Paris16info

Le site de la Ville de Paris nous livre les résultats définitifs.

Les résultats de l'élection présidentielle 2012 (2e tour) dans le 16ème sont sans appel. Du coup, notre arrondissement semble bien isolé (avec quelques rares autres) par rapport aux résultats parisiens et nationaux. Et maintenant ? S'isoler définitvement du reste de Paris et de la France en se rangeant derrière le candidat sortant à la législative ou porter notre choix sur les autres candidats ? Début de réponse dans 4 semaines...

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Message du Musée Dapper :

ANNULATION DE LA RENCONTRE LITTÉRAIRE AVEC HENRI LOPES (2 mai à 19 h)

En raison de l'actualité politique, débat télévisé entre les candidats à la présidentielle, nous sommes désolés de vous annoncer, qu'en accord avec Henri Lopes, la rencontre littéraire du 2 mai est annulée.

Nous vous remercions de votre compréhension.

L'équipe du musée Dapper

NDLR : la culture victime de la politique ? Tout doit être suspendu pour cause de campagne ?

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Il n’y a pas qu’à Neuilly que ça tangue dangereusement pour l’UMP. Dans le 16ème la liste "d’union" conduite par Claude GOASGUEN est loin de faire l’unanimité parmi les supporters de droite. Notre rédaction a reçu des messages de militants décontenancés comme celui de ce jeune membre du comité de circonscription, qui nous écrit "peiner à comprendre que Taittinger (le) représente".

Motif de la grogne : des membres visiblement influents et très engagés de l’UMP local, comme David ALPHAND, responsable UMP de la 15ème circonscription (la plus important de Paris avec + de 3000 adhérents) ou Claude FAIN, numéro 2 de l’actuelle équipe municipale, ne figurent pas sur la liste. En revanche, des personnalités inconnues dans le 16ème à l’instar de Marie-Laure HAREL, sont imposées par l’Elysée. La jeune femme de 23 ans se retrouve finalement en 6ème place très loin devant Laurence DREYFUSS, 12ème, qui en tout état de cause devrait perdre son siège au Conseil de Paris.

La ressemblance avec la situation de Neuilly est flagrante par bien des aspects : rejet de têtes nouvelles parachutées et de l'intervention maladroite de l’Elysée dans la constitution de la liste.

En réaction, Claude FAIN présente une liste dissidente qui devrait empêcher la liste UMP de faire plus de 50% au premier tour, une aubaine pour toutes les autres formations politiques de l’arrondissement et rendre l'issue du scrutin moins certaine : tant mieux ;-).

par Antoine

C'est le quotidien gratuit Metro dans son édition de ce matin qui le révèle ce matin : de nouvelles têtes élyséennes devraient faire leur entrée au Conseil d'arrondissement. Info ou intox, réponse à la publication des listes. C'est en tout cas le signe évident d'une implication du Président de la République dans les élections municipales à Paris ;-)

par Delphine

La mairie du 16ème a-t-elle été hier le théâtre involontaire d’une farce élyséenne ? C’est ce que beaucoup supposent. Retour en arrière, c’est à dire à hier, 10 janvier. Le matin une rumeur lancée par de mystérieux informateurs annonce le mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni vers midi à la Mairie du 16ème arrondissement. La rumeur enfle et passe de rédaction en rédaction. Impossible d’être confirmée, cette information est tout de même prise au sérieux puisque photographes, cameramen et journalistes sont dépêchés sur les lieux. Les démentis du Maire et des fonctionnaires municipaux n’y changent rien, les heures passent jusque tard dans la soirée, les journalistes restent en planque, au cas où...

Rumeur volontairement lancée par l’Elysée pour détourner la meute des paparazzi du véritable mariage qui s’annonce (ou est déjà passé) ? Quoiqu’il en soit ce non-événement (puisque rien ne s’est passé ce jour là à la Mairie du 16ème) n’a pas eu le moindre écho dans la presse ou sur les ondes ;-) 

par Antoine

Crédit photo : REUTERS

Avant qu'il ne défraye la chronique à cause de son escapade maltaise, notre nouveau Président de la République, aurait, selon des sources non-officielles, habité quelques jours dans notre arrondissement. Plusieurs habitants de la très surveillée Villa Montmorency, non loin de la Porte de Saint-Cloud, l'ont en effet vu faire son jogging quotidien durant quelques jours avant le second tour. Nicolas Sarkozy aurait été hébergé chez Dominique Desseigne, PDG de groupe Barrière, propriétaire, entre autre, du Fouquets où il recevait quelques amis au soir du 6 mai. C'est peut être lors de cet établissement provisoire dans le 16ème, que Vincent Bolloré, autre résident de la Villa Montmorency a proposé à Nicolas Sarkozy de partir se ressourcer quelques jours sur son yatch ;-).

par Antoine

Sans surprise, après un premier tour qui le plaçait très largement en tête, Nicolas SARKOZY a fait, hier, le plus haut score à Paris dans notre arrondissement, avec 80,8% (soit 62633 voix) contre 19,2% (soit 14877 voix) pour Ségolène ROYAL, dans un contexte de forte participation avec 87,3%.

par Antoine

Le taux de participation dans l'arrondissement est à peu près égal à celui de Paris, un peu au-dessus des 87%.

Besancenot (LCR)    0,6%

Buffet (PCF)            0,3%

Schivardi (PT)          0,0%

Bayrou (UDF)         16,4%

Bové                       0,5%

Voynet (Verts)          0,7%

Villiers (MPF)            1,3%

Royal (PS)              11,3%

Le Pen (FN)              4,4%

Laguiller (LO)           0,2%

Sarkozy (UMP)          64 %

Si l’on ne peut que se féliciter du taux historiquement élevé de participation. Il est regrettable que la Mairie du 16ème, n’ait pas anticipé ce mouvement massif des électeurs vers les urnes pourtant annoncé depuis des semaines. Ainsi une électrice (et lectrice) nous informait hier soir que les malheureux votants du bureau n°53 de la rue Boileau (Ecole Primaire Boileau) ont dû attendre entre 45 minutes et jusqu'à 1 heure, sur le trottoir et sous le soleil, pour voter. Raison probable de cet engorgement avoir réuni 3 bureaux en un seul ! Le même soucis nous a été signalé dans le nord de l’arrondissement vers Passy…

Manquerait-on d’assesseurs dans le 16ème ?

par Antoine

Source : Ministère de l’Intérieur

Depuis ce matin 8H00 et jusqu'à ce soir 20H00. Profitez-en, ce n'est pas si fréquent que cela...

Alors :

BON VOTE

Il n’aura échappé à personne, compte tenu de l’effervescence médiatique autour du sujet, que prochain le peuple de France est appelé aux urnes pour le premier tour du scrutin destiné à désigner, in fine, notre nouveau chef d’Etat pour les 5 ans à venir.

Alors citoyens du 16ème, même si nous sommes en période de vacances scolaires et si le temps se prête d’avantage à partir en week-end, n’oublions pas que voter est un devoir civique !

Si vous ne pouvez pas vous rendre aux urnes, vous pouvez vous faire représenter par une tierce personne. Le site de la Mairie d’arrondissement vous donne toutes les explications concernant le vote par procuration.

Enfin attention deux bureaux de votes déménages, peut-être êtes-vous concerné, pour le savoir rendez-vous sur le site de la Mairie.

par Antoine

Dans le cadre de la campagne présidentielle et législative, Ghislaine Salmat, candidate socialiste dans le 16ème Nord, que nous avions interviewé, organise un débat 17 avril prochain, à partir de 19h30, à l’école, 4, rue Decamps (Métro Rue de la Pompe). Le thème de la réunion sera l’entreprise demain, sécuriser les parcours professionnels pour plus d’efficacité économique.

par Antoine

+ d’info sur le blog de campagne de la candidate ou par mail à salmat2007@orange.fr  

Claude Goasguen, Conseiller de Paris, élu du 16ème et député du sud de l’arrondissement a, bien malgré, été piégé par les Yes Men, un collectif américain dont l’arme est la dérision et l’humour et qui "adore piéger les puissants de ce monde". Drôle, impertinent et pas bien méchant...

Le Musée Dapper accueillait hier soir, nous vous l'annoncions, un meeting de l’UMP. Merci à David ALPHAND d’avoir permis à l’association Paris16info d’interpeller Madame de PANAFIEU sur la question de la démocratie participative à Paris. La réponse de cette dernière, très évasive sur le fond, laisse songer qu’un long combat est encore à mener pour convaincre nos politiques de gauche comme de droite d’accepter l’idée d’une réelle démocratie locale à Paris !

Hasard des calendriers, en ce lieu, une pièce de théâtre est actuellement à l’affiche pour le mois, les , et . Son titre : l’atterrissage comme son auteur : Kangni ALEM, ont de quoi laisser de marbre les nombreux militants venus assister, hier soir, à ce meeting alors qu’ils passaient devant l’affiche annonçant le spectacle, en revanche, son sujet en aurait sûrement fait bondir plus d’un s’ils en avaient connu la nature.

Cette pièce est tirée d’un fait divers réel qui, en 1999, avait ému toute l’Europe : la découverte à Bruxelles, dans le train d'atterrissage d'un avion de la Sabena, de deux corps sans vie de deux jeunes Guinéens de 14 et 15 ans, dont l’un d' eux tenait, serré dans sa main, une lettre expliquant les raisons de leur folle équipée. "Une confession poignante qui ne devrait pas rester lettre morte et qui est d'une grande actualité" comme dit le site du Musée Dapper. 

Courageux et éclectique musée qui programme à peu de jours prés des réunions aussi différentes et pourtant toutes deux intéressantes. Il n’en reste pas moins que la pièce servie par de bons comédiens et un texte de qualité (voir l’extrait vidéo) mérite d’être vue et de faire débat.

par Antoine

+ d'info, horaires et tarif sur le site du Musée Dapper, 35, rue Paul Valéry (Métro Victor Hugo) et pour connaître les tenants et les aboutissants de la pièce sur le site dédié.

Aujourd'hui à 17h00, grand rassemblement au Trocadéro autour de Nicolas Hulot, promoteur du pacte écologique. Combien de personnes seront présentent ? Cette mobilisation doit servir à rappeler à tous les candidats à la présidence leurs engagements en tant que signataires du pacte.

par Antoine

+ d'info sur le site de la Fondation Nicolas Hulot.

Hier avait lieu le 5ème et dernier Printemps de la Démocratie locale à Paris de cette mandature pour Bertrand Delanoë et Mairie-Pierre de la Gontrie. Les six cents participants environ étaient accueillis et accompagnés durant cette journée à l’Hôtel de Ville par une sympathique troupe de clowns, ainsi, dès le début, les choses étaient claires, la Démocratie participative à Paris c’est vraiment le cirque, du grand n’importe quoi…

Quelle bonne idée que cette mise en bouche burlesque, car la suite serait malheureusement beaucoup moins drôle. Passés les rires, le témoignage quasi unanime des conseillers de quartier participant à la très sérieuse commission « perspective », présidée par le très (trop ?) consensuel Jean-Pierre Worms, était le constat amer d’une démocratie locale verrouillée par les élus et les luttes politiques. Un constat qui bien évidemment n’apparaissait pas lors de la restitution, l’après-midi, par le Président de l’Observatoire parisien de la démocratie locale.

On pouvait aussi s’interroger sur l'intérêt de l’étude, commandée à un cabinet d’audit lyonnais et réalisée auprès de 800 des 4000 conseillers de quartier, largemetn débattue et destinée à cerner le profil sociologique des conseillers de quartier plutôt qu’à établir un véritable diagnostic de la santé de la Démocratie locale, dommage… Pourquoi ne pas avoir sondé les Parisiens eux-mêmes pour savoir, par exemple, s’ils savent de quel conseil de quartier ils dépendent, s’ils connaissent leurs conseillers de quartier ou même simplement s’ils savent à quoi sert un conseil de quartier ?

Bien sûr il y a des exceptions, quelques arrondissements où ça marche, où les élus jouent plus ou moins le jeu et laissent aux habitants un peu d’autonomie pour prendre en main leur conseil de quartier. Mais pas un mot sur les nombreux arrondissements où ça ne marche pas (et hier il était flagrant que cela ne concernait pas que le 16ème).

Tout était organisé pour faire la part belle aux expériences réussies dans quelques rares arrondissements (trop rares en réalité) ou à New York et Créteil plutôt que d’aborder une vérité qui, de toute évidence, dérange.

Une vérité si embarrassante, que Marie-Pierre de la Gontrie était bien en peine de conclure devant une salle qui, il est vrai, s’était vidée après deux heures discours. Les participants qui étaient venus pour débattre sont repartis sur leur faim, « nous avons préféré vous éviter ça » répondra l’adjointe au Maire en charge de la Démocratie locale à quelqu’un de la salle qui l’interpellait en criant "et le débat ?". Pas de perspective, pas de vision pour l’avenir, et surtout pas de bilan sur 5 ans d’expérimentation; c’est ainsi que s’est conclu le dernier Printemps de la Démocratie d’un Paris sombre et pluvieux.

par Antoine

+ d'info : Paris16info n'entend pas renoncer malgré tout, d'autant qu'un intérêt pour cette question est très sensible chez les "jeunes" politiques de gauche comme de droite de l'arrondissement. 

L’article de Julie Duquesne de ce matin dans le quotidien Métro, au sujet du Printemps de la Démocratie locale à Paris commence par cette phrase : "celui qui pense que les Parisiens ne se soucient guère des autres n’a jamais mis les pieds dans une réunion de quartier". Après avoir lu son article, j’ai un peu envi de lui répondre qu’elle non plus n’a pas dû assister à beaucoup de conseils de quartiers, pardon de "conseilles représentatif de la vie locale", ni investiguer, pour écrire un article aussi laudateur pour ces conseils "créés par l’équipe Delanoë".

Bien sûr, il faut mettre en avant le travail formidable réalisé par quelques conseils de quartier exemplaires mais qui ne constitue pas comme on pourrait le croire une généralité, loin s’en faut.

Pas un mot des (trop) nombreux disfonctionnements et de la résistance assez générale des élus parisiens, de gauche comme de droite, à mettre en place les conseils de quartier et à leur accorder une certaine indépendance. Car oui il n’y a pas que dans le 16ème que ça coince comme nous l’avouait, la représentante de Marie-Pierre de la Gontrie, en visite dans notre arrondissement et comme l’a plusieurs fois signalé l’Observatoire Parisien de la Démocratie locale.

Quant au problème de la participation, il ne se résume pas, comme le suggère l’article, à l’absence de jeunes mais tient essentiellement et tout simplement à l’absence de participants eux-mêmes, dont le nombre oscillerait autour de 10 000 personnes par an et pour tout Paris !

Dans le combat que même l’association Paris 16 info en faveur de la Démocratie participative, nous nous sommes parfois interrogé sur le silence complice (ou complaisant) de la Mairie de Paris sur les pratiques peu démocratique des conseils de quartier dans notre arrondissement. Nous nous interrogeons aujourd’hui sur celui des journalistes pourtant habituellement si prompts à dénoncer des scandales d'une moindre ampleur que celui-ci !

par Antoine

L’un de nos confrères parisiens du 14ème arrondissement propose de mesurer l’influence des blogs sur le vote aux élections présidentielles en appelant les autres blogs "citoyens" à diffuser le sondage qu’il publie lui-même sur son site : Paris14.info.

Brillante idée qui permettrait en effet de mesurer, selon lui, l’influence et surtout, selon nous, la cohérence entre l’opinion publique telle qu’elle est estimée par les sondages d’opinion justement et la blogosphère. Les blogs sont-ils au diapason des Français ? Pas sûr…

Mais si nous saluons l’idée pour ce qu’elle a d’expérimentale et d’instructive sur la prétendue influence des blogs, nous émettons quelques réserves sur la forme et sur le sens de cette initiative.

Sur la forme, nous trouvons surprenant, alors que la liste officielle des candidats au premier tour de l’élection présidentielle n’est pas connue, on propose un sondage ne portant que sur 9 candidats dont la moitié au moins n’a pas encore réuni les 500 signatures d’élus nécessaires. Sondage qui passe sous silence les noms d’autres candidats comme Rachid Nekkaz, dont la récente actualité dans notre arrondissement nous a amené à vous parler, et qui affirme avoir réuni, lui, les 500 signatures pour être candidat inscrit au premier tour.

Est-ce par défaut de culture politique ? Cela serait possible si l’auteur de ce sondage, n’était le célèbre Pierre Vallet, plusieurs fois candidat pour l’UMP dans son arrondissement. Mépris alors ? Ce serait d’autant plus curieux, qu’aujourd’hui même, ce site relaye un appel au pluralisme pour que tous les candidats et tous les courants de pensées soient représentés lors de cette élection, il est vrai capitale.

Alors quoi ? Personne dans notre équipe n’a de réponse et nous comptons comme toujours sur la perspicacité de nos lecteurs pour nous aider à y voir plus clair. Aussi chers lecteurs n’hésitez pas à nous laissez des commentaires, après tout c’est l’intérêt d’un blog !

Enfin et pour conclure, nous nous interrogeons également sur le sens d’une telle initiative. Paris14.info est un blog local comparable au nôtre, donc ne revendiquant aucune influence sur ses lecteurs et ne souhaitant pas en avoir d’ailleurs, un site d’information et d’échange entre citoyens totalement libre. Il est donc curieux de mesurer l’influence que l’on a sur le choix politique de ses lecteurs quand justement on ne cherche pas à les influencer ;-)

par Antoine

Ancien Ministre, Président du groupe UMP au Conseil de Paris depuis 2001, député du 16ème sud, Universitaire et enseignant à HEC, Claude Goasguen est, depuis qu’il est candidat aux primaires de son parti pour les municipales 2008, sous les feux de la rampe.

P16i : Je suppose que toute votre attention actuelle se porte sur les primaires qui auront lieu dans quelques semaines et qui devraient désigner le candidat UMP à la Mairie de Paris. Vous êtes en campagne depuis plusieurs mois, êtes-vous confiant ?

Claude Goasguen : Je suis sûr de faire un bon score et j’exclus toute alliance entre les deux tours. Cette campagne m’a permis de conforter les idées que j’expose dans mon livre*. Je ne cherche pas forcément à apporter des solutions, mais engager une réflexion sur le Paris des 25 prochaines années. Dans le contexte de mondialisation, les villes se transforment et Paris doit s’adapter si elle ne veut pas être dépassée. Ce que je croyais absurde concernant la politique de Delanoë ne l’est pas si l’on veut faire de Paris une ville comme Vienne. Je voudrais faire de Paris une ville de 1ère division comme Londres aujourd’hui et Berlin dans quelques années.

P16i : Vous êtes opposé à ce que Paris devienne une ville-musée. Est-ce à dire que vous reviendriez sur des évènements tels que Paris-Plage ou les Nuits Blanches ?

C. G. : La droite parisienne a commis une grave erreur en critiquant ces opérations. Je crois que Paris est une ville qui isole et tous les moyens créant de lien social sont bons. D’ailleurs Paris-Plage attire des touristes et fait parler de Paris à l’étranger. En parcourant les arrondissements, et particulièrement ceux du Nord et de l’Est où je suis persuadé que se déroulera la bataille pour Paris, je me suis rendu compte que bien que très à gauche, l’actuelle politique de Delanoë ne satisfait qu’une partie de son électorat. Si la gauche « bo-bo » continuera quoi qu’il arrive à le soutenir, la gauche populaire est déçue car il n’a pas créé d’emploi, pas assez de logements sociaux ou en accession à la propriété, qu’il n’a rien entrepris pour lutter contre l’insécurité, et qu’il a paralysé la circulation.

P16i : Concernant le développement économique, que préconisez-vous ?

C. G. : Trois secteurs peuvent être davantage développés : l’enseignement et la recherche avec la création d’un grand pôle universitaire ultra-moderne (par exemple sur le site des Batignolles), l’économie touristique, et, troisième secteur essentiel - notamment dans le 16ème - l’aide à la personne et aux services : pas uniquement pour les personnes âgées ou handicapées, mais aussi en soutien des familles monoparentales ou des femmes qui travaillent. Mais cela ne suffit pas, encore faut-il avoir une capitale moderne et dynamique, tournée vers les autres. C’est-à-dire aller chercher des investisseurs étrangers, mais aussi entreprendre des partenariats avec les communes de l’agglomération parisienne en forte croissance et je ne parle pas uniquement de l’Ouest avec La Défense, mais également du Nord avec La Plaine Saint-Denis.

P16i : Dans quelle mesure la politique actuelle freine le développement économique ? Si vous étiez Maire de Paris quelles seraient vos premières actions ?

C. G. : Relancer l’intercommunalité en renforçant les liens Paris-banlieue avec la couverture du périphérique et en accélérant le processus. Et surtout revenir sur la politique des transports qui est absurde. A l’époque de Tiberi, j’étais déjà hostile au tramway d’autant plus que des PC électriques peuvent parcourir plus de 300km sans rechargement. Je veux arrêter le tramway, jamais il n’ira dans le 16ème. Ça a coûté 750 millions d’euros, et dans 10 ans on enlèvera les rails. Je suis également farouchement opposé au mobilien. Même si ça a coûté 500 millions d’euros, je crois que les parisiens souhaitent que l’on détruise les murets des couloirs protégés alors que l’on pouvait simplement colorer la chaussée comme cela se fait dans d’autres capitales européennes. En bloquant la circulation, Delanoë augmente la pollution.

P16i : Vous avez certainement concernant votre circonscription, le 16ème sud, des motifs de mécontentement, quels sont-ils ?

C. G. : Delanoë n’a pas tenu ses engagements concernant la rénovation de la piscine Molitor. On connaît ma position sur le Parc des Princes, je ne comprends pas pourquoi le PSG ne s’installe pas au Stade de France, je suis excédé par les débordements des supporters de ce club et j’ai d’ailleurs proposé une détaxation du foncier pour les riverains qui subissent d’importantes nuisances. Je ne vois pourquoi développer Jean Bouin, même si les supporters du Stade de France sont plus mesurés, alors que l’on a Charlety. De même que mon opposition est totale à tout projet d’extension de Roland Garros. Sans les Jeux Olympiques, tous ces projets n’ont plus de fondements, tout comme l’extension du tramway.

P16i : Plusieurs articles de presse, dont celui paru dans le JDD du 5 février, faisaient état d’un différent entre vous et Bernard Debré, député du 16ème nord et également candidat à la Mairie de Paris [NDLR : voir notre interview]. Avez-vous un commentaire à faire ?

C. G. : Je trouve qu’il a tort de m’attaquer. Notre véritable adversaire c’est Bertrand Delanoë. Il se montre condescendant avec nous [NDLR : les candidats aux primaires] surtout qu’à Amboise, il n’a pas réussi à être réélu. Je ne le connais pas. Il n’a jamais souhaité me rencontrer alors que nous sommes tous les deux députés du 16ème arrondissement.

P16i : Pour conclure, vous êtes un des rares élus parisien à tenir un blog, pourquoi avoir fait ce choix ?

C. G. : C’est une expérience très enrichissante. Certes, on s’expose beaucoup mais je suis sûr que les blogs vont changer la façon de faire de la politique. Je débute et je découvre chaque jour de nouvelles applications et je suis ravi de pouvoir engager ou susciter le dialogue entre les personnes qui visitent mon blog.

Propos recueillis, 9 février 2006, par Antoine Dufour pour Paris16info.

+ pour info, le livre* de Claude Goasguen, Allô Paris bobo aux éditions Ramsay, en vente notament à la librairie Murat, 122 boulevard Murat et dans toutes les bonnes librairies.

Hier, dans une brasserie de la Porte de Saint-Cloud, Monsieur de Salvatore, libraire au 122 boulevard Murat, organisait une séance de dédicace pour Allô Paris Bobo, le livre-programme pour les municipales 2008 de Claude Goasguen.

Le candidat aux primaires UMP s’attendait-il à la visite du président de son mouvement et numéro 2 du gouvernement ? Notre photographe, elle, ne s’attendait certainement pas à une telle rencontre pour une simple séance de dédicace. Nicolas Sarkozy, lors d’un passage éclair, était venu dire tout le bien qu’il pensait de son "ami" aux nombreux militants qui, subitement, avaient afflué. Un soutien de poids, qui risque de faire grincer des dents, parmi tous les candidats de droite déclarés à la Mairie de Paris.

Claude Goasguen offre son livre au Ministre de l'Intérieur.

Nicolas Sarkozy félicite son "ami".

Ce sujet, bien qu’initialement très local, ouvre sans doute un début de réflexion sur le rôle des blogs dans l’univers médiatique et politique…

par Antoine

+ d'info : En cette seconde rentrée littéraire, Claude Goasguen n'est pas le seul à avoir publié un livre :

Mon Paris gagnant, par Françoise de Panafieu aux éditions de l'Archipel

Illusions gauloises, par Pierre Lellouche aux éditions Grasset

La revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens, par Bernard Debré aux éditions Le Cherche-Midi