du quartier d’Auteuil et les très nombreux projets immobiliers sportifs ou de logements qui s’y concentrent, Madame DREYFUSS annonce la tenue d’un CICA sur le thème qui ne concerne pas que les riverains et les habitants du quartier, compte-tenu du montant. Monsieur Lauret, au nom du Maire de Paris à nouveau, rappelle l’historique du projet Jean Bouin, ses nombreux avantages comme les nouveaux commerces, et le fait qu’en finançant l’intégralité (on parle actuellement de 160 millions d’euros) la Ville de Paris fait une excellente affaire. Madame Dreyfuss lui demande pourquoi dans ce cas la Ville a préféré la formule de partenariat public privé sur la Piscine Molitor ? "Dans certain cas c’est préférable" répond Monsieur LAURET. J’en déduis donc que privatiser un équipement de proximité comme Molitor (dorénavant donc inaccessible au vulgum pecus) est préférable, tandis que l’investissement massif de la Ville de Paris dans un équipement privé et destiné à une équipe privée et au sport business est nécessaire.

 

Concernant l’amplification des horaires d’ouverture du Parc de Sainte Périne, Madame DREYFUSS a saisi les services des parcs et jardins de cette demande, c’est à l’étude. Monsieur LAURET signale que le parc est déjà plus tardivement ouvert au public l’été. Une personne dans la salle propose la pose d’une borne WIFI comme au parc du Trocadéro. Proposition notée et qui sera étudiée assure Madame DREYFUSS.

 

Sur la Charte de la Participation à Paris, constat d’impasse et d’incompréhension de Madame DREYFUSS mais aussi de Madame Javel et de moi-même alors que nous avons participé, "refusant la politique de la chaise vide" contrairement à d’autres, et que nous avons fait des propositions constructives « comme la préalable concertation de la population d’un quartier avant un projet urbanistique d’ampleur ». Madame DREFUSS ne comprend pas l’attitude de Monsieur BOUAKKAZ et de son cabinet. Elle confirme, répondant à une question de la salle, que cette charte qui aurait pu être "plus large qu’un règlement intérieur" pour fonder la Démocratie locale en CICA, Conseil de quartier, Conseil de la jeunesse, est uniquement travaillée au niveau des services internes de la Mairie de Paris.

 

Madame RAYER signale les problèmes d’incivilité et d’insécurité aux environs du lycée professionnel régional René Cassin. Madame DREYFUSS explique en effet le "choc de la rentrée" et les problèmes de délinquance qu’a provoquée, dans le quartier, l’arrivée de jeunes élèves du nord de Paris et de la Région parisienne. "Des filles surtout", précise Nicole Monnier, victime elle aussi d’intimidations et d’incivilités en bas de son immeuble. Monsieur LAURET est choqué que l’on dise que ces jeunes viennent du nord de Paris. Un monsieur du public, dont la sœur est enseignante dans ce lycée, confirme que les élèves viennent bien du nord de la région parisienne et que la situation est très difficile y compris à l’intérieur pour les enseignants. Le commissaire explique qu’il s’agit de "l’établissement scolaire du 16ème qui pause le plus de problèmes" et que lui et ses services mènent une politique "de harcèlement des deux principales bandes" pour les décourager après l’échec de la technique traditionnelle de l’îlotage et l’intervention de la BAC (brigade anti-criminalité). Il félicite le "chef d’établissement formidable" pour sa poigne et sa bonne volonté à collaborer. Madame DREYFUSS conclut sur le relatif apaisement ces dernières semaines tout en appelant à la vigilance.

 

Madame MONNIER fait le point sur les propositions de la commission d’animation des deux conseils de quartier Auteuil sud et Auteuil nord composée d’une dizaine de conseillers :

 

  1. Chasse aux œufs le 8 avril de 14h à 17h, Parc de Sainte Périne. Proposition de l’association Paris16info
  2. Repas de quartier place Jean Lorrain sur proposition de Monsieur HADDI - Président de l'association des commerçants du Village d'Auteuil
  3. Vide-grenier "petite enfance" (0 à 12ans) à Sainte Périne le 19 septembre organisé par les conseils de quartier sur proposition de l’association Paris16info
  4. Création d’un ciné-club au centre d’animation point du jour sur proposition de Nicole MONIER.

Enfin Laurence DREYFUSS conclut en annonçant une grande réunion des 6 conseils de quartier au centre d’animation Point du Jour et un pot de l’amitié en juin.

 

 

Antoine Dufour, conseiller de quartier Auteuil sud

Commentaires

Ben dis donc... t'as bouffé du lion Antoine ! Pauvre M. Lauret, pas toujours facile d'être élu...

Écrit par : eric andré | 11/03/2022

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