12/02/2022

Un candidat à la présidentielle doit vendre son QG de campagne dans le 16ème...

Coup de pub ou de folie ?

Après avoir vendu sa maison d’Asnières, Rachid Nekkaz, 34ans, habitant du 16ème arrondissement et surtout candidat à la Présidence de la République a décidé de vendre son QG de campagne situé 27, rue Galilée. Ce bel appartement du 16ème nord, sera vendu aux enchères sur Internet entre le 15 février et 25 février, mise à prix : 1 euro.

Déraisonnable ?

Peut-être pas car ce candidat, qui prétend avoir déjà réuni les 500 signatures d’élus nécessaires, a besoin de ressources pour assurer sa campagne de façon "indépendante". En effet ce candidat "apolitique" ne se revendique d’aucun bord et surtout d’aucun parti. Il est la parfaite illustration de ses « petits » candidats sans structures pour les épauler qui s’engagent seuls et, reconnaissons-le, avec un certain courage pour défendre leurs idées.

Ces idées, un peu difficile à résumer, sont à l’image du personnage et son parcours : atypiques, et vous pourrez vous en faire une idée en visitant le site du candidat.

En tout cas bonne chance à lui.

 

par Antoine

25/01/2022

Ghislaine Salmat candidate PS aux législatives dans le 16ème nord et Bruno Levy-Rueff, son suppléant, répondent aux questions de Paris16info

medium_Ghislaine_Salmat.2.jpgOn ne trouve pas des enfants de Don Quichotte que sur les bords du canal Saint-Martin. A leur façon, Ghislaine Salmat, économiste de formation et cadre supérieur dans les études de marché, et Bruno Levy-Rueff, Centralien et chef de projet dans une SSII, sont eux aussi des combattants de l’impossible. Ayant grandi tous deux dans l’arrondissement, ils relèvent, par conviction, le défi d’un engagement socialiste dans une circonscription très ancrée à droite. Ils sont respectivement candidate et suppléant aux législatives dans le 16ème nord.

 

P16i : Madame Salmat, Monsieur Levy-Rueff, pourriez-vous nous dire en quelques mots comment et pourquoi vous avez adhéré au PS et comment avez-vous été désignés candidats à ces législatives ?

Ghislaine Salmat : Ma prise de conscience politique remonte à Janson de Sailly, où lors des élections présidentielles de 1981, je me passionnais pour le débat politique. C’est le 21 avril 2002, où ⅓ des français se sont abstenus et ⅓ ont voté pour les extrêmes, que j’ai réalisé l’importance de ne plus être simplement citoyenne, mais d’agir comme militante. La politique ne devait plus être laissée aux seuls professionnels ou héritiers de la politique. Quatre ans après, à la suite d’un travail important aux niveaux local comme national, j’ai été désignée par les militants du 16ème pour les représenter dans ces législatives.

Bruno Levy-Rueff : Rien ne me prédisposait, de par mon environnement familial, ni mes études à Janson de Sailly, à adhérer au parti socialiste. Mais pendant mes études à Centrale Paris, membre d’Ingénieurs Sans Frontières, j’ai fait un voyage de 2 mois en Afrique. J’ai ouvert les yeux sur les inégalités dans le monde. Et contrairement à ce que dit la droite, il est normal que certains africains désirent venir en France. Il me paraît indispensable que la France les accueille dignement, suivant nos capacités, à les intégrer efficacement pour eux comme pour nous. En 1995, j’ai voté pour Jospin et en 1999, je franchissais le pas en adhérant au PS. J’ai déjà été candidat aux municipales de 2001 et suppléant de Madame Khiari aux législatives de 2004.

P16i : N’est-il pas un peu décourageant d’être militant et candidat socialiste dans un arrondissement très majoritairement à droite ?

G. S. : C’est en effet un réel défi de militer pour le PS dans le 16ème, surtout en ce moment avec les Présidentielles et ma propre campagne. Mais je suis convaincue que le travail de terrain, ici comme ailleurs, est nécessaire. Chaque voix compte, en particulier dans les grandes élections nationales. D’autre part, sans être élue, je m’investis dans le débat interne à mon parti, comme membre de la commission PME/PMI. J’ai ainsi pu proposer l’idée d’une « carte vitale de la formation continue » qui a été reprise dans le projet présidentiel du PS.

B. L-R. : Vu la sociologie de l’arrondissement, il est clair qu’il nous est plus difficile de convaincre. Je crois qu’il est plus important de s’engager dans un arrondissement où les élus de droite ne prennent même pas la peine de dissimuler leurs véritables intentions.

P16i : Vous êtes entrés en campagne depuis décembre dernier, pouvez-vous nous donner une idée des principaux thèmes que vous allez défendre jusqu’aux législatives ?

G. S. : Nous menons campagne à la fois dans l’optique des présidentielles et des législatives ; et il est clair que les résultats de la première élection influeront sur la seconde. Mais nous avons voulu démarrer par une campagne citoyenne d’inscription sur les listes électorales. Et je suis très heureuse du nombre de nouvelles inscriptions dans le 16ème (6916 dans le Nord et 7794 dans le Sud). Cela m’a permis aussi de rencontrer, comme candidate, les habitants de la circonscription.

Deux sujets me tiennent à cœur : la situation de la France sur le plan économique et social, et la sensibilisation les habitants à l’indispensable besoin de solidarité dans notre société. Les deux ont comme point commun : Où allons-nous ? Dans quelle société souhaitons-nous vivre ?

▪ Sur le plan économique, la mondialisation, telle qu’elle existe actuellement, pose un réel problème : multiplication des délocalisations, désindustrialisation du pays avec pour les travailleurs une pression vers toujours plus de flexibilité pour répondre à la concurrence, y compris au sein de l’Europe. Le travail est devenu la variable d’ajustement. La financiarisation de l’économie implique des décisions de court terme, prises dans l’intérêt des actionnaires, parfois au détriment d’une stratégie industrielle de plus long terme. Dans ce contexte, une mesure comme le changement de l’assiette dans le calcul des charges sociales peut être un bon outil. Si les cotisations sociales étaient calculées sur la valeur ajoutée, et non plus les salaires, les produits importés, en provenance de Chine par exemple, contribueraient également à financer notre protection sociale. Mais surtout, cela permettrait en augmentant l’assiette totale de diminuer les charges sociales de chacune des entreprises, de réduire l’écart de concurrence entre les productions nationales et étrangères tout en augmentant les salaires. Je soutiens l’idée d’une revalorisation importante du SMIC, avec un objectif de 1500 euros au cours de la législature, ainsi que sa revalorisation importante et immédiate après l’élection présidentielle. Pour faire de la croissance il faut d’abord de la demande et de la confiance.

▪ Il est urgent de mesurer la nécessité d’une solidarité nationale, notamment dans cet arrondissement aisé, si nous voulons éviter une explosion sociale. Je constate, comme beaucoup, que la société est de moins en moins solidaire, qu’il y a de plus en plus de repli sur soi, sur la famille ou la communauté. La montée des extrêmes, l’embrasement des banlieues sont le signe d’une exaspération sociale grandissante. Ce n’est pas en précarisant encore la société que l’on apaisera la situation. Même ceux qui vivent dans cet arrondissement, peuvent connaître une situation difficile. Si certains jouissent encore d’une sécurité, ils ne doivent pas fermer les yeux. Je fais confiance à l’intelligence des habitants du 16ème pour le comprendre.

 

Propos recueillis, 18 janvier 2006, par Antoine Dufour pour Paris16info

06:35 Publié dans Interview | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Paris, PS, Paris 16ème, 75016, XV

15/12/2021

Ghislaine Salmat, candidate PS pour le 16ème nord lance aujourd'hui sa campagne

Les législatives c’est parti…

Dans les deux grandes familles politiques UMP et PS les candidats sont désormais investis.

medium_Ghislaine_Salmat.jpgGhislaine Salmat, candidate PS pour le 16ème nord, vient d’informer notre rédaction du lancement de sa campagne. Elle commencera dès aujourd’hui et ce week-end par des tractages dans le nord de l’arrondissement pour "inciter les habitants, qui ne le seraient pas encore, à s’inscrire sur les listes électorales". Une démarche qu’elle qualifie elle-même de "citoyenne".

 

Qui est cette jeune candidate et son non moins jeune suppléant ?

 

Paris16info interviewera prochainement cette nouvelle figure du paysage politique du 16ème pour vous la faire découvrir mais d’ici là vous pourrez déjà faire connaissance avec elle en lisant son "blog de campagne" : www.salmat2007.fr. Notons au passage, le rôle grandissant des blogs dans les campagnes politiques !

 

Impartialité oblige, nous attendons avec impatience que les autres candidats nous signalent eux aussi le lancement de leur campagne...

 

 

par Antoine

08/12/2021

A l'Ouest rien de nouveau

La Fondation Louis Vuitton c'est presque fait, il ne manque plus qu'un vote, qui semble acquis, en Conseil de Paris pour lancer la réalisation de ce projet qui devrait ouvrir ses portes en . Mais il y a un hic : les verts de Paris qui entendent déposer un vœu pour l’implantation de ce projet dans le 19 ème jugeant que l’Ouest de Paris est déjà suffisamment doté en équipements culturels. L’UDF se dit favorable à une logique de rééquilibrage à l’Est et votera dans ce sens. 

 

Au-delà de l’anecdote politicienne et des divisions qui semblent de plus en plus vives au sein de la majorité comme de l’opposition municipale, c’est encore une fois la question de l’équilibre entre Est et Ouest qui se pose. Les arrondissements de l’Ouest, au prétexte qu’ils sont plus aisés, doivent-ils être privés de nouvelles infrastructures ?

 

par Antoine