Paris16info

L’histoire des jardins du Trocadéro, avenue de New York (métro Trocadéro) se confond avec celle de la colline de Chaillot. Catherine de Médicis en appréciait la perspective sur Paris alors qu’elle inaugurait l’église Saint Pierre du Petit village de Chaillot. Il reste d’ailleurs quelques vestiges d'architecture du XVIème siècle dans les jardins.

Les jardins qui dévalent, aujourd'hui, de part et d'autre du Palais de Chaillot, ex-Trocadéro, vers la Seine accompagnent la magnifique perspective de l’axe Trocadéro Champ de Mars. La colline de Chaillot fit l’objet de nombreuses spéculations et projets d’aménagement, dont le plus fameux de Percier et Fontaine pour Napoléon 1er qui souhaitait y voir bâtir un ensemble palatial dédié à son fils, le roi de Rome. C’est en vue de l’exposition universelle de 1878 que les Jardins du Trocadéro sont nés.

Confiés à l’architecte Alphand (Bois de Boulogne), les jardins du Trocadéro concernaient les plans de la politique environnementale et d’urbanisme que menaient Napoléon III et le Baron Haussmann. Leur but était de faire des jardins de Paris un symbole d’harmonie sociale. Actuellement, le Palais de Chaillot abrite le théâtre de Chaillot (ancien Théâtre de Paris), la cinémathèque, le musée de l’Homme et le musée de la Marine.

Le terrain d'une superficie de 93 930m² est consacrée aux jardins proprement dit, de nombreuses variétés d’arbres occupent les espaces verts (noyer du Caucase, tulipier de Virginie, noisetier centenaire…). Au centre du parc, la fontaine de Varsovie offre un spectacle grandiose de jets d’eaux et de lumière quand tombe la nuit. Une série de bassins en cascade dominent un grand bassin dont les vingt canons à eaux rejettent 8 240m3 d'eau par heure et forment cinquante-six gerbes qui finissent leur course dans huit escaliers d'eau.

Les jardins sont ponctués d'une multitude de sculptures, dont certaines datent des années 1930, comme l'" Homme " de Traverse et la " Femme " de Bacqué, qui surplombent les bassins. Elles sont devenues les modèles familiers des élèves des écoles d'art de la Capitale.

par Louis

Le quotidien 20 minutes nous confirme ce qui n'était encore qu'une rumeur dans les quartiers concernés, six cent sept arbres devraient être abattus entre aujourd'hui et , dont une partie rue Michel-Ange, avenue de Versailles et majoritairement dans le bois de Boulogne. Les autres arrondissements touchés sont le 12ème, le 14ème et le 17ème. Ces arbres, des érables pour la plus part, souffriraient de la maladie de la Suie, un champignon qui se serait développé entre mai et septembre de l'année dernière après la canicule de 2003. C'est champignons répandent dans l'air "une poussière", d'où son nom de maladie de la suie, qui peuvent s'avérer toxique pour les personnes en cas d’exposition prolongé.

Mais si la Mairie de Paris procède à cet abattage préventif c’est essentiellement pour prévenir tout risque de chute de branche qui entraînerait sa responsabilité. Le plus regrettable est que les arbres qui seront replantés à la prochaine saison n’appartiendront pas à la même espèce et seront sans doute beaucoup plus petit, ce qui modifie grandement le caractères de nos avenues. Depuis 2001, énormément de ces grands arbres, héritages du plan haussmannien de Paris, ont été abattus victime du chantier du Tramway ou à titre préventif dès qu’ils étaient suspecté de telle ou telle maladie. Pour l’environnement comme pour l’esthétisme de notre capitale cela est fort dommageable.  A quoi répond réellement cette politique d’abattage en masse des arbres de Paris ?

par Antoine

En journée, les serres d'Auteuil offrent un havre de sérénité pour un prix modique. Elles sont entourées d'un parc ornemental aux essences variées. Les étudiants d'une école de dessin voisine savent en profiter ainsi que les mères de famille du quartier. Le soir, durant l’été (sauf en juillet !), de nombreux concerts s’y déroulent car les serres bénéficient d’une excellente acoustique. Ancien jardin botanique de Louis XV aménagé en 1761. Devenue propriété de la Ville de Paris plus d'un siécle plus tard le Fleuriste Municipal rebaptisé jardin des Serres d'Auteuil fournissait les plantes destinées à l'ornementation des jardins de Paris. La conception des serres et l'organisation générale des jardins sont l'œuvre de l'architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926). A l'origine, le Fleuriste Municipal, dont les travaux ont débuté en 1895 et se sont achevés en 1898, s'étendait sur plus de 9 hectares.

Lors de la création, en 1968, du nœud autoroutier d'Auteuil et du boulevard périphérique, ce centre horticole a été transféré à Rungis, à l'exception des plantes d'intérieur qui sont toujours cultivées dans les Serres d'Auteuil. Regrettable concession "au progrès" qui amputa le parc d'un tiers de sa superficie d'origine (environ 9 hectares).

L'entrée principale du jardin des Serres d'Auteuil, flanquée de chaque côté de deux bâtiments classiques et sobres abritant les services de la Direction des Parcs et Jardins de la Ville de Paris, donne accès à une terrasse surplombant un élégant parterre à la française. Au fond se déploie, majestueuse, la grande serre à dôme central, avec ses deux ailes de hauteur décroissante. Cet ensemble, un des plus remarquables du genre en Europe, abrite un palminarium au centre, une serre tropicale à droite et une serre d'exposition à gauche. De part et d'autre du parterre à la française on découvre deux blocs de six grandes serres et deux serres pavillons, complétées d'un groupe de neuf serres, d'une serre de multiplication et d'un pavillon. Grâce à cette structure, le jardin élève annuellement près de 100 000 plantes d'appartement, vertes ou fleuries, destinées à la décoration des bâtiments municipaux (Hôtel de Ville, mairies d'arrondissement).Le jardin à la française et les serres abritent également 1 800 genres, espèces et variétés de plantes de collection : orchidées, bégonias, broméliacées, crotons, fougères, ficus, azalée. Un très bel endroit été comme hiver.

par Sophie

+ d'info des Serres d'Auteuil, 1, avenue Gordon Benett (métro Porte d'Aueuil ou bus 32, 52, 123, 242 ou PC).

Bagatelle accueille en cette année du Brésil, à partir d'aujourd'hui et jusqu’au 16 octobre Forêts urbaines, une exposition du sculpteur brésilien d’origine polonaise, Frans Krajcberg. Une cinquantaine d’immenses arbres-totems, symbolisent la destruction de la forêt amazonienne.

Cette artiste engagé de 84ans a toujours mis son art au service de la nature et de la défense de l’environnement. Il connait bien la nature lui qui habite à Nova Viçosa dans une maison de 80 m2 construite sur un énorme tronc de pequi, le plus gros arbre de la forêt amazonienne. Né en 1921 en Pologne, dans une famille de commerçants juifs, Krajcberg a vu disparaître toute sa famille dans l’Holocauste. Fait prisonnier, il s’évade et rejoint l’Armée rouge. Il commence à peindre à la fin de la guerre, puis s’exile au Brésil en 1948.

Avec lui a Bagatelle, c'est un peu d'Amazonie à Paris.

par Ben

+ d'info lire l'article de 20 Minutes.
+ horaire des visites, tous les jours de 9h à 19h et de 11h à 19h pour la galerie et le Trianon, où sont exposés peintures et photographies de Krajcberg.

La Folie Bagatelle, fruit d'un pari entre Marie-Antoinette et le Comte d'Artois, frère du roi, qui avait acquis le domaine en 1775, fut érigée terre en soixante-quatre jours ! Mais Bagatelle c'est aussi et surtout un parc et une rosseraie superbe.

Thomas Blaikie conçoit le jardin dans un style "anglo-chinois", un jardin à l'anglaise formé de sous-bois, de pièces d'eau, de pelouses ombragées, entremêlés de cascades, de grottes, d'un pavillon de l'amour ou encore d'une pagode de style chinois. Au 19ème siècle, le jardin est agrandi avec la construction d'une orangerie et d'un parterre à la française. L'un de ses propriétaires, Richard Wallace (créateurs des fontaines parisiennnes du même nom) y ajouta un pavillon de chasse et un "Trianon". A son acquisition en 1904, par la ville de Paris on y crée la fameuse roseraie une roseraie et des jardins thématiques, ce jardin dès lors devient un conservatoire de la rose (1200 variétés) aisni que le lieu de nombreux concours horticoles.

Très agréable l'été les concert et pour le déjeuner ou le goûter je vous recommande son restaurant-salon-de-thé très agréable sous les grands arbres du Parc. L'orangerie accueille aussi de fréquentes expositions.

par Ben

+ pour info l'accès se fait par l'allée de Longchamp et la route de Sèvres à Neuilly.
(en bus 43 ou 244 à partir du métro Pont de Neuilly)
Horaires d'ouverture de 9h00 à 17h00 ou 20h00 selon les saisons.
Accessible aux personnes handicapées.
+ d'info, sur le site Mairie de Paris

Il n'aura échappé à personne que tout tourne un peu au ralenti, ces temps-ci, que voulez-vous, c'est les vacances. Vacances scolaires pour les petits parisiens et leurs parents, depuis une semaine. Mais tout le monde ne part pas, malheureusement, papa et maman travaillent. Bonne nouvelle cependant, c'est férié et avec un peu de chance on fera le pont jusqu'au week-end. Donc pas d'excuse pour ne pas sortir les bambins et nôtre arrondissement ne manque pas lieux où se distraire.

Parmi eux nous vous conseillons le jardin d'acclimatation, au bois de boulogne, où l'on peut apprendre en s'amusant. En plus c'est pas très cher (a partir de 2,50 euros pour un adulte comme pour un enfant) et c'est ouvert toute l'année, de juin à septembre, tous les jours de 10h à 19h et d’octobre à mai, tous les jours, de 10h à 18h.

Pour y aller nous vous recommandons de prendre le petit train porte Maillot qui assure l'aller retour, les petits adorent ! Sinon le métro Sablons ou les bus 43 73 82 174 et PC.

En plus des très nombreuses attractions, en ce moment et jusqu'au 23 août, une exposition très intéressante sur le lait à l'explor@dome pour enfants et adultes.

Et a partir de 5 mai, venez voir les Koï Nobori, ces poissons de toiles multicolores qui flottent au vent et nous viennent du Japon. Cette traditionnelle et annuellle fête japonaise en l'honneur des enfants est l'occasion de découvrir les coutumes de cette communauté très présente dans notre arrondissement.

par Jacqueline

A qui en douterait encore, nous dédions cette rubrique "Espaces verts". Le 16ème est, en effet, de loin le quartier qui compte le plus d’espaces verts de Paris, certes ce n’est pas difficile quand on sait que notre arrondissement intègre dans ses limites le Bois de Boulogne. Cette richesse verte est présente sous tant de formes et d’aspects dans notre arrondissement qu’il est difficile d'en faire le compte précis. Car aux lieux publics, il faudrait ajouter les très nombreux jardins privés des non moins nombreuses villas, ces voies privées bordées de superbes maisons, véritables havres de paix et de verdure qui paraissent bien loin de Paris et qui sont très nombreuses, surtout vers Auteuil. Ces lieux uniques mériteraient sans doute d'être mieux connus mais leur accessibilité reste réservée à quelques rares privilègiés. La quiétude de ces "villages", hors du temps et de la ville, est à ce prix, sans doute.

Mais, même l’on exclue ces jardins, rarement accessibles, de notre inventaire, il serait trop long, voir indigeste, de dresser en un seul article, la liste de nos nombreux espaces verts publics, parcs, jardins, champs de course, terrains de sport... Aussi, allons-nous y consacrer une rubrique entière de nos notes, que régulièrement nous actualiserons, pour que petit à petit, Paris16info offre, à ses lecteurs un vrai petit guide "on-line" de promenade. Comme toujours vos notes sur le sujet seront très appréciées et nous nous ferons un devoir et un plaisir de les publier pour enrichir cette rubrique.

A tout seigneur, tout honneur, nous commencerons par notre plus fameux lieu de nature et joyau de verdure de notre Arrondissement et de Paris : le Bois de Boulogne.

Prendre le métro et se retrouver dans une forêt c'est possible sans quitter Paris !
Vestige d'une authenthique forêt entrée dans le domaine des Rois de France au 13ème siècle. Le bois de Boulogne a vraissemblablement été baptisé ainsi par Philippe le Bel qui y fit ériger, vers 1301, une petite église du même nom en souvenir d'un pélerinage à Boulogne-sur-Mer. François 1er y fit bâtir le fameux château de Madrid, dont il ne reste malheureusement plus rien. Longtemps, chasse royale, le bois jadis entièrement clos de murs, fut ouvert à la population parisienne sous Louis XVI, et devint un lieu de libertinage (et oui déjà!). On y construisit dès lors pour la noblesse un grand nombre de petits châteaux, lieux de rendez-vous discrets et charmants, dont le plus fameux exemple est la Folie Bagatelle. Partiellement sacagé durant la Révolution et par l'occupation des troupes alliées qui y campèrent, en 1815, le bois fut entièrement ré-aménagé sous Napoléon III par l'architecte Alphand. Le projet de l'empereur, qui avait pu à loisir apprécier les vertus de Hyde Park durant ses années d'exil à Londres, était clairement de réaliser, voir de surpasser, un tel parc. Des travaux considérables furent engagés pour creuser des lacs et des rivières, aménager des allées et planter plus 400 000 arbres, surtout des chênes. A celà, il convient d'ajouter les jardins et les hippodromes d'Auteuil et Longchamp (qui faisaient défaut à Paris) eux aussi dans l'esprit de la capitale britannique. Depuis la Belle Epoque le bois est un lieu unique de promenade que nous vous encourageons à découvrir si ce n'est déjà fait.

par Antoine