28/03/2022

Rochers de lettrés au Musée Guimet

rochersdelettrés.jpgJusqu'au 25 juin, le Musée Guimet, 6, place d'Iéna (Métro Iéna, ligne 9), consacre plusieurs salles à une exposition sur le goût des esprits lettrés chinois pour les rochers, leur force tellurique, mythique ou philosophique. Une trentaine de pierres millénaires sont présentées, autant de paysage montagneux où se perdre. A côté de ces objets décoratifs l'exposition nous permet de découvrir tout l'univers du lettré : chinois mobilier, chasse-moches, pots à pinceaux et pierres à encres autant de symboles de sa fonction sociale et de sa position que de son art car le haut fonctionnaire chinois de l'époque était aussi peintres et calligraphes. Ces objets provenant de collections de Chine et des Etats-Unis couvrent une période qui va du IIIe siècle à nos jours et sont entourés de très grandes peintures à l'encre de paysages et de rochers réalisés par des artistes chinois contemporains.

Seul bémol (et encore) le prix relativement élevé de l'exposition mais on peut bénéficier de nombreuses réductions et surtout prendre un billet groupé et ainsi visiter le reste du musée qui vaut lui aussi bien le prix d'une place de cinéma.

 

par Antoine

 

+ d'info sur le site du Musée Guimet

02/06/2022

Conférence de Jacques Giès "Le Gandhara vu de la Chine" à l'auditorium du musée Guimet

10 juin à 12h15 à l'Auditorium Guimet, 6 place d'Iéna, Paris 16

Conférence publique et gratuite par Jacques Giès, président du Musée Guimet

Le Gandhâra vu de la Chine

Le point de vue de la Chine est ici légitime. Les premières mentions à caractère historique que nous avons sur la contrée bouddhique située au nord-ouest de l’Inde, sont celles de ses annales, notamment dans ces relations de pèlerinages de moines bouddhistes chinois aux sources de la Doctrine du Buddha, dans l’Inde même, sur le cours moyen du Gange. Ces relations, cependant, remontant au Ve siècle, apparaissent bien tardives en regard des influences tangibles du Gandhâra sur le “premier art bouddhique” en Chine, tels que les conservent les sanctuaires rupestres présents sur le grand arc septentrional de l’Empire du Milieu, depuis ses provinces de l’Asie centrale jusqu’à son orient le plus lointain. On envisagera dans cette communication cette prime influence sur l’avènement d’un phénomène religieux majeur qui intéressa pendant près de mille ans l’histoire de la Haute Asie.

Renseignements, réservations : 01 40 73 88 18