Paris16info

Paris prend des airs de rentrée. Les moyennes et grandes surfaces de l'arrondissement mettent les cartables en tête de gondole, et les enfants se préparent. Les professeurs aussi, et ils débutent l'année avec un jour d'avance. A cette occasion, les centres de loisirs seront fermés demain 1er septembre.

Notons qu'il s'agit du seul jour de l'année où aucune solution de garde n'est prévue pour les petits parisiens. Les animateurs des centres de loisirs profiteront donc d'une journée de repos bien méritée après avoir occupé les bambins et adolescents pendant les vacances, et avant d'assurer - pour certains - la surveillance des récréations, de la cantine, de la garderie du soir ou de l'étude et des centres de loisirs du .  

par Delphine

dernier, nous inaugurions notre série d'articles consacrés à Hector Guimard, cet architecte du 16ème arrondissement, tant-il est vrai qu'il a laissé, ici, plus de réalisations architecturales abouties, que dans tout autre quartier de Paris ou ville de France. Cette semaine, sans vraiment sortir du 16ème, attardons-nous sur le Guimard architecte d'usine, de locaux commerciaux ou industriels et surtout d'édicules pour le Métro.

Guimard, mobilier urbain et architecture industrielle

L'une des interventions les plus connues de l'architecte dans l'urbanisme parisien est sans aucun doute ses fameuses entrées et stations de Métro (dont beaucoup ont malheureusement disparues). En 1899, à l'occasion du concours  organisé par la toute nouvelle compagnie du métropolitain de Paris pour la réalisation d’édicules destinés à couvrir les stations des entrées souterraines, Hector Guimard est le seul concurrent à soumettre un projet résolument Art Nouveau. Contre toute attente, le président du conseil d’administration choisit le projet très moderniste de Guimard et lui confie la réalisation de tous les édicules des lignes 1 à 6. Le succès de ce nouveau style appelé "Style métro" passe malheureusement très vite de mode puisqu'en 1902, c'est la rupture entre Guimard et la compagnie du métro.

Si, un certain nombre d'édicules "simples" ont survécus (87 à ce jour qui sont d'ailleurs entrenus avec soin par la Ville de Paris qui posséde les moules de toutes les pièces de fonte) il ne reste que trois édicules "couverts" d'une verrière (Ste Opportune, Abesse anciennement devant l'Hôtel de Ville et Dauphine), ici celui de la Porte Dauphine.

Les autres interventions moins connues de Guimard, et dont malheureusement il ne reste plus grand chose, sont ses réalisations industrielles ou commerciales, démarrées dès 1888, avec le Grand Café-restaurant "Au Grand Neptune" (détruit), 148, quai d'Auteuil (aujourd'hui quai Louis Blériot). Puis le fameux Pavillon de l'Electricité, en 1889, pour l'Exposition Universelle. Après 1902, à la demande d'un de ses plus importants clients, Nozal, pour qui il a édifié un Hôtel particulier rue du Ranelagh (aujourd'hui détruit), il signe les plan d'un hangar et un immeuble pour des bureaux, 9, quai de Passy (aujourd’hui avenue du Président Kennedy). Enfin en 1920, il est aussi l'architecte d'un garage d’automobiles (détruit) rue Jasmin. Malgré cela, il conserve l'image d'un architecte très mondain, même s'il est vrai que ce fut dans la réalisation de demeures et hôtels particuliers qu'il put librement et abondamment s'exprimer, en particulier dans notre arrondissement, comme nous le verrons prochain.

par Antoine

Voitures de luxe et charité font-elles bon ménage ? Il faut le croire puisque l'étude de Maître Osenat de Fontainebleau associe à sa vente aux enchères dédié à la mythique marque de voiture Jaguar, 25 septembre, l'association "Juste pour Eux". Cette association travaille à l'amélioration des conditions de scolarisation d’enfants vivant dans des régions sinistrées, désavantagées ou peu alphabétisées. Cette vente aux enchères marque également les 70 ans des voitures Jaguar.

Une présentation en avant-première des voitures Jaguar sera organisé le 15 septembre prochain, à 12h00, au travers d'un défilé exceptionnel à travers Paris, depuis la Place du Trocadéro, en passant par les grandes artères de la capitale, pour terminer devant la Mairie du XVIème arrondissement.

Cette opération soutenue par Monsieur Pierre-Christian Taittinger, notre Maire. Donc amateurs de belles voitures rendez-vous à midi au Trocadéro pour le départ...

par Louis 

+ d'info sur l'Association Juste Pour Eux BP 700 92179 Vanves Cedex, contact : Myriam L'Aouffir, tél: 01 41 08 96 60 ou par mail : info@justepoureux.com

Ou sur la Maison de Ventes Osenat, 5, rue Royale à Fontainebleau. Renseignements Isabelle de Puysegur, tél : 01 45 49 17 97 ou par mail : i.puysegur@wanadoo.fr

Que faire prochain et le d'après avec vos enfants ou vos petits enfants ? Avec la rentrée, les rendez-vous des s au Galop reprennent les 4 et 11 septembre sur l'hippodrome de Longchamp ! Comme les précédantes fois c'est gratuit alors ne boudez pas votre plaisir et surtout celui des petits.

Accès facile en transports en commun, depuis le nord du 16ème en prenant le bus 244 à la porte Maillot (descendre à l'arrêt Carrefour de Longchamp) ou depuis le sud du 16ème en prenant la navette gratuite qui part de la Porte d'Auteuil.

par Ben

+ d'info Dominique Gabel-Litny 01 49 10 23 10 - Marjorie Turjman 01 49 10 22 50 ou sur le site  des s au galop

En fait cela fait trois semaines que les joueurs de l'équipe du Stade Français Paris ont fait leur rentrée au stade Jean-Bouin, 26, avenue du Général-Sarrail (métro Porte d'Auteuil) où ils s'entrainent, mais c'est soir qu'ils jouent leur premier match de la saison 2005-2006.

Aujourd'hui à 17h30, au stade Jean Bouin, le Stade Français rencontre l'équipe de Toulon. Bon match aux supporters parisiens et toulousains, même si bien sûr, à Paris16info, on soutient Paris !

par Delphine

+ d'info sur le site du Stade Français

La saison de football 2005-2006 a déjà repris et le PSG fête ses 35 ans d’existence en recevant Nice au Parc des Princes demain 27 août, à 20h.

Le Parc des Princes doit son nom à l’immense parc dans lequel l’aristocratie parisienne venait se distraire après la construction, sous Louis-Philippe en 1841, d’une enceinte bastionnée passant pas Auteuil et Boulogne. Un vélodrome (20 000 places) a accueilli les arrivées du Tour de France à partir de 1903, avant d’être démoli en 1967 lors de la construction du périphérique.

La Ville de Paris fait, alors, appel à l’architecte Roger Taillibert pour reconstruire un stade de 50 000 places. Inauguré par Georges Pompidou le 4 juin 1972 à l’occasion de la finale de la Coupe de France, le parc offre une visibilité exceptionnelle et accueille les matches de football, de rugby, mais aussi de nombreux spectacles et des concerts.

Outre la boutique du PSG et le Restaurant 70 (année de fondation du PSG), le Parc des Princes abrite le Musée National du Sport. Ce musée dispose de 100 000 documents et objets du XVIème siècle à nos jours en rapport avec la pratique du sport : équipement, interprétation artistique, histoire des champions… Fermé au public depuis plusieurs années, le musée présente ses collections de façon virtuelle et organise des expositions itinérantes.

Pour en savoir plus : Visitez le Parc des Princes (tous les s, exceptés les jours, veilles et lendemains de matches à 15h – durée : 45 minutes).

par Delphine

+ d’info sur le Musée National du Sport

nous avons entrepris de vous faire découvrir, Hector Guimard, architecte de nombreuses immeubles et hôtels du 16ème, au travers d'une série de trois articles, qui inaugurent un cycle historique consacré aux grandes figures de notre Arrondissement.

Pour prolonger votre découverte d'un des plus grand architecte français, nous vous informons que le cadre de la 22ème édition des Journées européennes du Patrimoine, les 17 et 18 septembre prochains, la RATP en partenariat avec le Ministère de la Culture, propose un circuit en bus commenté par des conférenciers de la Réunion des Musées Nationaux à la découverte des ouvrages réalisés par Hector Guimard, immeubles et hôtels particuliers, dans le 16ème.

Si vous êtes intéressé par cette visite, il vous faut réserver à partir du 5 septembre au numéro suivant  : 08 92 68 77 14  de 9h00 à 17h00. Vous trouverez également le programme complet de la visite sur le site www.ratp.fr à partir du 5 septembre 2005. Départs les 17 septembre et 18 septembre à 9h00, 11h00, 14h00 et 16h00, lieu précisée sur l'invitation, durée de la visite 1h30, ne pas oublier de se munir d'une pièce d'identité.

par Antoine

+ d'info sur les Journées Européennes du Patrimines

Cette petite maison située au 40 rue Chardon-Lagache sera bientôt démolie pour laisser place à un bâtiment neuf. Un permis de construire a été accordé à la Cogedim, qui a prévu la construction d'un immeuble à usage d'habitation de 7 étages (soit plus de 25m de haut), ainsi que 3 sous-sols destinés au stationnement. La commercialisation de ces appartements de grand standing n'est pas encore commencée, mais Paris16info ne manquera pas de vous tenir informé dès qu'une plaquette sera disponible.

De nombreux habitants du quartier s'interrogent sur le sort du garage attenant, qui est classé aux monuments historiques. L'association "Chardon-Lagache Riverains", déjà mobilisée contre le projet d'installation d'un supermarché ATAC, se bat pour que la rue conserve les quelques maisonnettes qui lui restent encore. Une pétition est cours de signature à la boulangerie le Chardon d'Argent - 49, rue Chardon Lagache.

par Delphine

Tous les s nous vous proposons le portrait au travers d'un ou plusieurs articles d'un grand homme, d'un artiste, d'un personnage historique qui a laissé dans l'histoire de notre arrondissement une empreinte toujours visible. Nous commençons notre cycle historique par une série de trois aricles consacrés à l'oeuvre d'un des plus important architecte français du début du XXème siécle, malheureusement tardivement reconnu mais qui a réalisé dans le 16ème, plus que dans tout autre arrondissment de Paris ou ville de France, un nombre considérable d'immeubles et d'hôtels particuliers : Hector Guimard (1867-1942).

Hector Guimard, un architecte social ?

Hector Guimard est né le 10 mars 1867 à Lyon. Il est admis le 11 octobre 1882, âgé de 15 ans, à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris. En 1885, il n'obtient pas son diplôme d'architecte mais continue de se consacrer aux beaux-arts. En 1892, il échoue malheureusement au prix de Rome. En 1895, il réalise l'Atelier de Carpeaux - 39, boulevard Exelmans. Avec lui, il participe à la ré-édification des vestiges de l’ancienne église d’Auteuil dans la cour du presbytère de la nouvelle église, 4, rue Corot. En 1899, ne pouvant mener une double carrière il se restreint à l'architectecture.

Si ses premiers clients sont essentiellement des particuliers fortunés du 16ème arrondissement pour qui il édifie de nombreux hôtels particuliers et maisons de campagne, ce qui lui vaut une réputation d'architecte modain, Hector Guimard fut aussi impliqué dans l'architecture sociale et hygiéniste des années 1900. En 1898, il achève la construction du Castel Béranger, 16, rue La Fontaine et hameau Béranger, véritable cité ouvrière du 16ème.

Vue de la rue La Fontaine, l'angle du bâtiment. Ce qui frappe avant tout c'est l'incroyable polychromie peu courante dans les immeubles de Paris à cette époque.

L'entrée du "Castel", typique Art Nouveau où l'on voit mélés les trois matèriaux de prédilection de Guimard, la fonte de fer, la pierre et...

... dans le hall terre cuite vernissée, sur les murs et au sol. Partout les motifs inspirés du végétal se répandent sur les murs, les sols et même les plafonds dans une profusion peut-être un peu lourde mais du plus pur style Art Nouveau. 

Ces motifs végétaux qui semblent recouvrir gouttières, rampes, appuis de fenêtres, appartiennent au vocabulaire ornemental de l'Art Nouveau, et ne doivent pas nous dissimuler que toutes ces pièces sont utiles, fonctionnelles, d'ailleurs réalisées en série. L'habitat est conçu comme un tout, mobilier compris. Hector Guimard devient très vite un des maîtres du style Art Nouveau, qui passera malheureuseument assez vite de mode à Paris, d'où la plus grande sagesse des immeubles de rapports qu'il construira par la suite dans le 16ème. C'est vers les demeures privées qu'il faudra rechercher encore un peu de l'exentricité du Castel Béranger. Pour les "pauvres", l'ornementation sera plus épurée, les façades plus monochromes à partir de 1910, mais avec le même sens du détail, la même utilisation optimale de l'espace et des volumes.

L'immeuble Jassedé entre 1903 et 1905, 142, avenue de Versailles est déjà plus "sobre" et annonce les immeubles de rapport que Guimard va bâtir par la suite...

Ainsi cet important groupe d’immeubles bâti entre 1909 et 1911, rue La Fontaine, rue Gros et rue Agar bien qu'à très peu de distance du Castel Béranger, voilà ce que l'on peut voir :

L'ensemble est plus austère et se fond dans le paysage urbain de Paris, monochrome, pierre blanche, rythme des façades régulier.

Même la dédicace de Guimard à la tragédienne qui donna son nom à la rue est des plus sobre.

Un architecte doit répondre aux demandes de ses clients, et si ceux-ci ne dédaignaient pas la fantaisie de Guimard pour leur propre maison, il semble que dans le cas d'habitats collectifs, destinés à la location, le style Guimard n'était pas "populaire". Cela est regrettable, car l'on s'apperçoit aujourd'hui qu'Hector Guimard mettait dans la réalisation d'un immeuble social comme le Castel Béranger autant de soin et de talent que pour un hôtel particulier ou une riche maison de campagne destiné à sa clientelle plus fortunée.

par Antoine

Très au calme, la réserve ornithologique du Bois de Boulogne offre aux amateurs et passionnés d’oiseaux un cadre privilégié pour observer les oiseaux et écouter leurs chants. Depuis les observatoires, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir le bouvreuil pivoine, la fauvette grisette et bien d’autres espèces farouches parmi les 60 espèces d’oiseaux qui peuvent y être observées.

Depuis 2001, la gestion du bois de Boulogne a obtenu la certification environnementale ISO 14001 et a mis en place un Système de Management Environnemental respectueux de l’environnement incluant le suivi d’inventaires de la faune.

Augmentez vos chances en y allant tôt le matin, ou en fin de journée avant le coucher du soleil. Et faites un petit tour sur : http://jpmaist.club.fr/ListeBB/ListeBB.htm

Baladez-vous aussi près des quais de la Seine, vous pourrez y découvrir d’autres espèces comme le Grand cormoran, le Héron cendré, le Canard colvert, le Chevalier guignette, la Mouette rieuse, les Goélands cendré, argenté et leucophée. Et un peu plus tard dans l’année, venez observer les martins-pêcheurs qui viennent hiverner vers le pont Mirabeau ou celui du Garigliano.

Réserve ornithologique du Bois de Boulogne, près de la Grande Cascade. Accès par le bus 244, arrêt Carrefour de Longchamp. Les quais entre le pont Mirabeau et le pont du Garigliano étant réservés à la circulation automobile, l'observation est possible depuis le quai Louis Blériot.

par Delphine

Pas n'importe où, au Musée Jacquemart-André, que nous propose de découvrir, nos amis et voisins, de Paris8info au  travers de trois articles très bien fait. D'abord ils nous entraînent à la découverte du lieu et des collections qu'il habrite, ensuite ils nous rappellent, qu'il nous reste moins d'une semaine pour voir l'exposition L’homme et ses masques, avant de nous rassasier au restaurant salon-thé du Musée sous plafonds peint Tiepolo, entouré de lambris dorés et de riches tapisseries, rien que ça ! Bonne escapade gourmande et culturelle dans le 8ème en perspective.

par Louis

+ d'info sur le Musée Jacquemart-André, 158, boulevard Haussmann, 75008.

A l’initiative de la Mairie de Paris et de la Fédération Nationale des Cinémas Français, l’Opération “3 jours 3 euros” permet de payer 3€ la place dans tous les cinémas parisiens les 21, 22 et 23 août prochains.

La capitale compte 372 salles, mais seuls ceux qui restent ouverts participent. Le cinéma Majestic Passy (3 écrans) n’en fait malheureusement pas partie puisque, hasard du calendrier, il est fermé pour l’été jusqu’au… 24 août !

par Delphine

+ d'infos sur la page dédiée sur le site de la Mairie de Paris. Attention, vérifiez que le cinéma est bien ouvert cet été avant de vous y rendre (le Majestic Passy figure sur la liste mais vous trouverez porte close).

Bien souvent dans le 16ème arrondissment, les rues, jadis chemins menant à des "maisons de campagne",  portent le nom de leurs anciens propriétaires ou de la propriété elle-même, ainsi en est-il des rues Erlanger, de la Frillière, de la Muette ou encore Chardon-Lagache. Attardons nous sur cette dernière car bien des spéculations courent sur l'origine de ce nom. Le docteur Pierre Chardon fut le "médecin des pauvres" d'Auteuil pendant cinquante ans. Il fut enterré au deuxième cimetière d'Auteuil en 1845 (rue Claude Lorrain). Son fils Pierre-Alfred amassa une fortune considérable qui lui permit d'ouvrir en 1865 une maison de retraite pour les gens modestes. Il associa à son nom le nom de jeune fille de sa femme : Lagache. Pour bâtir la maison, il fit l'acquisition d'un lot des anciennes possessions de la seigneurie des Génovéfains, près de l'ancienne rue de la Municipalité, puis rue Le Mire et rue du Point du Jour. Cette rue porte aujourd'hui le nom et le souvenir de Monsieur et Madame Chardon-Lagache, fondateurs, en 1863, de la maison de retraite.

par Antoine 

+ d'info : la maison de retraite Chardon-Lagache est installée dans un bâtiment à long corps central (avec chapelle axiale) et deux ailes en retour, perpendiculaires, toujours visible. Elle fait désormais partie de l'hôpital Sainte Perine - Rossini - Chardon Lagache, qui réunit c'est trois institutions d'ailleurs mitoyennes.

Découverte fortuitement hier sur le net, l'initiative des enfants de l'école Boileau, annexe de l'IUFM de Paris qui se trouve lui rue Molitor, et de leurs professeurs mérite d'être signalé. Ils nous font découvrir leur quartier, Auteuil, son histoire, ses commerces, ses rues, ses monuments, ses immeubles, son passé de village et son intégration à Paris. Ce travail considérable s'inscrit dans un de projet pédagogique réalisé en 1999-2000 et destiné à être généralisé dans d'autres écoles des quartiers périphériques de Paris (les Batignolles, La Villette, Belleville, Bercy, Gentilly, Grenelle, Montmartre, tous d'anciens villages). C'est un travail soigné et des plus intéressant réalisé, rappelons-le, par des enfants de CM2. Avec de tels journalistes en herbe, la relève de Paris16info est largement assurée.

par Antoine

+ d'info sur l'Ecole Boileau, 17, rue Boileau et sur l'IUFM de Paris, 10, rue Molitor (métro Chardon-Lagache), ancienne Ecole Normale d'Auteuil.

Le tramway des maréchaux sud ne passera pas par le 16ème, s'en est fait du projet avec la défaite de Paris pour l'organisation des J.O. 2012. Pour certains habitants et commerçants du 16ème sud, c'est peut-être une bonne nouvelle. Mais pas pour tous, car force est de constater que notre arrondissement souffre d'un déficit important en matière de transports publics.

Exemple d'un tramway réussi qui saurait convaincre même les plus rétissants, celui de Nancy, qui permet de découvrir les richesses de la capitale de la Lorraine et ses nombreux trésors d'architectures particulièrement mis à l'honneur cette année.

Totalement silencieux car sur roues (le rail ne sert qu'à guider le tram), ce tramway a un design intérieur comme extérieur très moderne, qui priviligie le confort des passagers. Il est évidemment totalement propre car électrique.

Nancy a fait le choix d'un tramway qui traverse la ville de part en part, desservant les principales artères commerçantes et le centre ville. Sur une partie du trajet, dans le vieux Nancy, le tramway emprunte des rues totalement piétonnes, ce qui permet d'apprécier les magnifiques immeubles Art Nouveau qui les bordent.

La construction de ce tramway s'inscrit dans une refonte totale des transports publics de cette ville et d'un important travail de restauration de son patrimoine urbain (la place Stanislas, en autre, qui fête ses 250 ans). Enfin, le schéma de circulation repensé a considérablement amélioré la qualité de vie des nancéens.

Alors, Nancy exemple à suivre ? Certains objecteront que cette ville est moins importante que Paris. Certes mais ses moyens sont d'autant plus limités et pourtant...

par Antoine

+ d'info sur le STAN (syndicat des transports autonome nancéens) et pour savoir ce que sera notre tramway parisien, a priori nettement moins beau, moins confortable, plus bruyant et moins bien inscrit dans le schéma de circultion, consulter le site officiel.

Dernièrement nous vous invitions à découvrir le Bois de Boulogne à Bicyclette en profitant de l'opération Paris respire. A sujet, une lectrice attentive de notre blog nous apporte un complément d'information qu'avec son autorisation nous vous communiquons :

pour info l'axe Boulogne-Paris qui traverse le bois de Boulogne et qui était fermé chaque année au mois d'août ne l'est pas cette année. Seule persiste la fermeture du week end... comme toute l'année

pourquoi la mairie a-t-elle pris cette décision, je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est qu'aucune information n'a été diffusée.

 

Merci à vous chère lectrice d'avoir partagé avec nous cette information qui n'est pas sans intérêt. Si quelqu'un a un élément de réponse à la question que vous posez, qu'il n'hésite pas à nous contacter. De manière plus générale nous encourageons tous nos lecteurs à participer à ce média de proximité et à nous envoyer articles ou informations de toutes natures en rapport avec le 16ème. Bien entendu, nous ne révélons pas votre identité, à moins que vous n'en fassiez la demande explicite.

L’arrondissement prend déjà des airs de fin de vacances : après les fournitures scolaires mises en tête de gondole à Carrefour Auteuil, la liste des s libérés commence à être affichées dans quelques écoles. Les bambins qui ont la chance d’avoir obtenu une place en crèche lors de la commission "normale" de juin débuteront bientôt leur période d’adaptation.

Cette année, ils seront encore moins nombreux que d’habitude puisque la crèche municipale Grossetti est toujours en travaux de restructuration et d’extension. Des travaux qui devaient initialement s’achever en février, mais qui durent et n’en finissent pas, la société mandatée pour les effectuer ayant finalement été mise en liquidation judiciaire. Les entreprises candidates pour finir les travaux ont jusqu’au 31 août proposer leurs offres.

La Mairie de Paris se laisse le temps de la réflexion puisque la date d’exécution de ce marché est fixée en février 2006 ! Ceci n’est pas sans conséquences et les premiers enfants ré-accueillis définitivement à Grossetti ne le seront probablement pas avant septembre 2006, soit avec 1 an de retard. 45 enfants sont concernés.

Dans le même temps, la mise en conformité de la crèche du Point du Jour (crèche dépendant de l’ONCP et touchant des subventions de l’arrondissement) et nécessitant sa fermeture temporaire (création d’un ascenseur et autres gros travaux d’une durée estimée à 6 mois) est reportée. Il était prévu que les 0-3 ans accueillis dans cette crèche déménagent à Grossetti pour quelques mois de février à juillet 2005. Cette solution ne sera plus envisageable dans les mêmes conditions en 2006, et un mode de garde alternatif devra être trouvé pour ces 50 enfants…

par Delphine

+ d'info sur la situation des crèches dans l'arrondissement voir notre article précédent sur le sujet.

L'entrée de la piscine Molitor, vue du côté de l'avenue de la Porte Molitor, dont l'état de délabrement n'empèche pas la Mairie de Paris d'accrocher des panneaux publicitaires. Comme quoi même dans son état actuel la Piscine rapporte toujours...

Car si rien n'est fait pour rénover le bâtiment malgrès les nombreuses promesses de gauches et de droites, son emplacement semble avoir un certain intérêt pour les annonceurs publicitaires.

En attendant, pour les habitants du 16ème sud et pour les très nombreux nostalgiques de ce qu'était la piscine Molitor c'est un vrai déchirement de voir cet édifice abandonné et voué à la ruine...

+ d'info, nos articles sur le sujet :

article 1 : Que devient la piscine Molitor ?

article 2 : La piscine Molitor (suite) : le projet de réhabilitation va t’il tomber à l’eau ?

Très tôt ce matin, les abords du Parc des Princes étaient étrangement déserts...

Pour cause de match toutes les rues environnantes ont été interdites au stationnement jusqu'à ce soir 21H30.

Tant pis pour les riverains qui ne peuvent se garer près de chez eux (un des rares lieu de stationnement gratuit du 16ème) et en plus sont au première loge pour apprècier les hurlements des supporters du PSG : "Paris est magique".

par Louis

C'est l'été, il fait beau et demain commence un long week-end de 3 jours alors pourquoi ne pas en profiter pour faire un peu de vélo au Bois de Boulogne qui comme chaque année, dans le cadre de l'opération municipale Paris respire, est partiellement fermé aux voitures. Si vous n'avez pas de vélo vous pouvez en louer un dans les CYCLOBUS ouverts le et jours fériés. Ainsi place de la Porte d'Auteuil vous n'aurez pas de mal à repérer l'Autobus RATP aménagé en point de location, d'une capacité  de 60 vélos, ouverts d'avril à octobre de 10h00 à 18h00 (sauf en cas de fortes intempéries). Pendant tout cet été, venez profitez tous les s d'une offre spéciale valable sur les cyclobus Vincennes, Auteuil (Bois de Boulogne) et Daguerre (Denfert-Rochereau) : la 1/2 journée 4 heures au prix des 3 heures soit 9 euros et la journée entière (10h00-18h00) à 12 euros. Pas besoin de réservation.

Bon  à bicyclette...avec ou sans Paulette !

par Louis

+ d'info au Point Roue Libre, Magasin La Gazelle Etoile,  13, avenue de la Grande Armée 75016 tél: 01 45 00 18 20 ou sur le site http://www.rouelibre.fr/

Suggestion de Delphine pour se rafraîchir les idées quand il fait chaud et qu'on n'a pas la clim', autant aller à la cave. Oui mais pas n'importe quelle cave. La cave d'André, avenue Kléber, c'est entre Underground d'Emir Kusturica et le Palais du facteur Cheval. Pour vous en convaincre allez donc y faire un tour à 360° dans la cave d'André.

Bon d'accord ça reste malheureusement très virtuel. On aimerait rencontrer André, l'interviewer, savoir combien de temps ça lui à pris, savoir si on peut visiter, mais on ne sait pas, ni où il habite, ni comment le joindre. Alors si vous le connaissez (ou s'il se reconnaît en lisant cet article), s'il vous plait contactez nous à contact@paris16info.com.

par Antoine

La petite famille des blog d’Arrondissement ne cesse décidément pas de s’agrandir, ainsi nous avons le plaisir de vous annoncez avec un peu de retard (désolé on était tous parti en vacances) la création de Paris XIV, consacré, comme son nom l'indique, à l'information locale au 14ème. Vous trouverez un lien vers ce blog dans notre rubrique Paris ailleurs.

Bienvenu à eux et bon courage pour la suite,

Antoine

soir à 21H30, projection dans les Jardins du Trocadéro, face aux fontaines (métro Trocadéro), de Gigi réalisé par Vincente Minnelli en 1958, avec Leslie Caron, Louis Jourdan et Maurice Chevalier. Flm américain en v.o. sous titré en français, en couleur. Durée 1h58.

Gaston Lachaille (Louis Jourdan), jeune homme riche et blasé, mène une vie mondaine accomplie à laquelle il préfère la compagnie de Gigi (Leslie Caron), jeune fille malicieuse et spontanée.

Neuf oscars ont couronné cette délicieuse comédie musicale, qui reconstitue avec faste le Paris de la Belle Époque du roman de Colette.

par Antoine

+ d'info sur Cinéma au clair de Lune, forum des images qui organise, en partenariat avec la Mairie de Paris, cette projection gratuite.

Un grand tournoi de pétanque à l'initiative de l’association Auteuil Paris Pétanque en partenariat avec  le Comité Régional d’Ile de France de la Fédération Française de Sport Adapté (FFSA) et la Ville de Paris aura lieu 11 août à Paris Plage. Le tournoi en équipe débutera à 14h00 sur l’espace pétanque, quai de l’Hôtel de Ville à la hauteur du Pont Louis - Philippe, et s’achèvera par la remise des récompenses à 18h30. Chaque équipe sera composée d’un joueur déficient mental, licencié de la FFSA, et d’un joueur valide. Une belle initiative, en particulier, si le beau temps est au rendez-vous.

par Sophie

Tout près de chez nous, il existe un musée consacré, tout comme le Musée Guimet, à l'Art asitique, le Musée Cernuschi qui a réouvert ses portes depuis un mois et demi. C'est un superbe musée, entièrement rénové que nous vous encourageons à voir, car même si vous l'avez déjà visiter avant sa restauration, la nouvelle scénographie vous montrera ses superbes collections sous un jour nouveau. Pour vous en convaincre, nous vous invitons à lire l'article de notre ami Vincent de Paris8info sur le sujet. Bonne lecture et bonne visite.

par Louis

+d'info, Musée Cernuschi, Musée des arts de l'Asie de la Ville de Paris ,7, avenue Vélasquez (métro Monceau). Ouvert de à , de 10 heures à 18 heures.Tél. : 01-53-96-21-50.

Les Nouveaux Solistes aux Serres d'Auteuil du 26 août au 11 septembre, feront entendre de jeunes solistes au talent confirmé, déjà reconnus dans le monde entier, ainsi qu’à de plus jeunes artistes à l’orée de leur carrière.

Les œuvres de musique classique cohabiteront avec les œuvres de musique d'aujourd'hui, avec un hommage à Pierre Boulez et à Luciano Berio à l'occasion du 80ème anniversaire de leur naissance. Tous les concerts durent une heure (sans entracte). 

Programme :

• 26 août, à 19h00, Anthony Leroy, violoncelle, Sandra Moubarak, piano, Hummel, Berio, Mendelssohn

• 27 août, à 19h00, Giovanni Bellucci, piano

• 28 août, à 19h00, Elena Rozanova, piano, Schumann, Boulez, Scriabine

• 2 septembre, à 19h00, Vanessa Wagner, piano, Debussy, Boulez, Scriabine

• 3 septembre, à 19h00, Maurizio Baglini, piano, Scarlatti, Berio, Moussorgsky

• 4 septembre, à 19h00, Florent Pujuila, clarinette, Pierre Fouchenneret, violon, Sébastien van Kuijk, violoncelle, Romain Descharmes, piano, Berio, Messiaen

• 9 septembre, à 19h00, Noémi Boutin, violoncelle, Quatuor Satie, Haydn, Berio, Boccherini

• 10 septembre, à 19h00, Kathia Buniatishvili, piano, Liszt, Berio, Stravinsky

• 11 septembre, à 19h00, Raphaël Oleg, violon, François-Frédéric Guy, piano, Beethoven, Boulez

Réservations sur concertclassic.com ou sur fnac.com

Raphaël responsable du blog du 6ème Arrondissement, nous suggère de nous initier au roller avec des professionnels une excellente idée qu’avec sa permission nous relayons.

Tous en roller

Vous avez toujours voulu apprendre à faire du roller? C’est le moment ou jamais. La mairie du 6e et l’UCPA organisent le 21 août, de 10h à 17h, des séances gratuites d’initiation au roller pour les petits (à partir de 8 ans) et les grands.

Participation de 2 € pour la location des rollers et des protections.

Jardin Robert Cavelier de la Salle, à l’angle de la rue Auguste-Comte et de l’avenue de l’Observatoire.

Tél. 01 40 46 76 60. www.mairie6.paris.fr

 Pour conclure notre brève histoire des villages du 16ème nous vous proposons de terminer avec le dernier, le moins ancien mais non le moindre des trois : le Village de Passy

Le Village de Passy, dépendance d'Auteuil à l'origine qui commençait à la hauteur du boulevard Delessert (importante famille de Passy qui donna un maire à la commune) et se prolongeait dans la "grand-rue", devenue rue de Passy qui aboutissait (tout comme la "grand-rue" d'Auteuil, aujourd'hui rue d'Auteuil) au Bois de Boulogne, apparut vers le XIIIème siècle, comptat trois illustres château qui ont tous malheureusement disparus. Quant à la Plaine de Passy, elle fut occupée jusqu'au XIXème siècle par des moulins à vent.

Le premier, le plus ancien, le château seigneurial de Passy dut sa célébrité au banquier Samuel Bernard qui en 1722 en fit l'acquisition pour sa maîtresse, Madame de Fontaine qui de fait deveint Dame de Passy. Le vaste domaine s'étendait alors de la Maison de Radio-France à l'avenue Mozart, huit hectares de parc dessiné pa Le Nôtre. En 1747, il changa de nom devenant Château de Boulainvilliers (Marquis de Boulainvilliers) qui le céda à vie au fermier général Le Riche de la Popelinière qui en fit "un Temple des Muses et des Plaisirs recevant pendant vingt ans, peintres, sculpteurs et grands seigneurs étrangers de passage. Après sa mort, le château fut loué au Duc de Penthiévre père de Philippe-Egalité et petit-fils de Louis XIV.

La Muette construit par Philibert de l'Orme, pour Charles IX qui y fesait halte en allant chassé au Bois de Boulogne. Sa soeur, la Reine Margot aimait à y séjourner. Après sa mort, le Château de la Muette fut réuni à la Couronne et devint le centre des chasses du Bois de Boulogne. Il fut agrandi et transformé pour la Duchesse de Berry, fille du Régent, qui y mena mauvaise vie aussi, lorsqu'elle mourut à 24 ans, son père s'empressa de rendre le Château à la Couronne royale. Louis XV y rencontra les filles du Marquis de Mailly, dont trois seront ses maîtresses, puis quelques année plus tard il y installa Marquise de Pompadour. La dernière de ses occupantes, certainement pas la moins illustre, fut la Reine Marie-Antoinette qui aimait y séjourner, le préfèrait à Versailles. Après la Révolution, le facteur de piano Erard racheta la propriété en 1822. Elle dépecé au XIXème siècle puis abattu en 1920. L'actuel château de la Muette édifié à peu de distance de l'emplacement de l'ancien château de la Muette, par le Baron Henri de Rothschild date de 1922, est aujourd'hui le siége de l'OCDE. La première ascension en montgolfière de Pilâtre de Rozier et du marquis d'Arlandes partira dans les airs depuis les pelouses de la Muette.

Le vieux cheminqui bordait le château de la Muette en 1730, prendra à la fin du XVIIIème siècle le nom qu'il porte toujours de rue de la Pompe du fait d'une pompe qui s'y trouvait et allimentait le château. Passy encore plus qu'Auteuil était réputé pour ses sources et ses établissments de cure. Il en subsiste un bel exemple square Lamartine avec le puit artésien.

Enfin le château de Lamballe construit au XVIIIème siècle, dont seul un pavillon d'entrée a survécu. Ce domaine qui descendait jusqu'à la Seine est aujourd'hui l'Ambassade de Turquie. En 1700, le Duc de Lauzun vint s'y installer. La Révolution ne fut pas sanglante à Passy, auteuil ou Chaillot, mais la spéculation et la proximité avec Paris furent fatales aux sanctuaires et demeures princières qui toutes disparurent : couvent de la Visitation et les Minimes, les châteaux vus précédemment. L'intervention d'Haussmann dans l'Arrondissement fut d'autant simplifier que dans de si petits villages de campagne, il n'y avait pas grand chose à détruire.

Seul la Folie Bagatelle et son parc furent sauvés par hasard, sans doute parce qu'un peu à l'écart dans le Bois de Boulogne. L'aménagement du Bois de Boulogne, de la place de l'Etoile, de l'avenue Foch (avenue de l'Impératice, la plus large de Paris) allaient considérablement modifier le nord de Passy.

Comme à Auteuil, les nouvelles "villas" véritables hameaux urbains et le maintien des hôtels particuliers furent remarquables et permirent de conserver à Passy son atmosphère "campagne". L'une des meilleures illustrations en est sûrment la Maison de Balzac, une des nombreuse résidences de l'Auteur, qui habrite aujourd'hui le Musée Balzac, remarquablement préservée. Cette maison est aussi autrement symbolique puisque à son entrée, 24, rue Berton (proche de l'ancien hôtel de Lamballe) marquait la frontière entre les seigneuries de Passy et d'Auteuil, la légendaire rivalité entre le Hameau de Passy et le village d'Auteuil, querelles "de clochers", continue de perdurer mais plus paciquement aujourd'hui...

La politique d'urbanisation, volontairement moderniste, permit aussi à l'architecture d'Art nouveau, de Modern'style ou d'Art déco et à des architectes comme Perret, Hennebique, Guimard, Mallet-Stevens, Le Corbusier, de s'exprimer plus librement et de façon plus exubérante que dans le reste de Paris, fesant de Passy et du 16ème le plus prestigieux de la Capitale.

par Antoine

Hier nous vous proposions de découvrir le destin surprenant d'un des 3 villages qui constituèrent notre 16ème, aujourd'hui nous vous proposons un rapide survole de l'histoire du Village d'Auteuil.

L'histoire d'Auteuil, adossé au Bois de Boulogne, est l'histoire d'un village à part entière que les moines Génovéfains avaient échangé avec l'abbaye du Bec-Hellouin en 1109 contre leurs terres normandes. Génovéfains d'Auteuil vont mettre en valeur la clairière d'Auteuil et jusqu'à la Révolution, ils resteront dans ce village, produisant un vin dont ils faisaient présent à l'Evêque de Paris. C'est eux aussi qui bâtirent la première église romane d'Auteuil qui dominait le village qui ne comptait que quelques centaines d'habitants. Devenue trop étroite Notre Dame d’Auteuil, 1 rue Corot, fut reconstruite en 1880 par Vaudremer dans un style néo-romane d'inspiration byzantine, toute en hauteur, sur une crypte avec un curieux clocher. Sous le porche on peut admirer une Mater dolorosa de Carpeaux, le sculpteur de l’Opéra de Paris, vivait et travaillait à Auteuil, 39, boulevard Exelmans on peut toujours voir son atelier (photo ci-contre).

Les sources naturelles vont contribuer aussi à la réputation d'Auteuil comme de Passy à une époque où l'eau jouait un rôle important dans le développement des villages. Les eaux d'Auteuil moins connues que celles de Passy étaient froides sulfureuses et ferrugineuses. La rue de la Source conduisait à ces fameuses "Sources d'Auteuil" et rue Jasmin (ancienne rue de la Cure), un établissement d'hydrothérapie permettait de venir soigner sa santé dans un cadre agréable. En 1894, les travaux du métropolitain commencèrent à tarir ces sources. Mais la plus célèbre la source Quicherat fut exploitée pratiquement jusqu'en 1925.

Auteuil devient très vite un lieu de villégiature pour les Parisiens qui souhaitaient trouver la tranquillité. D'importants domaines s'y établirent comme le château du Coq au XVIIème siècle propriété du Cardinal Richelieu qu'il légua à la Couronne. Louis XV en fit une "petite maison" de campagne luxueusement meublée de tapisserie des Gobelins et de la Savonnerie (Chaillot) dont le parc descendait jusqu'à la Seine, à côté de la propriété de Madame Helvétius. En 1685, le poète Boileau, ami de Molière, installe sa maison au milieu des roses, au 26 de la rue qui porte aujourd'hui son nom. Et si l'on descend cette rue l'on arrive dans un lieu-dit très ancien le "Point du Jour" qui est devenu avec le temps un quartier à part entière. Citons pour mémoire d'autres propriétés connues comme l'hôtel Prévost des Mazes ou le domaine Galpin, malheureusement, toutes ces demeures ont disparu au XIXème siècle, par lotissements.

Très tôt aussi ce village attira artistes et beaux esprits qui firent la célébrité. Au XVIème Molière et son ami Boileau par exemple. Racine, La Fontaine, Mignard, Lully, La Bruyère, fréquentèrent la Maison de Molière, soupèrent à l'auberge du Mouton Blanc, rue d'Auteuil. Au XVIème siècle, le salon de Mme Helvétius reçu tout ce que Paris comptait de beaux esprits : Diderot, d'Alembert, Condillac, Malesherbes, Turgot... C'était le Temps des Lumières.

Sous Napoléon III, le village d'Auteuil va se transformer, sous l'impulsion du baron Haussmann qui voulait donc utiliser ces petits villages et les introduire dans la ville, d'où la politique d'annexion de Chaillot, de Passy et d'Auteuil. Le Bois de Boulogne sera d'abord aménagé sur les plans d'Alphand. Une ligne de chemin de fer pénètrera jusqu'à Auteuil, venue de la gare Saint-Lazare. Auteuil sera désenclavé et relié au nouveau quartier de Passy par l'ouverture de l'avenue Mozart et de la rue Michel-Ange en sens inverse pour relier Auteuil à la Porte de Saint-Cloud.

Si les grands domaines ont disparu, il reste quelque chose de l'atmosphère rurale avec ses d'hôtels particuliers, ses villas, ses maisons et ses voies privées qui permettent de garder l'impression de vivre dans un univers protégé (Villa Molitor, Villa Boileau, Hameau Boileau, Villa Erlanger, Villa de la Réunion...).

par Antoine

Qui pourrait penser que l'histoire d'un des Arrondissements les plus élégant de Paris avec ses larges avenues bordées de superbes immeubles et d'hôtels particuliers, l'un des plus peuplé aussi, ce confond jusqu'à une époque relativement récente avec l'histoire de trois modestes et paisibles villages : Chaillot, Auteuil et Passy ? Et pourtant, c'est bien le cas, loin du coeur de Lutèce et longtemps hors des murs de Paris, jusqu'au XIXème siècle, la vie s'y est écoulé sans péripéties dans un cadre rural, maraîcher et viticole. De cette histoire dont il reste peu de trace, les habitants de cet arrondissement gardent cependant un peu de cet esprit village. C'est l'histoire, résumée, de ces trois villages que nous vous proposons de suivre un peu comme un feuilleton en trois épisodes.

Aujourd'hui : le village de Chaillot

Chaillot appartenait à l'origine à l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs, une importante communauté monastique qui défricha et assainit les terrains, créa des établissements hospitaliers et prépara une administration civile dès la fin XIème siècle. Cette même communauté est à l'origine de la paroisse de Saint-Pierre-de-Chaillot dont il est fait mention dès 1097. C'est à cette époque aussi que la colline et le village aurait pris leur nom de Chaillot dérivé du mot caillou en raison de la nature du sol. De l'existence de fiefs médiévaux, on ne trouve ni trace ni vocable mais on sait Philippe de Commynes chroniqueur de Louis XI, y possédait une seigneurie. Le château de cette seigneurie qui ce trouvait à coté de l'Eglise, après être passer de mains en mains, devint couvent carmélite au XVIIème siècle puis disparut à la Révolution, ainsi que la vieille église Saint-Pierre-de-Chaillot (33, avenue Marceau) dont seul la cloche a été conservée dans le nouveau sanctuaire qui date de 1936. Autre conséquence de la Révolution, la disparition des octrois de Ledoux aux barrières des Fermiers Généraux, ainsi que l'enceinte elle-même qui isolait la commune de Chaillot de Paris.

Si le village de Chaillot était avant tout constitué de propriétés agricoles, il fut également le siége des célèbres manufactures de la Savonnerie (en lieu et place de l'actuel Palais de Tokyo), à partir de 1627, Manufacture Royale de Tapis fondé à l'origine par Henri VI au Louvres et qui fournissaient, jusqu'à la révolution, toutes les demeures royales, y compris et surtout Versailles.

Enfin on ne peut conclure ce rapide aperçu historique sans évoquer le destin incroyable de cette colline et de son village à partir du XIXème siècle. D'abord avec le projet mégalomaniaque de Napoléon 1er d'y construire sur le modèle de l'antique Palatin romain, un Palais pour son fils, le Roi de Rome, entouré des Palais des Arts, des Sciences, de l'Université et des Archives. Les plans furent établis par Percier et Fontaine (architectes du Louvres et de la rue de Rivoli, entre autre). La chute de l'Empire arrêta cette réalisation. Mais ce projet palatial, auquel décidément la colline était destinée, verra finalement le jour d'abord sous une forme la forme du Palais du Trocadéro, puis sous celle de l'actuel Palais de Chaillot.

Malgré ses palais (Trocadéro, Chaillot, Iéna, Tokyo, etc...) et l'urbanisation entamée à partir de la seconde moitiée du XIXème siècle, Chaillot a su longtamps garder son identité agraire puisque jusqu'au début du XXème siècle une ferme voisinait encore avec le lycée Janson de Sailly.