15/02/2022

Auditorium Guimet - Regard sur le cinéma thaïlandais contemporain

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REGARD
SUR LE CINEMA THAILANDAIS CONTEMPORAIN

 
Février - juin 2009
 
AUDITORIUM GUIMET
Musée national des arts asiatiques
6, place d’Iéna – 75016 Paris
Tél. : 01 40 73 88 18
                                                                Mail : auditorium@guimet.fr
                                                                www.guimet.fr
 

Tarifs des films : entrée libre pour les membres de la SAMG (Société des Amis du Musée Guimet),
les demandeurs d’emploi et les moins de 18 ans. Autre : 4 €
Ou par abonnement (ensemble des projections de chaque cycle) : 25 €
Téléchargez le programme complet de l’auditorium Au fil du Mékong 

 

image004.jpg 9 février à 12h15
Le pensionnat (Dek hor)
Fiction de Songyos Sugmakanan, 2007, 1h50’, VO thaïlandais STF
 
En plein milieu de l’année scolaire, Ton, 12 ans, élève en 5ème, est envoyé par son père dans un pensionnat. A son arrivée, le garçon se sent bien seul au milieu des nouveaux élèves et face à ses nouveaux professeurs. En guise de cadeau de bienvenue, certains camarades lui font peur avec des histoires de fantômes. Mais Ton sympathise avec Wichien, un garçon du même âge, et commence à s'habituer à sa nouvelle école. Pourtant, il ne parvient pas à pardonner à son père de l'avoir envoyé là.

Prix Cannes Junior, Ours de cristal au Festival de Berlin 2007

 

image007.jpg 25 février à 12h15
Le temps du cinéma thaïlandais
Documentaire d’Hubert Niogret, 2006, 56’
 
Largement dominé à ses débuts par la diffusion du cinéma hollywoodien, le cinéma thaï ne démarra vraiment la production qu’en 1927 (Double Luck / Chok Song Chun, de Kun Anurukrathakarn), pour se développer progressivement jusqu’à l’occupation japonaise (1941-45) et reprendre ensuite son élan après-guerre, d’abord en 16mm, puis en 35mm, dépassant même certaines années la centaine de films produits. Les années 70, qui ont vu naître des mouvements d’aspiration démocratique, rapidement écrasés par la dictature militaire, ont vu également surgir le cinéma moderne thaïlandais avec une nouvelle vague de cinéastes. Des directions thématiques apparaissent, qui vont nourrir pendant presque trente ans le cinéma thaïlandais, et qui existent encore aujourd’hui.

 

image009.jpg 4 mars à 12h15
Monrak transistor
Fiction de Pen-ek Ratanaruang, 2002, 1h46’, VO thaïlandais STF
 
Pèn, chanteur amateur, ne rate aucune occasion pour montrer son talent. Lors d'une fête de village, il déclare sa flamme à Sadao. Ils décident alors de se marier rapidement. En cadeau de mariage, Pèn offre à sa femme un petit poste transistor.
Sadao est enceinte de quatre mois lorsque Pèn se voit obligé de quitter la maison pour faire son service militaire. Il participe à un radio-crochet qu'il remporte avec succès et décide alors de déserter pour partir à Bangkok afin d'accomplir son rêve : devenir chanteur.
C’est à la fois un hommage aux chansons populaires, au cinéma thaï des années 60, invisible en dehors de la Thaïlande, et un grand mélo « sucré salé » mâtiné de comédie musicale et de romance amoureuse.

 

image010.jpg 18 mars à 12h15
Last life in the universe (Ruang rak noi nid mahasan)
Fiction de Pen-ek Ratanaruang, 2003, 1h50’,
VO thaïlandais STF
 
D’une part, il y a Kenji, un bibliothécaire japonais expatrié à Bangkok en Thaïlande, plutôt ordonné et carré dans sa vie, malgré quelques tendances suicidaires. D'autre part, il y a Noi, une prostituée, désordonnée et impertinente, qui n'a plus rien à perdre dans la vie, qui habite sur la plage près de Pattaya, dans une maison assez chaotique. Ces deux personnages que tout éloigne l'un de l'autre, vont se rencontrer par le plus grand des hasards.
Coproduction nippo-thaïlandaise, Last life in the universe aime à mettre en parallèle ces deux cultures par le biais d’un face à face entre Kenji, le Japonais, et Noi, la Thaï. Le propos du film est admirablement servi par le travail de photographie de Christopher Doyle (chef opérateur de Wong Kar Wai, Zhang Yimou et Edward Yang).

 

image011.jpg 23 mars à 12h15
Vagues invisibles
Fiction de Pen-ek Ratanaruang, 2006, 1h55’, VO thaïlandais STF
 
Après avoir supprimé l’épouse adultère de son patron sur les ordres de celui-ci, Kyoji, un jeune cuisinier japonais, part se faire oublier en Thaïlande. Sur le bateau qui l’emmène à Phuket, il rencontre Noi, belle jeune femme mystérieuse, qui voyage avec son bébé. Il s’aperçoit bientôt qu’il est suivi et comprend qu’on cherche à l’éliminer…
Construit comme un voyage initiatique et fantasmatique dans les profondeurs de la culpabilité, Vagues invisibles dégage une esthétique glacée propre à la divagation comme à la contemplation.
« L'élément que j'ai ressenti le plus en réalisant Vagues invisibles était la culpabilité du personnage principal (...). J'ai blessé beaucoup de personnes dans ma vie. J'ai agi en lâche de nombreuses fois. Vous savez, la culpabilité du personnage principal ne dure que le temps du film, moi, je dois vivre avec jusqu'à ma mort. » P. R.

 

image012.jpg 1er avril à 12h15
Ploy
Fiction de Pen-ek Ratanaruang, 2008, 1h47’, VO thaïlandais STF
 
Un hôtel à Bangkok…Wit et Dang, mariés depuis sept ans et vivant aux Etats-Unis, reviennent en Thaïlande pour assister à des funérailles. A cinq heures et demie du matin, ils pénètrent dans la chambre 603 pour dormir quelques heures…Pendant ce temps dans le même couloir, chambre 609, Nut le barman a retrouvé secrètement Tum la femme de chambre pour un tête-à-tête résolument plus sensuel…Plus tard, Wit descend au bar pour acheter des cigarettes et rencontre Ploy, une jeune fille de 19 ans. Elle est venue retrouver sa mère, en provenance de Stockholm, qui devrait arriver à l’hôtel vers dix heures et demie. Intrigué et charmé, Wit l’invite à se reposer dans sa chambre en attendant sa mère…
Le couple, la jalousie et ses conséquences, sont au cœur de cette histoire intimiste et sensuelle…

image013.jpg 8 avril à 12h15
Les larmes du tigre noir (Fah talai jone)
Fiction de Wisit Sasanatieng, 2000, 1h50’, VO thaïlandais STF
 
Au cours de la guerre du Pacifique, la riche famille de la jeune Rumpoey se réfugie  chez le père du jeune Dum. L'impétueuse fille de la ville et le timide garçon de la campagne nouent une tendre complicité. Ils se retrouvent neuf ans plus tard, alors qu'ils étudient tous deux à Bangkok. Dum est exclu de l'université pour s'être battu. Il promet de travailler dur afin d'épouser sa bien-aimée. Dum retourne à Supanburi et y trouve son père mourant, attaqué par un bandit déterminé à le supplanter comme chef du village. Il décide alors de se joindre au gang local pour venger la mort de son père.
Humoristique, décalé et kitsch, Les larmes de tigre noir mélange diverses influences issues du western et du cinéma populaire thaïlandais des années 60.

 

image015.jpg 24 avril à 12h15
Citizen dog
Fiction de Wisit Sasanatieng, 2006, 1h40’, VO thaïlandais STF
 
Pott a quitté sa campagne natale pour tenter sa chance à Bangkok. Depuis qu'il a trouvé du travail en ville, il pleut des casques de moto, un ours en peluche lui adresse la parole, les personnages d'un roman photo prennent chair sous ses yeux, et surtout, il croise la route de Jinn, ravissante rêveuse, constamment plongée dans un livre tombé du ciel qu'elle est incapable de déchiffrer...

image016.jpg 11 mai à 12h15
Blissfully yours (Sud senaeha)
Fiction d’Apichatpong Weerasethakul, 2002, 2h05’, VO thaïlandais STF
 
Roong, une jeune thaïlandaise, est tombée amoureuse de Min, un immigré clandestin birman. Elle paie Orn, une vieille femme, pour prendre soin de Min, pendant qu'elle cherche un endroit où ils pourront vivre ensemble. Un après-midi, Min emmène Roong pique-niquer dans la jungle, où ils se sentent libres d'exprimer leur amour. Orn, de son côté, est également allée dans la jungle avec Tommy, l'homme qui travaille avec son mari. Une overdose de bonheur risquerait-elle d'avoir des effets secondaires ?
Prix « Un Certain Regard » au Festival de Cannes 2002

 

image018.jpg 18 mai à 12h15
Tropical malady (Sud pralad)
Fiction d’Apichatpong Weerasethakul, 2004, 1h58’, VO thaïlandais STF
 
Keng le jeune soldat et Tong le garçon de la campagne mènent une vie douce et agréable. Le temps s’écoule, rythmé par les sorties en ville, les matchs de foot et les soirées chaleureuses dans la famille de Tong. Un jour, alors que les vaches de la région sont égorgées par un animal sauvage, Tong disparaît. Une légende dit qu’un homme peut être transformé en créature sauvage… Keng va se rendre seul au cœur de la jungle tropicale où le mythe rejoint souvent la réalité.
D'après le réalisateur, Blissfully yours serait un film sur sa vision du cinéma, Tropical malady un film sur lui-même et Syndromes and a century un film sur ses parents.
Prix du Jury au Festival de Cannes 2004

image019.jpg 27 mai à 12h15
Syndromes and a century (Sang sattawat)
Fiction d’Apichatpong Weerasethakul, 2006, 1h45’, VO thaïlandais STF
 
Fils spirituel asiatique de David Lynch, Apichatpong Weerasethakul signe ici l’un des films les plus inclassables du cinéma mondial. Double hommage à ses parents médecins, évocation de deux êtres, de deux époques et de deux mondes, c’est au fil d’improbables rencontres que Lumières du siècle (titre thaïlandais du film) nous parle de la vie et des relations entre les êtres.
« Si tomber amoureux est une sorte de maladie, alors c’en est une dont nous montrons tous des symptômes. « Century » exprime pour moi l’idée d’aller de l’avant. Un siècle correspond plus ou moins à la durée d’une vie. Je suis intéressé par la manière dont les choses changent avec le temps, et par la manière dont elles restent les mêmes. Il me semble que les sentiments humains restent assez constants. ». A. W.
Inclassable et sans doute incontournable.

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