19/03/2022

Compte rendu (non officiel et personnel) du conseil de quartier Auteuil Nord du 18/03/09

La Fondation d’Auteuil accueillait généreusement le conseil de quartier Auteuil Nord dans ses murs. Pour l’occasion une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées dont Mesdames MONIER, DREYFUSS, JUNOT et Messieurs MANO et de SAINT-BLANCARD pour les élus, Monsieur DECAN de la voirie et le commissaire de police du 16ème pour les services, une quinzaine de conseillers de quartier et, heureusement, des habitants.

 

Ceux qui s’attendaient à un débat animé "sur les projets d’urbanisme du quartier" restèrent sur leur fin. Le sujet fut évacué en une minute montre en main, au grand soulagement de Monsieur MANO, par Madame DREYFUSS "nous attendons la mise en place d’un comité de concertation de l’aménagement, on passe au point suivant". Circulez, y a rien à voir.

 

Le point suivant était, lui aussi, d’importance puisqu’il s’agissait de faire le point sur l’annulation par le juge administratif d’une partie du PLU qui concerne, entre autre, le Bois de Boulogne. Monsieur MUYARD, représentant de XVIe Demain dans ce conseil de quartier, nous explique que dès lors c’est l’ancien POS qui s’applique. Lui et Monsieur CERVEL de COSMI (Association de la Sauvegarde Auteuil – Raffet) souhaite savoir si cela aura un impact sur certains projets. Madame DREYFUSS confirme que, dans l’attente d’une nouvelle concertation et d’un nouveau vote du PLU, cela impacte le projet de la Fondation LVMH, que d’aucuns jugent trop élevé (46m au point culminant), elle précise aussi que sur l’ancien POS le stade Hébert est constructible. Un débat s’engage avec la salle sur la circulation automobile dans le Bois de Boulogne, trop limitée pour les uns, trop importante et à limiter davantage pour les autres. Madame DREYFUSS, pour répondre à Monsieur CERVEL de COSMI, attend que le "conseil de gouvernance" prévu dans la Charte du Bois de Boulogne soit réactivé, un jour peut-être… pour que ces questions soient étudiées.

 

Ensuite la problématique de la circulation boulevard Suchet entre les portes d’Auteuil et de Passy, est soulevée. Madame DREYFUSS parle "de problèmes d’exhibitionnisme et de prostitution" qui entraînent des bouchons. Mais plusieurs conseillers précisent que le problème ce situe surtout au carrefour de la Porte de Passy et de son aménagement. Madame DREYFUSS "souhaite que la Police s’y rende le matin entre 8h et 9h" mais qu’en l’état actuel il est exclu de "faire des changements qui ne feraient que déplacer le problème". Madame HUNTER, au nom de la Police, confirme les nombreuses infractions constatées "sur place". Monsieur BOUTRY (Association des Usagers des Transports) estime pour sa part qu’il ne "faut pas être opposé au changement" et suggère de supprimer "l’entrée du périphérique [à cet endroit] au milieu du Bois de Boulogne". Laurence DREYFUSS demande aux services à ce que soient fait des comptages.

 

Le conseil aborde ensuite la question de l’encombrement de la rue Poussin. "Etroite, passante et encombrée" résume le commissaire de police "malgré beaucoup de verbalisation devant l’établissement le TSÉ". Il invoque aussi "l’avancée du bus, une bonne chose" mais qui selon lui "réduit encore plus le flot de circulation". Monsieur de GIBON qui arrive, signale que Monsieur FLESSELLES avait signalé ce problème lors du précédent conseil. Monsieur BOUTRY intervient et signale que l’accessibilité des personnes handicapées "est une obligation à atteindre en " et que "cette avancée de trottoir permet d’empêcher le stationnement des voitures qui se garaient sur l’arrêt du bus". Problème d’incivisme malheureusement trop récurrent dans notre arrondissement que confirme Madame DREYFUSS en répondant que du coup les véhicules stationnent de manière illicite en face", ce qui crée plus encore un phénomène d’étranglement. Monsieur DECAN de la voirie intervient assez en colère pour signaler qu’il existe tout de même trois files de circulation dans cette rue, soit 10m de large" mais que du fait du stationnement anarchique "le trafic est souvent restreint à une file". Il demande "un petit peu de respect, il y trois files, qu’elles fonctionnent" et en appel à des actions soutenues, autrement dit une présence plus importante des agents de police. Piqué au vif, le commissaire "qui connaît bien cette rue pour y habiter" ne voit pas ce que la présence d’un agent en permanence (chose impossible précise-t-il) changerait dans le cas d’un "axe de circulation obligatoirement encombré car seule voie d’accès à la Porte d’Auteuil". D’autre part, il estime "qu’on ne peut pas tout avoir, le bus, les personnes handicapées, le commerçant, la poste, la porte d’Auteuil" et une rue dégagée. Monsieur MUYARD insiste "vous n’avez pas l’intention de faire respecter la loi ?". "En plaçant un agent H24, répond le commissaire, certainement pas […] c’est un secteur difficile, on ne peut pas être partout". Monsieur CERVEL de COSMI "profite de la présence de Monsieur MANO" pour l’interpeller sur le manque de places de parking et demande "si des parkings souterrains sont prévus dans le cadre du projet de lotissement en bas de la rue Poussin, gare d’Auteuil". Madame DREYFUSS intervient "entre 2001 et 2008, il y a eu zéro place de parking créée dans l’arrondissement, et je puis vous assurer, qu’entre 2008 et , il y aura zéro place de parking créée". Prenant la parole, Monsieur MANO estime "qu’il ne faut pas tout mélanger, car il s’agit de personnes qui font leurs courses et qui stationnent provisoirement", c’est un problème d’incivisme et c’est à cause de cela, non à cause du manque de places de stationnement que la rue est embouteillée. Il rassure Monsieur CERVEL de COSMI "tout est prévu, porte d’Auteuil, pour le stationnement des riverains".

 

Madame DREYFUSS enfonce le clou "à Paris, on a perdu 11000 places de stationnement".

 

Au sujet du stationnement avenue Perrichont, Monsieur MUYARD demande si la "chaussée sert à circuler ou stationner", puis s’adressant au commissaire insiste sur "le laxisme général comme à Porte d’Auteuil" de la police à verbaliser. Il conclut en proposant de supprimer le stationnement, ce à quoi Madame DREFUSS répond par la négative. Monsieur MANO parle de l’expérience menée dans deux arrondissements d’autoriser le stationnement sur les zones de livraison la nuit jusqu’à 7h du matin et qui pourrait être généralisée dans tout Paris. Madame DREYFUSS fait remarquer à Monsieur MANO qu’après avoir perdu des places de stationnement pour l’implantation des stations Vélib’, d’autres places disparaîtront avec la mise en place d’Autolib’. Plusieurs conseillers évoquent aussi "les places pour transport de fonds" inutilisées. Madame HUNTER précise que ses places sont nécessaires à la sécurité des convoyeurs et uniquement réservées à ceux-ci même le .

 

A propos de l’encombrement des trottoirs par les deux roues à moteur dans le quartier, "le motard n’aime pas marcher" observe avec humour le commissaire "et préfère se garer en bas de chez lui". Il informe que pour l’année 2008 sur tout le 16ème 357 PV ont été dressés. Incrédulité dans la salle. Il rappelle qu’il est interdit de stationner sur les trottoirs. Monsieur DECAN évoque la possibilité dans les rues étroites de développer "le stationnement longitudinal" et qu’il réfléchit à la création de parking deux roues dans les quartiers où il observe des "grappes ou agglomérats de 10 ou 15 deux roues". Madame DREYFUSS déplore la perte de place pour le stationnement automobile.

 

A noter que Monsieur de GIBON qui avait garé son gros scooter devant l’entrée de la Fondation d’Auteuil, comme tout le monde a pu le constater en sortant, ne s’est pas exprimé sur le sujet. 

 

En ce qui concerne le boulevard Montmorency, un conseiller remarque qu’une portion du trottoir n’a pas été rénovée entre Ranelagh et Assomption. Monsieur DECAN répond "je n’ai pas les crédits nécessaires cette année" et "j’ai préféré favoriser le secteur où l’on stationne pour que les personnes ne se salissent pas en descendant de voiture". Monsieur DECAN semble ignorer qu’il existe quelques rares piétons dans le 16ème et que ceux-ci apprécient aussi de marcher sur des trottoirs en bon état.

 

Monsieur BOUTRY rappelle la proposition qu’il a faite aux deux autres conseils de quartier concernés, Muette Sud et Muette Nord, de transformer le souterrain de la petite ceinture en local pour les personnes travaillant à l’entretien de ce qui est aujourd’hui la promenade verte allant de la gare d’Auteuil à la Muette. Madame DREYFUSS promet d’étudier la proposition.

 

En ce qui concerne les tracts publicitaires, le commissaire rappelle qu’il est "interdit de les jeter par terre". Une dame évoque à ce propos le "problème des crottes de chien", madame DREYFUSS lui répond qu’en 2008, 600 PV ont été dressés et qu’elle espère davantage de contrôles cette année.

 

 

 

Quand j'ai une idée, je ne mets pas un coup de tampon dessus non ombré.jpgEnsuite Madame MONIER évoque les "animations du quartier d’Auteuil". Madame MONIER a eu l’idée de créer une commission animation réunissant 10 conseillers d’Auteuil Sud et Auteuil Nord :

 

Elle évoque en premier lieu la chasse à l’œuf qui aura lieu le 8 avril au parc Ste Périne de 14h à 17h pour tous les enfants du quartier.

 

Elle évoque ensuite le repas de quartier qui aura lieu le 20 juin, veille de la fête de la musique, place Jean Lorrain.

 

Elle évoque la création d’un vide-grenier enfant le 19 septembre au parc  Ste Périne.

 

Elle annonce, enfin, qu’elle a eu l’idée de créer un ciné-club au centre d’animation Point du Jour.

 

Monsieur MANO prend la parole et souhaite souligner que "le vide-grenier est un projet défendu par Antoine DUFOUR (qui est dans la salle) depuis de nombreux mois" qu’il se réjouit que cette bonne idée soit mise en œuvre mais qu’il aurait trouvé plus correct de mentionner qui en était à l’initiative. Madame MONIER s’emporte "quand j’ai une idée je ne mets pas un coup de tampon dessus" et d’ajouter que "si Monsieur DUFOUR avait une idée, il n’avait qu’à la monter tout seul et à la financer, mais là ce sont les conseils de quartier sur leur budget qui organisent, donc il n’y a pas à dire que c’est son idée".

 

Mis en cause j’aurais aimé prendre la parole, faire remarquer à madame MONIER, que je ne comprenais pas son agressivité, sa susceptibilité sur le sujet. Sur les deux conseils de  quartier Auteuil Sud et Auteuil Nord n’a-t-elle pas insisté, avec raison, sur "son idée d’un ciné-club" ? Excellente idée d’ailleurs et qui sera financée, il me semble, par les deux conseils de quartier également ! Mais, Madame DREYFUSS tient d'abord à féliciter Monsieur HADDI (Association des commerçants du Village d’Auteuil) à l’origine des repas de quartier Place Jean Lorrain. Tout le monde félicite Monsieur HADDI pour son  excellente idée sur laquelle Monsieur MANO émet cependant quelques doutes "pour une fois que le 16ème pouvait participer à la fête de la musique, faire quelque chose, pourquoi la veille ?". "C’est un repas de quartier convivial précise Madame DREYFUSS, sans lien avec la fête de la Musique, même si Madame MONIER souhaite faire venir un orchestre".

 

Les élus ayant terminé de s’exprimer, je peux enfin prendre la parole. Je précise alors que j’ai fait cette proposition de vide-grenier en commission d’animation en tant que conseiller d’Auteuil Sud et que je trouve normal que cette idée soit mise en œuvre par le conseil de quartier. Je fais aimablement remarquer à Mesdames DREYFUSS et MONIER qu’elles étaient d’ailleurs opposées à cette idée et que sans le soutien de Monsieur FLESSELLES, conseiller d’Auteuil Sud, cette proposition aurait été repoussée. Je demande aussi à Madame DREYFUSS de reconnaître que cela fait maintenant trois ans que je propose la création de cet événement sur le modèle de celui qui a lieu dans le 14ème arrondissement et qui a beaucoup de succès. Monsieur de GIBON semble dodeliner de la tête pour dire que ça ne marchera pas, je lui assure que si cela rencontre le même succès que dans le 14ème cela marchera. Je fais enfin remarquer à Madame MONNIER que je ne lui ai pas seulement proposé une idée mais suggéré une organisation et que "si je me moque qu’on me reconnaisse la moindre responsabilité dans ce projet, j’aimerais qu’on ne le dénature pas !". En effet j’ai fourni à Madame MONIER, outre l’idée, tous les éléments et les contacts auprès des organisateurs de cette manifestation (à savoir la Maire du 14ème, raison pour laquelle je trouve normal que la Mairie du 16ème finance ce vide-grenier puisque c’est un événement municipal).

 

J’ai tenu à préciser que la raison pour laquelle je me suis ému de cette confiscation d’idée c’est qu’à mon sens Madame MONIER n’y a rien compris, m’écrivant "pour le vide grenier, je me servirai des 2 associations de commerçant qui aideront puisqu’ils ont l’habitude d’organiser des brocantes" avant de me dire oralement un peu plus tard que "ça leur permettra de financer leurs illuminations de Noël". Il s’agit d’un "évènement autour des enfants, qu’est-ce que les associations de commerçants et leurs illuminations de Noël ont à voir avec ce vide-grenier ?".  

 

Madame DREYFUSS, annonce alors qu'elle espére se voir prêter gracieusement le parc et donc ne demander aucun frais d’inscription. En cela on s’éloigne du modèle de ce vide-grenier pour aller vers celui "d’un troc" comme le souhaiterai Monsieur de GIBON, ce qui n’a rien à voir du tout !

 

Madame MONIER, de très mauvaise foi, me reproche ensuite de vouloir accaparer l’idée de la chasse aux œufs, idée selon elle est de "Madame ROUSSEAU qui l'a exprimée en décembre". Je lui demande alors de se rappeler que lorsque j’ai évoqué l’idée en commission d’animation d’une chasse aux œufs à Ste Périne sur le modèle de celle des Serres d’Auteuil, elle a pouffé de rire ainsi que toutes les personnes présentes, avant de me faire comprendre que cette idée était farfelue et sans aucun intérêt.

 

J’en ai déduis que Madame MONIER était "malhonnête" et qu’une fois encore des élus – ce qui est plus triste encore, ceux chargés de la Démocratie locale – nient l’implication, certes assez rare et pas franchement encouragée, des citoyens et des associations lorsque ceux-ci essayent de faire des propositions constructives.

 

C'est bien regrettable.

 

 

 

par Antoine

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