05/03/2022

La Régie de quartier est enterrée

Paru ce jour dans le Parisien :

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L’acte de décès a été notifié soir. Annoncée en grande pompe dans le numéro d’octobre du journal de Claude Goasguen, député maire, la régie de quartier du XVIe ne verra pas le jour. Cette structure associative regroupant élus locaux, bailleurs sociaux et habitants devait aider les personnes en difficulté de l’arrondissement à trouver un emploi à travers des petits travaux d’embellissement ou d’entretien dans les HLM.

Mais le projet a été enterré car le Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ) a refusé d’accorder son label. «Une régie doit être liée à un territoire et à un quartier d’habitat social, ce qui n’est pas le cas dans le XVIe », justifie Zinn-Din Boukhenaissi, délégué général du CNLRQ.

Cette décision est surprenante. L’association avait été montée, des locaux loués au 6, rue Lecomte-du- Nouÿ, et la mairie de Paris avait même octroyé une subvention de 46 000 €. « Je suis d’autant plus étonnée que le CNLRQ a assisté depuis plusieurs mois aux différentes étapes du processus », souligne Seybah Dagoma, adjointe de en charge de l’économie sociale et solidaire, qui entend bien demander des éclaircissements.

Antoine Dufour, qui a porté le projet de la régie pendant trois ans, a peut être une explication. Ce conseiller de quartier, dont l’investissement est reconnu par tous, a été débarqué fin décembre « sur décision de Pierre Auriacombe, président de la régie et adjoint au maire du XVIe. L’association a été verrouillée par certains élus UMP. Ces intercessions politiques ont fait capoter le projet », estime-t-il. Une grosse majorité des membres de l’association sont en effet encartés à l’UMP, mais Pierre Auriacombe réfute tout verrouillage : « Quatre-vingts pour cent du XVIe vote à droite, ce n’est pas étonnant qu’il y ait des membres de l’UMP dans les associations », juge-t-il.

Pour le futur, la mairie de Paris réfléchit à une autre structure pour les personnes en difficulté -entreprise d’insertion, association intermédiaire… L’occasion de clarifier la situation pour éviter toute main mise politique. « Je souhaite que les présidents des régies ne soient pas des élus », annonce Seybah Dagoma. En attendant, « l’espoir de 2 600 allocataires du RSA de l’arrondissement est anéanti. C’est un énorme gâchis », s’attriste Antoine Dufour.

par Julien SOLONEL, le Parisien 05/03/2022

27/04/2022

Vers une régie de quartier dans le 16ème

Le 11 mai , à 18h30, associations et habitants du 16ème sont conviés à la Mairie d'arrondissement dans le cadre de la création d'une Régie de Quartier à une réunion de présentation suivie de la création de l'association de préfiguration.Une Régie de Quartier qu'est-ce que c'est ? Ghislaine SALMAT, conseillère d'arrondissement vous l'explique dans une note publiée sur son blog et qu'elle nous autorise à reproduire. Membre du groupe de travail qui a planché pendant des mois sur ce projet qui vise à rapprocher les habitants autour d'un objectif solidaire de réinsertion par l'emploi et de retissage du lien social, son article vous permettra  de partager l'enthousiasme collectif qui a habité élus, associations et habitants pour ce projet et vous insitera vous aussi, je l'espère, à vous y investir :

 

fleur.JPGVoici pour une fois un projet défendu par tous les partis politiques, toutes tendances confondues, dans l’arrondissement et qui reçoit à la fois le soutien de la Mairie de Paris et de la Mairie du 16ème. Ce projet a été initié par Antoine Dufour, l’un des rédacteur du blog Paris16info.
Et cette régie de quartier devrait bientôt voir le jour, après de nombreuses réunions où participaient des élus de tous bords, dont moi-même, et des représentants d’associations, présidées par Pierre Auriacombe, qui a su être à l’écoute en oubliant les étiquettes de chacun.
L’assemblée générale constitutive de l’association se tiendra le 11 mai , à 18h30, à la Mairie d’arrondissement.
N’hésitez pas à venir nombreux. Mais en attentant, qu’est-ce qu’une régie de quartier et quel est le projet pour notre arrondissement ?

L’objectif d’une Régie de quartier est double :

- L’insertion : Il s’agit de faire revenir (ou venir) vers la vie professionnelle des personnes qui sont en grande difficulté et à la limite de la marginalisation. Il peut être très difficile lorsque vous n’avez pas travaillé pendant 3, 4, 5 ans d’exercer de nouveau un temps plein. Proposer à ces personnes un emploi c’est les conduire le plus souvent à l’échec. Le premier objectif d’une régie de quartier est donc d’encadrer ces populations. Il peut s’agir de jeunes qui n’ont pas de formation ou n’ont jamais pu obtenir leur premier emploi, et ne peuvent percevoir un RSA. Comme il peut s’agir de personnes qui perçoivent un RSA mais n’arrivent pas à trouver un emploi pour une raison ou une autre. Contrairement à ce que l’on pense, la population du 16ème concernée est nombreuse, puisque 2500 personnes perçoivent le RSA dans notre arrondissement. Par ailleurs, le 16ème est le premier arrondissement pour ce qui concerne les expulsions de logement.

- La création de lien social : Mais le second objectif est de recréer du tissu social, de la solidarité. Les personnes sous contrat avec la régie de quartier habiteront dans l’arrondissement et réaliseront des travaux dans l’arrondissement. Il peut s’agir d’entretien ou de nettoyage d’espaces collectif, comme de médiation, de services aux habitants, de petites réparations, … Bref ces personnes tout en étant réinsérées et formées, rendront service à leurs voisins. Avec l’espoir, dans un arrondissement qui compte malgré tout un grand nombre d’associations qui œuvrent dans le social, que les habitants du quartier s’impliqueront dans cette œuvre de solidarité.

L’association regroupera des logeurs sociaux, des associations, des élus et des habitants des quartiers qui composent son territoire. Le local, fournit par Paris Habitat, devrait se situer dans le sud de l’arrondissement. Mais à la fois le territoire d’intervention social (personnes recrutées) que le territoire d’intervention économique (lieu d’emploi) dépasseront largement les frontières du sud de l’arrondissement, avec comme objectif, à terme, de recouper l’ensemble du territoire de l’arrondissement. Bien entendu, quelqu’un qui habiterait rue Duret et aurait besoin de cette structure pour reprendre une activité professionnelle pourra toujours frapper à la porte de l’association. Vous pouvez cliquer sur les cartes pour en agrandir l’image.

 

Le territoire d’intervention sociale

Le territoire d’intervention économique

A savoir : l’association en formation a déjà reçu des promesses de contrats et une promesse de subvention de la Mairie de Paris de 60000 euros pour la première année, suivie d’autres.