16/03/2022

Les aventures de Claude Rouletabille et Gérard Sainclair ou les effroyables mystères du 16ème ! Frissons et éclats de rire garantis chaque mois !

streetpress.jpgComme nous l'avions fait il y a quelques mois le site web d'information StreetPress.com c'est intéressé, non sans humour et ironie, à la communication ultra-sécuritaire volontairement anxiogène de la Mairie du 16ème et notamment à son bras armé : la lettre mensuelle d'information destinée à vous faire très peur. Cette page, rédigée sous la houlette de l'Adjoint à la Sécurité Gérard Gachet, ancien rédacteur à Valeur Actuelle donc journaliste, rapporte chaque mois à la manière d'un Prévert alluciné la liste des méfaits les plus ridicules et anecdotiques qui soient comme le racket de doudounes ou la terrible menace des faux représentants Larousse.

Nos Rouletabille et Sainclair locaux, Claude Goasguen et Gérard Gachet, fervents adeptes de la théorie de la vitre cassée poussée à l'extrème pour des raisons politico-démagogiques évidentes, observent donc, comme les personnages de Gaston Leroux, par "le petit bout de la lorgnette" tous les délits les plus insignifiants voir comiques pour en tirer des théories fumantes et délirantes qui se concluent systématiquement par la désignation de coupables récurrents : les jeunes, les locataires des HLM et les étrangers avec une mention particulière pour les Roms.

Plus drôle encore que l'article de StreetPress.com la lettre mensuelle d'information vous fera donc rire (ou frissonner selon votre degré de naiveté) chaque mois. Un seul regret, comme l'a si justement fait remarquer Claude Goasguen dans une lettre adressée au président du CSA, quand on fait de l'humour il faut le précisez quelque part.

 

par Antoine

09/09/2022

Le 16ème a peur !

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Roger GICQUEL n'aurait pas dit mieux : "Madame, Monsieur,... le 16ème a peur !" C'est en substance ce que le Député-Maire du 16ème, Claude GOASGUEN et de son nouvel "adjoint à la sécurité" Gérard GACHET (journaliste de profession lui aussi !) veulent nous faire croire dans leur lettre mensuelle consacrée à la sécurité dans le 16ème.

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La cause de tous les maux désignée à la vindicte populaire : les mineurs et les roumains, encore mieux les mineurs roumains ! Edito et photo choc (même pas prise dans le 16ème) suivis d'un inventaire à la Prévert qui n'a rien de poétique mais qui est très politique.

 

(Cliquez sur les illustration pour agrandir)

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Alors il est vrai qu'on note une présence plus importante, plus envahissante de la mendicité surtout dans le sud de l'arrondissement (pourtant pas cité ou volontairement ignoré dans cette lettre) mais de là à considérer que c'est LE problème majeur en matière de sécurité dans cet arrondissement c'est prendre les habitants pour des ... .

Etonnant choix que de mettre ainsi en avant les sectes, les roumains et les mineurs de 4ans, mais de ne pas dire un mot du vrai fléau dont souffre notre arrondissement : l'incivisme, particulièrment celui de certains automobilistes qui garent allégrement leurs voitures sur les passage clouté ou les places pour personnes handicapées.

Il faut dire que notre député-maire est en campagne pré-législative et que les roumains et les mineurs (les affreux jeunes !) ne votent pas tandis que les conducteurs de 4x4 eux si !

unhabitantdu16ème.jpgPhoto à l'appuie prise elle réellement dans le 16ème, Porte de St Cloud vers 17h !

Habitants du 16ème avez vous vraiment peur ou veut-on vous faire peur en cette période électorale ? A vous de nous le dire en commentaire.

 

par Antoine

14/04/2022

Violences entre supporteurs: Le porte-parole de l'Intérieur conseiller à la sécurité dans le XVIe

PARIS — Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, est nommé conseiller à la sécurité auprès du maire UMP du XVIe arrondissement de Paris "face à l?augmentation des phénomènes de violence" aux abords du Parc des Princes, a annoncé le maire Claude Goasguen.

"Face à l'augmentation des phénomènes de violence dans le XVIe arrondissement particulièrement sensible dans le secteur de la porte de Saint-Cloud, Claude Goasguen, député-maire du XVIe arrondissement, a décidé de nommer Gérard Gachet conseiller délégué auprès du maire, chargé de la sécurité", écrit-il dans un communiqué.

Ce quartier est régulièrement le théâtre d'affrontements entre supporteurs de football en raison de la présence du Parc des Princes, stade où le Paris SG (Ligue 1) joue ses matches à domicile.

M. Gachet, qui est conseiller de l'arrondissement depuis 2008, devient conseiller délégué à la sécurité. Il a pour mission d'étudier l'évolution de la délinquance, de proposer des solutions et sera l'interlocuteur du Conseil d'arrondissement auprès de la Préfecture de police et du commissariat du XVIe, poursuit le communiqué.

Ancien maire adjoint du XIXe arrondissement, M. Gachet, 59 ans, a été journaliste au Figaro et directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il est porte-parole du ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales depuis 2008.

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21/01/2022

"Dans la rue c’est nous qu’on est les maîtres"

Paris16info compte parmi ses illustres lecteurs nombre d’élus du 16ème paraît-il. J’aimerais, par le biais de ce billet, interpeller l’un d’eux, et non des moindres, Gérard GACHET, au civil porte-parole du ministère de l’intérieur, sur un sujet en apparence cocasse mais, au fond, très révélateur de l’état de nos institutions policières ces temps-ci :

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Je tiens à rassurer Monsieur GACHET sur mon profond attachement et respect pour cette institution garante -en théorie- de nos droits et de nos libertés de citoyen. Je connais plusieurs fonctionnaires de police qui font très bien leur travail, souvent d’ailleurs sans recevoir en retour une gratification ou une reconnaissance pourtant largement méritées.

 

Ceci étant posé, et bien que la France soit le pays d’Europe le plus doté en policiers par habitant, vos anciens collègues -je rappelle que vous êtes journaliste de profession- ne cessent de nous rappeler qu’il existe dans notre pays des "zones de non droit" dans nos banlieues comme dans nos quartiers , ce qui, je vous le confirme, n’est pas un fantasme même dans le 16ème arrondissement.

 

Aussi je m’interroge, n’y aurait-il pas d’autres priorités, dans le climat d’insécurité actuel, que la verbalisation des piétons qui traversent dans les clous ? Je reconnais qu’un piéton est plus simple à attraper et à verbaliser qu’un cycliste ou un automobiliste, et qu’au final une contravention est une contravention et donc qu’ainsi on remplit rapidement et allégrement les objectifs transmis par vos services aux commissaires d’arrondissement.

 

En plus, en choisissant bien son piéton, un avec une bonne tête, un cabas de courses à la main, dans un quartier bien tranquille et en s’y mettant à quatre, on court quand même moins de risques de se blesser ou d’avoir un blâme qu’en essayant d’interpeller un dealer au Ranelagh ou un chauffard conducteur de 4x4 immatriculé dans le 92 qui connaît peut-être un membre de la famille Sarkozy.

 

Depuis 2008, et de façon croissante chaque année à Paris, vos agents verbalisent à qui mieux-mieux les piétons qui traversent aux passages cloutés sans attendre que "le petit bonhomme soit vert" -en policier dans le texte- et même si il n’y a pas de voiture sur la chaussée.

 

C’est ce qui m’est arrivé, vous l’aurez compris Monsieur GACHET, hier en traversant à 16h00 la rue de Vaugirard parmi une dizaine de personnes. Mon physique avenant de bon père de famille expliquant sans doute que je fus le seul à être interpellé.

 

Mais bon, il faut faire un exemple, j’ai fait quelque chose de très mal : j’ai traversé un peu avant que "le petit bonhomme passe au vert". C’est vilain, très vilain et je me suis empressé de reconnaître ma très grande faute.

 

Mais ça ne suffisait pas et c’est là motif de ce billet ! J’ai reconnu les faits, accepté de payer une amende de 4 euros (ma contribution -si j’ose dire, car j’en paye déjà pas mal- au budget très déficitaire de notre pays), mais ça ne suffisait pas à vos agents !

 

Même si c’est le premier PV de ma vie mon indignation vient du comportement de vos quatre collègues policiers, volontairement provocateurs et insultants, sans doute pour me pousser à la faute et j’imagine ajouter "insulte à agent". Malheureusement pour eux je suis resté d’un calme olympien, durant la demi-heure d’humiliation publique (en m’imposant de rester sur le passage clouté où la circulation avait repris) qu’ils se sont crus autoriser à m’infliger.

 

Vos agents m’ont d’abord demandé mes papiers. Ce à quoi très naturellement j’ai obtempéré courtoisement, à la différence du ton par eux employé, et ai donc présenté ma carte d’identité (avec ma photo et je vous assure qu’on dirait une vraie !). N’ayant jamais été l’objet d’une vérification d’identité, j’ai été très amusé par le petit jeu du brigadier-chef devant ses trois assistants façon "question pour un champion" : vous êtes né où ? vous habitez où ? c’est quoi votre nom ?

 

Après m’avoir  fait passer ce test de culture générale sur mon identité, le plus gradé des gardiens de la paix m’a demandé un justificatif de domicile (vous en avez un, vous, dans votre portefeuille ?) dans le cas où j’aurai déménagé ! Comme je n’en avais pas il m’a dit que c’était très grave. Un ami, capitaine de police, à qui j’ai relaté les faits m’a confirmé qu’il est aberrant de demander un justificatif de domicile lors d’un contrôle d’identité.

Comme je leur demandais si par hasard il n’aurait pas mieux à faire ailleurs, par exemple en bas de chez moi -comme hier- où des jeunes gens venus d’un peu toute l’Ile-de-France, s’abreuvaient de whisky et de bière en fumant de la drogue assis sur les capots de leurs voitures garées un peu partout sur la chaussée et les trottoirs avant d’aller au match, ils m’ont répondu "nous on est du commissariat du 15ème, ce qui se passe dans le 16ème ça nous regarde pas".

 

Mais attendez la suite Monsieur GACHET, c’est encore mieux !

 

Comme j’insistais sur mes droits de citoyen (un gros mots j’en conviens) et voulais connaître leurs noms (après tout eux connaissaient le mien) ou leurs matricules dans le cas où j’aurais souhaité contester (c’est absurde je sais) l’un des auxiliaires noir de peau, m’a répondu avec un large sourire "moi c’est Zoulou". J’avoue ne pas comprendre et j’espère, qu’alors que notre pays se divise sur des questions d’identité nationale, un représentant des forces de l’ordre ne fait pas dans l’exercice de ses fonctions à mes dépends une blague à connotation raciste. Je vous en laisse juge.

 

Enfin, et pour conclure, cher Monsieur GACHET, je vous livre un florilège de phrases que je n’aurais pu inventer : "Ici, vous n’avez pas de droits, c’est nous qu’on fait les lois", "dans la rue c’est nous qu’on est les maîtres" ! Intéressant non ? Il me semblait que les lois était faites par les députés investis au travers du suffrage par le peuple français. Quant à la dernière affirmation, je doute qu’elle soit réellement juste ces temps-ci dans d’autres rues que le paisible et bourgeois 15ème arrondissement (et encore vers Falguière…).

Quel dommage, Monsieur le porte-parole, que vos agents n’usent pas du même ton, juste et policé (si j’ose dire), avec lequel vous vous exprimez si bien. Surtout dans leur mission d’information et de pédagogie en matière de sécurité routière (pas un des quatre agents présent n’a prononcé ce mot durant cette agression que je qualifie d’abus de pouvoir et de harcèlement judiciaire), cela faciliterait sans doute le dialogue. Mais si par mon modeste témoignage, que je vous prie de rapporter à Monsieur le Ministre de l’Intérieur comme à Monsieur le Commissaire principal du 15ème arrondissement, je peux de quelque manière éviter à d’autres de mes concitoyens d’être victime de telle pratique indigne de notre République et de ceux qui la servent, alors cette déplaisante épreuve n’aura pas été inutile.

 

par Antoine Dufour