27/02/2022

La bonne affaire de la semaine : 7608 m2 à vendre rue Saint Didier pour une bouchée de pain

Ancien siége de la Gendarmerie Nationale, le 35, rue Saint Didier est à vendre par l'Etat. Ce batiment du XIXème siécle "à deux pas du Trocadéro" comme dit le Figaro (à qui nous empruntons cette belle vue d'un des jardins intérieurs fournie par les services de l'Etat) qui s'intégre parfaitement à l'environnement urbain et architectural de son quartier est aussi promis à démolition sans que cela ne semble émouvoir les élus du 16ème et de Paris (hormis Laurence DREYFUSS et David ALPHAND).

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Alors que ce bien exceptionnel, sur une parcelle de quelques 3461m2 pourrait être céder sûrement à un coût très inférieur au prix du marché comme cela est de coutume lorsque la Ville ou l'Etat bradent leurs biens à des promoteurs immobiliers (au plus tard le 30 mai 2012), aucune information auprès des riverains, aucun début de concertation ni de réflexion sur les opportunités en terme d'équipements publics et de logements privés ou sociaux n'ont été initiées. Circulez y a rien à voir comme dirait le gendarme.

Faut-il détruire ce bâtiment ou le réhabilité en conservant l'ossature comme cela se fait de plus en plus quand l'édifice présente des qualités architecturales ou urbanistiques, ce qui est le cas ?

A priori compte tenu de la superficie la Loi SRU imposera qu'une partie des futures logements soient sociaux, leur nombre sera proportionnel au nombre de mètres carrés habitables réalisés. La construction d'une créche reste hypothétique et relève du vœu pieux car dépendant du PLU dont on sait qu'il change fréquement ces temps-ci.

Aucun autre usage n'est envisagé pour ces mètres carrés dsiponibles dans un quartier déjà dense et peuplé alors que le 16ème manque d'équipements sociaux et culturels, d'espaces pour les associations, etc... Cela rappelle la vente de la maison blanche, rue Boileau, dans le sud de l'arrondissement sans plus de concertation ni d'implication des élus. "Gouverner c'est prévoir" paraît-il avant de vendre à perte pour ensuite devoir racheter plus cher des mètres carrés et des bâtiments pour répondre aux besoins des habitants du 16ème et de Paris, ne pourrait-on pas, pour une fois, prendre le temps de réfléchir ?

 

par Antoine