28/05/2022

La fondation LVMH bientôt achevée dans le Bois de Boulogne

Le Parisien de ce jour consacre un article intéressant à l'avancée de travaux de la fondation LVMH

Un voile de verre se pose sur la Fondation LVMH par Éric Le Mitouard | Publié le 28.05.2012, 08h45 Le Parisien

L’impressionnant chantier de l’architecte Frank Gehry entre dans sa seconde phase : l’installation d’une gigantesque couverture de verre qui surplombera le bois de Boulogne.

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En plein bois de Boulogne, la forêt de grues poursuit son ballet au cœur du chantier de la future Fondation LVMH. La construction de ce monument dédié à l’art contemporain et voulu par Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, n’a plus de secret pour les promeneurs qui se rendent au jardin d’Acclimatation (XVIe). L’édifice s’élance désormais à plus de 28 m de haut. Malgré les palissades qui protègent le site des regards indiscrets, l’imposant bâtiment de béton, chaotique et étrange, montre ses angles et ses courbes indescriptibles.

Ici, une sous-couche d’isolation noire attend d’être recouverte de ses parois blanches, des plaques de Ductal — du béton blanc à fibre — découpées sur mesure. L’Iceberg — nom donné par l’architecte — prend ainsi sa forme définitive. « Le clos et le couvert sont totalement terminés, confirme un ingénieur. Nous attaquons maintenant une phase du chantier extrêmement délicate : la pose de la verrière. »

De grands poteaux de bois et d’autres en métal s’élancent dans les airs, accrochés un peu partout sur les façades. Ces tripodes — selon le lexique du chantier — seront ensuite couverts d’une charpente de résille en acier inoxydable qui portera les panneaux de verre. Sur une partie, visible de l’extérieur, les premiers panneaux sont déjà en place. Un travail de dentelle. Chaque morceau de verre a une forme unique, tant le dessin de l’architecte Frank Gehry est complexe.

Cet Américain, lauréat du Pritzer Architecture Prize en 1989, auteur du Walt Disney Concert Hall de Los angeles mais surtout du musée Guggenheim de Bilbao (Espagne), aime aller à l’encontre des conventions. Toujours à la recherche de formes imprévues, il est parti d’une simple esquisse tracée dans un avion pour composer ce « vaisseau au-dessus des arbres », selon sa propre définition.

Les équipes d’ingénieurs du groupe LVMH se sont alors appliquées à retranscrire son imagination au détail et à la courbe près. Son immense verrière de douze voiles de verre compose la particularité de cet « ovni architectural ». La surface vitrée de 3600 panneaux couvrira l’ensemble du bâtiment sur 13 500 m2. Ce parapluie transparent culminera ainsi à 46 m au-dessus du sol.

Pas moins de 280 ouvriers s’affairent partout sur les échafaudages, grues, ou monte-charge. Trois cents autres ouvriers et techniciens, répartis dans les différents ateliers en France et en Europe, fabriquent les pièces de verre de bois et de métal qui sont autant de prototypes.

Le coût du chantier était estimé — dès 2008 — autour de 100 M€. Après de longs combats juridiques menés face aux associations de sauvegarde du bois de Boulogne opposées au projet, les budgets ont dû exploser. Le calendrier initial prévoyait l’achèvement du chantier en 2012. Il est désormais reporté à fin .

Les premières plaques déjà en place

A l’angle du bâtiment, côté lac Saint-James, les premières plaques ont été posées sur leur charpente de bois et d’acier. Près de 3 600 autres vont devoir être installées pour composer les 12 voiles aux formes audacieuses au-dessus de l’iceberg. Ils s’élanceront en courbes et en vrilles sur 20 à 35mde longueur.

Du béton blanc sur la façade

Une première couche d’isolant noir, puis 18 000 plaques de Ductal, ce béton blanc fin et plissé, vont recouvrir cette coque de 9 200 m2. Cette enveloppe permettra de créer des espaces pour les collections d’art contemporain de Bernard Arnault,qui a présenté son projet dès 2006. 

Commentaires

Merci bien pour l'article !

Bonne continuation.

Écrit par : Clément | 30/05/2022

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