19/03/2022

Urbanisme à Paris : la démocratie bâillonnée

Maintes fois proclamées depuis 2001, par Bertrand Delanoë, la démocratie locale et participative n'a jamais été sincérement mise en œuvre à Paris. Jean Bouin, Molitor, Roland Garros... en sont autant d'exemples rien que dans notre arrondissement. Celle qui souhaite lui succéder, Anne Hidalgo, qui pilote déjà en tant que première adjointe et chargée de l'urbanisme les prétendues concertations, depuis de nombreuses années, promet qu'elle veut d'avantage associer les parisiens, notamment les jeunes, aux décisions qui sont prises dans leurs quartiers. Mieux elle propose d'associer tous les parisiens aux décisions budgétaires. Que ne promet-on pas en campagne ? On attend toujours la mise en œuvre de la promesse de campagne de 2008 de Bertrand Delanoë d'organiser des référendum locaux sur les grands projets urbains.

Il n'est pas question de remettre en cause la légitimité des élus mais se faire élire en promettant qu'on sera à l'écoute des citoyens, qu'on les consultera régulièrement, et ne pas le faire ensuite n'est-ce pas trahir ceux qui vous ont confié ce mandat ? Pire encore quand on récidive pour la troisième fois en tenant les mêmes promesses mêmes surenchéries de nouvelles promesses... 

Paris16info s'accocie pleinement à ce qui suit :


Urbanisme à Paris : la démocratie bâillonnée

 

TRIBUNE - Deux élus parisiens, deux responsables associatifs et un philosophe dénoncent collectivement  le manque de concertation à Paris dans plusieurs grands projets d'urbanisme récents.

À Paris, Roland-Garros traverse une crise profonde. Le projet d'étendre l'emprise  du tournoi en saccageant le jardin des serres d'Auteuil suscite l'indignation des associations  de défense du patrimoine et de l'environnement. L'extension souhaitée par la Fédération française de tennis  et la Ville de Paris subit simultanément une inflation financière, des reports  de calendrier en cascade et une grande fragilité juridique depuis l'annulation par le tribunal de Paris de la convention liant la Ville et la Fédération. Dans ce fiasco  en devenir, tous les acteurs se rejettent  la responsabilité des premiers échecs.

Comment expliquer une telle exacerbation du conflit? Par la détérioration du dialogue. Depuis l'annonce des travaux, les associations ont contesté le choix de la Ville de Paris. Elles ont immédiatement proposé  un déplacement hors de la capitale  ou la réalisation locale d'un contre-projet, désormais chiffré à quelque 53 millions d'euros, consistant à couvrir une partie de l'autoroute A13, comme cela avait été envisagé lors de la candidature de Paris aux JO 2012.

La Ville n'a jamais accepté d'étudier cette hypothèse, préférant déclencher une guerre juridique dont elle a perdu  la première bataille. Si le contre-projet des associations avait été examiné avec sérieux et respect dès le départ, le dialogue aurait été maintenu et le recours aux tribunaux probablement évité.  Ce refus de dialoguer, la Ville l'a réitéré depuis une décennie dans plusieurs chantiers emblématiques, tels le projet  de la tour Triangle (XVe arrondissement) ou la reconstruction des Halles en plein cœur de la capitale.

Chacun apprécie avec sa subjectivité les composantes d'un projet urbain: par exemple, une canopée de 216 millions d'euros est-elle nécessaire pour recouvrir le nouveau ventre de Paris?  En revanche, seule la municipalité décide de la place qu'elle accorde aux habitants dans la conception future de leur propre territoire. Avec la Petite Ceinture, ancienne voie ferroviaire dont Réseau Ferré de France devrait prochainement céder l'usage aux Parisien(nes), la Ville avait cette année une opportunité extraordinaire (une cinquantaine d'hectares en plein Paris!) d'associer  les habitant(es) aux choix à effectuer: davantage de nature? de transports  en commun? d'usages diversifiés?  des logements écologiques? d'autres pratiques? Le chantier était d'une incroyable richesse.

Las, l'organisation d'une conférence de consensus a été refusée par la Ville, malgré un vote favorable du Conseil de Paris et un budget dédié de 80.000 euros. Maigre contrepartie: une concertation expresse a conforté en moins de deux mois les travaux de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR). Ni la région, ni le Syndicat des transports d'Ile-de-France, ni les communes riveraines directement impactées n'ont été invitées aux conclusions de ces travaux.

À Paris comme dans d'autres villes françaises, la démocratie participative ressemble ainsi à une coquille vide: un simple slogan électoral qui ne trompe aucun électeur. La capitale d'une grande démocratie se doit pourtant d'associer sereinement ses habitants aux décisions locales, avec patience et pédagogie, assurant ainsi sa dimension de cité.  Cela exige du temps. Cela réclame  la reconnaissance du désaccord. Mais, à terme, cela ne peut que renforcer  la cohésion d'une population réactive  et engagée.

Depuis une vingtaine d'années,  les responsables politiques disposent  d'un outil remarquable: la charte de la concertation proposée en 1996 par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Cette charte propose une boîte à outils simples et efficaces pour organiser localement une concertation large, transparente, indépendante, attractive et féconde. Son but est simple: convaincre que la concertation n'est pas qu'une nécessité procédurale, mais bien le meilleur moyen pour améliorer la qualité des projets d'urbanisme, en enrichissant le point de vue des pouvoirs publics et des maîtres d'ouvrage. Hélas, presque vingt ans plus tard, la charte sommeille toujours dans les placards des administrations locales.

Demain va se construire le Grand Paris, une métropole composite  qui devra relever les défis climatiques  et énergétiques du XXIe siècle mais aussi inventer des territorialités inédites  pour l'action politique. Les futurs projets d'urbanisme franciliens seront à la fois sobres en énergie, économes en deniers publics, adaptés aux attentes des habitant(es) et démocratiques dans  leur mise en œuvre. Des objectifs aussi ambitieux ne pourront être tenus qu'en associant effectivement et efficacement les Parisien(nes) et leurs voisin(es).


Tribune publiée le 18 mars dans le Figaro par Thierry Paquot, Philosophe, Elisabeth Bourguignat, Secrétaire d'une association de quartier du centre de Paris, Jacques Boutault, Maire (EELV) du IIe arrondissement de Paris, Michel Charzat, Conseiller de Paris et ancien  député maire du XXe arrondissement et Agnès Popelin, Présidente du Collectif Auteuil Les Princes (CAP).

26/06/2022

Un avis pas si favorable que ça pour l’extension de Roland Garros !

La commissaire enqêtrice chargée d’examiner la révision du plan local d’urbanisme pour l’extension du stade Roland-Garros (XVIe) vient de rendre ses conclusions. Jugées favorables par le Parisien dans un article de ce jour, le groupe EELVA en fait une toute autre lecture :


Communiqué de presse du groupe EELVA – 26 juin 2012

Roland-Garros : la Ville perd un set

et veut faire croire qu’elle gagne le match !

Le rapport du Commissaire enquêteur remis en fin de semaine dernière à la Ville de Paris fait apparaître un désaveu cinglant pour la Ville et la FFT. Le Commissaire émet cinq réserves, ce qui est assez rare, et propose cinq recommandations. La plupart de ces remarques vont dans le sens des critiques émises par les éluEs EELVA au Conseil de Paris et les associations locales.

Le périmètre de la concession, pourtant jugé indispensable par la FFT et le Maire de Paris, est largement amputé tant pour le jardin des Serres d’Auteuil qui ne pourra être privatisé comme ils le souhaitaient, que pour l’avenue Gordon Bennett qui ne pourra être fermée plus de six semaines.

Le dépassement des hauteurs actuelles pour le futur CNE et le stade Suzanne Lenglen n’est pas autorisé.

La volonté hégémonique de la Mairie de Paris de décider seule de l’avenir du site est mise à mal par l’obligation d’associer la Ville de Boulogne et de créer un comité de suivi intégrant les diverses parties prenantes dont les associations.

«Par ailleurs la Ville, mauvaise joueuse, prétend passer outre les réserves du Commissaire enquêteur en reportant le vote de l’avenant à la Convention d’occupation du domaine public à l’automne, alors qu’il s’agit d’un préalable au vote sur la modification du PLU » déplore Yves Contassot, conseiller de Paris EELVA. « Elle s’expose ainsi à un nouveau contentieux, ce qui souligne la détermination du Maire à ne pas respecter les règles du jeu».

Enfin on ne peut que s’étonner de la vitesse de service de la Ville de Paris : «elle réussit l’exploit d’analyser un rapport de 270 pages et de rédiger une délibération subséquente de 19 pages en moins de 48h, sauf à considérer que ce rapport lui était largement connu avant sa publication, ce qui poserait une question fondamentale sur l’indépendance du commissaire enquêteur» s’inquiète l’élu du 13earrondissement.

Après de telles critiques de la part du commissaire enquêteur sur le projet conjoint de la Ville et de la FFT, le contre-projet chiffré porté par les associations de défense du patrimoine prend un nouvel éclat. «La Ville est au tournant du match : ou elle monte à la volée et s’enquiert sérieusement du projet de couverture d’une partie de l’A13, ou elle s’use en fond de court à défendre un projet qui prend l’eau de toutes parts» conclut Sylvain Garel, coprésident du groupe EELVA.

Au nom des éluEs écologistes, il portera lors du conseil de Paris de juillet un vœu demandant qu’une étude indépendante soit réalisée sur le coût d’une couverture partielle du périphérique.

 

A l'évidence la mobilisation associative et citoyenne portent déjà ses premiers fruits, la FFT et la Ville de Paris étant contraints de revoir leur copie. Ce n'est pas fini, alors à suivre...

12/04/2022

Le bal des faux-culs, aujourd'hui, devant la Mairie du 16ème

vstaittinger.jpgLe bal des faux-culs fut une pure réussite. Il y avait peu de monde, faute d’avoir communiqué préalablement sur l’évènement du côté de la Mairie du 16ème, ce qui devait arranger l’actuel occupant du siège de feu l’ancien Maire du 16ème qui voulait surtout une jolie photo pour son blog.

Chose rare, Claude Goasguen a d’ailleurs parlé moins d’une minute. Pas un mot d’éloge pour son prédécesseur mais seulement un remerciement (et un tutoiement) hypocrite et très appuyé à Bertrand Delanoë pour lui dire "merci, à toi, Bertrand, d’avoir accepté qu’un lieu porte le nom de Pierre-Christian Taittinger à la demande de l’ensemble du conseil municipal du 16ème".

Service minimum donc mais une guest star inattendue : Gérard Leban, l’ami de 50ans. Un ami à la mémoire sélective et elliptique : "avant Pierre-Christian, il y a eu un autre Maire, Georges Mesmin, et aujourd’hui c’est Claude Goasguen" et ? Et rien, fin de la phrase. Sous-entendait-il une continuité ? Nul ne le saura jamais en revanche nul n’ignora sa "fidélité" à qui déjà ? "A mon grand ami Claude Goasguen". Pour sûr…

Étrange Monsieur Gérard aussi, l’ami de 50ans qui n’a pas voulu serrer la main de certains membres du clan familiale Taittinger, "mais ils n’y tenaient pas non plus" m’ont assuré les intéressés.

Après la prise de parole de Claude Taittinger, son frère, ce fut le tour de Bertrand Delanoë, décidément brillant orateur.  Son portrait élogieux de Pierre-Christian Taittinger (que plusieurs fois il a appelé Christian) "élégant, cultivé et classe" était en creux une critique cinglante du Maire actuel, Claude Goasguen. Le récit du plaisir qu’il eut à travailler avec lui disait aussi qu’il n’en avait pas à devoir cohabiter avec Claude Goasguen et ce malgré les tutoiements, tapes dans le dos et sourires de circonstance du kermoko. Non, décidément, personne ne pouvait croire, n’en déplaise au Maire du 16ème qui se donnait pourtant beaucoup de mal pour donner une impression contraire, que même en souvenir du défunt Pierre-Christian Taittinger, il régna entre eux, même et surtout en ce jour, la moindre parcelle de concorde voir de respect.

Le plus choquant fut le défilé des élus, écharpe tricolore au vent, sur l’estrade, après les discours, comme lors d’un évènement mondain quelconque, pour se faire prendre en photo à côté de la plaque. "Tu m’envoies les photos, hein ? C’est pour ma page Facebook". "Ont-ils envisagé de se faire photographier sur la tombe de PCT au cimetière de Passy ?" me demanda quelqu’un apparemment choqué aussi. C’est vrai ce serait du meilleur goût sur leur page Facebook. Et pourtant combien parmi eux l’on laissé tomber de son vivant voir le connaissait ?

Exception notable, David Alphand (UMP) et Laurence Dreyfuss (UMP), présents mais plus dignes que leurs collègues, n’ont pas souhaité se faire photographier, eux. Valérie Sachs (NC) ne souhaitait pas du tout participer à cette mascarade et l’avait fait savoir (cf. ci-contre l’article du Parisien de ce jour). Béatrice Lecouturier (MoDem), qui certes n'a que peu connu l'ancien Maire et ne pouvait être présente pour raisons professionnelles nous a fait parvenir un billet que vous pouvez retrouver ici. Les élus socialistes du 16ème étaient également absents.

La "famille" n’a pas souhaité se joindre au "pot d’amitié du Maire" et a préféré se réunir à l’écart, dans un restaurant réservé pour l’occasion et plus intime. Une proche parente de feu Pierre-Christian Taittinger m’a même confié qu’elle n’avait aucune envie de saluer Claude Goasguen "après tout le mal qu’il a fait Pierre-Christian". En France tout fini par une chanson et dans le 16ème par une flûte de champagne à la Mairie (ce que je suppose car moi non plus je n’ai pas souhaité trinquer avec Claude Goasguen aujourd'hui).

S’il s’agissait du lancement de la campagne législative de Claude Goasguen, la photo était réussie mais convaincra-t-elle ceux qui ont un tant soit peu de mémoire ou "de sens de l’honneur" comme l’a si justement évoqué Bertrand Delanoë au sujet des qualités qui étaient celles de Pierre-Christian Taittinger ?

 

par Antoine

11/04/2022

Demain, inauguration de l'Allée Pierre-Christian TAITTINGER dans le 16ème

pierre-christian taittinger,taittinger,goasguen,delanoë,paris,paris 16ème,75016,75116,xviDemain, à 11h00, Bertrand DELANOË inaugurera, enfin, l’allée Pierre-Christian TAITTINGER, non loin de la Mairie du 16ème, vers le terre plein entre l’allée Maria Callas et la place Tattegrain. Un hommage posthume qui intervient bien tardivement et que ni l'actuel Maire du 16ème ni le Maire de Paris ne semblaient pressés de rendre à celui qui fut pourtant Maire du 16ème pendant pratiquement 20ans !

Le premier, Claude GOASGUEN, n'a bien évidémement aucune raison de rendre hommage à son prédécesseur puisqu'il est celui qui l'a trahi et l'a évincé sans façon en 2008. Nul n'ignore que jamais l'ancien maire n'eut d'estime pour Claude GOASGUEN (et réciproquement) et cela bien avant cet acte de trahison ultime.

L'autre, Bertrand DELANOË, montre là un certain talent dans l'art de l'hypocrisie, car lui, à la diffèrence de Claude GOASGUEN, a beaucoup pleuré la mort de "son ami Pierre-Christian". Pourtant, de source sûre, Paris16info peut affirmer que sans un certain coup de téléphone du neveu de feu PCT, le puissant Christophe de MARGERIE, à Madame HIDALGO, on aurait toujours pas trouvé de lieu à consacrer à la mémoire du regretté Maire du 16ème.

Aujourd'hui, si beaucoup, comme Claude GOASGUEN ou Bertrand DELANOË, essayent de s'approprier la concrétisation de cet hommage posthume en réalité il n'est dû qu'à la détermination de quelques rares personnes ne recherchant aucune exploitation politique dans cela mais voulant juste qu'on rende justice à un grand serviteur de Paris, des parisiens et du 16ème.

Qui, demain, sera là pour participer à ce qui loin d'être une cérémonie à la mémoire de Pierre-Christian TAITTINGER sera au fond un bal de faux-culs ?

Les absents ne seront pas forcément ceux qui portaient le moins d'affection à PCT. Les présents, à l'inverse, surtout parmi les élus du 16ème (ou anciens élus), ceux-là qui pour la plus part lui doivent leur carrière politique et n'ont pas hésité malgré tout à le lâcher un certain 29 mars 2008..., auront sûrement des mines de circonstance et des larmes de crocodile. En le dépouillant sans manière de ce à quoi il a consacré ses vingt dernières années qui peut dire s'ils n'ont pas précipité sa fin (qui devait survenir le 27 septembre 2009 soit un an plus tard) ?

Claude GOASGUEN osera-t-il venir lui-même en personne et prendra-t-il la parole ? Et pour dire quoi ? La réponse demain peut-être...

 

par Antoine

 

Crédit Photo © Despatin & Gobeli Photographes

14/12/2021

Nouveau projet d'aire pour les gens du voyage dans le 16ème

Le Mairie de Paris réfléchirait, nous apprenait le Figaro dans son édition d'hier, à la possibilité d'installer une aire d'accueil pour les gens du voyage sur un square situé à l'angle des boulevards Thierry de Martel et de l'Amiral-Bruix.

Inévitablement cela fait réagir les riverains, ce qui semble être le but de cette annonce assez délirante.

En effet, si ce projet n'a que peu de chance de voir le jour, on peut se demander si le Maire de Paris ne cherche pas à ouvrir un nouveau front pour faire oublier aux associations qui militent pour la préservation du Bois de Boulogne et de ses abords, le projet d'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil ? Ca s'appelle la technique du contre feux.

Le Maire du 16ème, malgré ses cris d'orfraie contre "la dernière lubie de Bertrand Delanoë qui veut punir le XVIe" n'est certes pas malheureux que du coup on oublie, un peu, son soutien à l'empiétement de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil et la disparition du stade municipal Georges Hébert, de ce qui restait de Jean Bouin et du "petit" Jean Bouin dans le Bois de Boulogne. Et pourtant cette extension abhérante sur le plan scolaire, culturelle et environnementale est perçue, elle aussi, par beaucoup comme une autre lubie punitive du 16ème et de ses habitants...


Paris : projet d'aire pour les gens du voyage dans le XVIe

par Caroline Sallé, le FIGARO 13/12/11

 

La Mairie de Paris a prévu après-midi une réunion technique afin d'étudier la création d'un lieu d'accueil près de l'avenue Foch. » Êtes-vous favorables à la création d'une aire d'acceuil des gens du voyages dans le XVIe ?

Le maire du XVIe arrondissement, Claude Goasguen, est tombé des nues lorsque des riverains inquiets l'ont contacté soir. Ces derniers avaient eu vent, quelques jours plus tôt, d'une note de la Mairie de Paris envisageant la création d'une aire d'accueil pour les gens du voyage près de chez eux. Sur une partie du square de l'Amiral-Bruix, plus précisément. À deux pas, en clair, de la prestigieuse avenue Foch, du très huppé Club Saint-James, de la future fondation d'art contemporain Louis Vuitton, du consulat allemand ou encore de la Délégation du Québec à Paris.

square buix.jpg

L'élu n'avait pas été averti qu'une réunion technique diligentée par la Direction du patrimoine et de l'architecture de la Ville devait se tenir sur place aujourd'hui de 14h30 à 16 heures. Objectif: étudier la faisabilité du projet. Avec, à l'ordre du jour notamment: les problèmes de raccordement à l'eau potable aux égouts et au réseau électrique, mais aussi la transformation d'un local pour le personnel en douches et sanitaires.

«Décision politique»

«C'est la dernière lubie de Bertrand Delanoë qui veut punir le XVIe parce qu'il est furieux de voir que son précédent projet d'aire pour les nomades a été retoqué dans le bois de Boulogne près de l'hippodrome de Longchamp», vitupère Claude Goasguen, qui s'est fendu d'une lettre à l'adjointe au maire en charge du dossier afin d'obtenir des éclaircissements. Du côté de la Mairie de Paris, Olga Trostiansky, en charge de la solidarité et de la lutte contre l'exclusion, rappelle que la mise en place de lieux d'accueil pour les gens du voyage dont les proches sont malades ou hospitalisés est une obligation depuis l'an 2000. Et qu'en 2004, avait été décidée, conjointement avec le préfet de région, la création de 200 places à Paris. «Or, pour l'heure, rien n'avance. En attendant que la ministre de l'Écologie décide ou non de valider l'emplacement du bois de Vincennes, je cherche d'autres pistes dans la capitale, dans le XVIe ou le XVIIe par exemple, pour éviter d'être hors-la-loi encore quinze ans.»

Quoi qu'il en soit, le projet, encore virtuel à ce stade, semble déjà faire l'unanimité contre lui dans le quartier. «On ne parle que de ça dans la rue, confirme une habitante de l'artère Lalo. C'est impensable! Il y a quelques années, des cirques s'étaient implantés dans le coin et c'était très bien. Puis des gens du voyage se sont installés et là, c'était cambriolage sur cambriolage, voitures casséestous les soirs, assure cette riveraine. Sans parler des parcmètres qu'ils vidaient à l'aide de tournevis. On ne veut pas que ça recommence.» «Il faut s'attendre à une forte levée de boucliers», prévient Claude Goasguen, qui promet en outre que «le projet ne se fera pas! Ce square ne peut de toute façon contenir plus de dix roulottes au maximum et il est loin des hôpitaux», argumente l'élu.

Stéphane Lévêque, le directeur de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat), estime pour sa part que la décision qui devrait être prise dans les prochaines semaines par Nathalie Kosciusko-Morizet d'accueillir ou non les gens du voyage à Paris est «clairement politique. La capitale abrite une population très diversifiée à l'exception des nomades. Or ils sont légitimes à Paris, comme ailleurs».

17/10/2022

Compte-rendu de mandat

bd.jpgComme chaque année visite du Maire de Paris, Bertrand DELANOË, le 18 octobre au Gymnase des Bauches - 14, rue des Bauches (métro Ranelagh) pour son traditionnel compte-rendu de mandat et comme l'année dernière la réunion portera sur une thématiquedécidé par lui et son équipe.

Cette année : "Se loger à Paris" un choix curieux pour le 16ème qui compte si peu de logements sociaux mais dont le représentant et chef de file dans l'arrondissement est Jean-Yves MANO, adjoint au Logement.

Pourra-t-on l'interpeler sur d'autres thèmes chauds et d'actualités dans le 16ème ou pas ? Pour le savoir rendez-vous demain à 18h30 !

03/06/2022

Comment Roland-Garros est resté à Paris

blingblingrolandgarros.jpgOn nous signale un article assez complet et bien rensigné sur les "dossiers Roland Garros" où il apparaît tout de même que la Ville de Paris à fait de considérables concessions devant le grand bluff de Gachassin et de la FFT. Cette article est à découvrir sur le site l'Epress/l'Expansion.

A lire attentivement et sans attendre car il ne restera peut-être pas en ligne très longtemps.

 

par Antoine

31/05/2022

Le 16ème à l'honneur ce soir pour le prix de la casserole !

lacasserole.jpgLe 16ème est particumièrement à l'honneur puisqu'il est nominé 3 fois sur 8, ce soir, pour le prix de la casserole. La présentation des diffèrents nominés commencera à 18h30, Salle Jean Dame, 17, rue Léopold Bellan dans le 2ème arrondissement, sous l’égide de Marc Ambroise-Rendu, ancien président d’Ile de France Environnement. Un vote parmi le public présent désignera le ou les vainqueurs.

Par cette action pleine d'humour les associations de défense de l'environnement, d'urbanisme ou de riverains entendent rappeler à l’équipe municipale ses engagements de 2008 "pour plus de dialogue et de concertation".

Si le 16ème, qui est bien placé pour décroucher une casserole, devait une fois de plus se distinguer, rendons à César ce qui est à César, et reconnaissons que le soutien actif de Claude Goasguen, notre député-maire pour permettre à Bertrand Delanoë de passer en force et sans concertation certains projets comme Roland Garros et les Serres d'Auteuil y sera pour quelque chose. Cette casserole si nous la décrochons reviendra autant au Maire de Paris qu'à son frère ennemi (mais pas tant que ça au fond) le Maire du 16ème.

Voilà ce quand dit le Parisien dans son édition d'aujourd'hui :

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17/05/2022

Une, décidément, très discrète enquête de révision du PLU dans le 16ème !

Mieux vaut tard que jamais diront certains esprits consensuels, la Maire de Paris par le biais d'un communiqué de presse envoyé hier en fin d'après midi s'est, enfin, décidée à annoncer l'ouverture d'une consultation dans le cadre de l'enquête publique qui doit précéder la révision du PLU (plan locale d'urbanisme). Une bonne nouvelle que Paris16info n'a pas manqué de relayer à ce lecteur (et manifestant) qui nous avait alerté sur l'absence de publicité concernant cette enquête aussi bien sur le site de la Ville de Paris que sur celui de la Mairie d'un arrondissement pourtant directement concerné par cette révision : le 16ème.

La réponse qu'il nous a adressé mérite d'être portée à la connaissance de ceux qui se préoccupent encore un peu de l'état de nos institutions prétenduments démocratiques :

 

"Certes, enfin il n'y a toujours rien ni sur le site Internet de la Mairie de Paris, ni sur celui de l'arrondissement.

Quant au panneau d'annonce de l'enquête, j'ai mis une bonne minute à le trouver cet après-midi. Il était planqué derrière un vigile et un poteau dans l'allée qui donne sur la cour intérieur, les bonnes places étant réservées à des choses un peu plus importantes comme la formidable pétition pour un arrondissement propre.

Sur place c'est l'illustration même d'une démocratie uniquement formelle avec des dossiers incompréhensibles pour le commun des mortels. Je compte y retourner mais je me suis bien amusé à voir le commissaire enquêteur peiner avec moi pour savoir dans quelle partie de la documentation l'on pourrait trouver réponses à quelques questions. Même eux s'y perdent..."

 

Comme quoi, même à l'heure d'Internet, des réseaux sociaux, de la société des médias, il n'est pas si simple de donner son avis citoyen dans le cadre d'une enquête publique !

 

par Antoine

15/05/2022

Une très discrète enquête de révision du PLU dans le 16ème !

causetoujours.jpgDemain démarre la révision simplifiée du PLU, nécessaire notamment pour permettre l'extension de Roland Garros, qui doit s'achever le 17 juin. Même si cette révision, et la concertation que normalement elle impose, ne sont que pures formalités, un manifestant et lecteur de Paris16info (qui a découvert cachée dans le bois de Boulogne l'affiche  ci-dessous) nous a fait part de son étonnement de n'avoir vu aucune information concernant cette enquête publique sur le site de la Mairie du 16ème (pas plus que sur celui de la Maire de Paris). Renseignement pris auprès d'une élue du 16ème, des registres sont normalement dès à la disposition des personnes souhaitant soulever des objections.

Bien sûr les objections ne devraient pas être prises en compte par l'autorité administrative qui engage l'enquête puisque c'est au bénéfice de celle-ci que doit s'opérer cette modification du PLU. En d'autres termes, cela s'appelle être juge et partie. Une illustration supplémentaire de ce que les mots concertation voire consultation (qualifiées qui plus est de citoyennes) sont de plus en plus galvaudés. Comment s'étonner que nos concitoyens en oublient de plus en plus le chemin des urnes. Une hémorragie de particpation à la citoyenneté par l'exercice du vote qu'aucune "votation citoyenne" visant à élargir universellement le corps électoral (votation sans valeur légale en revanche mais annoncée  en première page des sites des mairie d'arrondissement et de la Maire de Paris !) ne parviendra à juguler. Pourquoi élargir le corps électoral, et comment justifier de cet élargissement, si l'on est pas disposé, ensuite, à écouter la voix des citoyens ?

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"La dictature, c’est ferme ta gueule; la démocratie, c’est cause toujours" ont dit avec talent, ironie ou cynisme Coluche, Woody Allen, Frédéric Dard, Georges Marchais et Jean-Louis Barrault. On ne sait plus trop à qui attribuer cette citation sans doute parce que c'est malheureusement une vérité universelle. 

 

par Antoine

14/05/2022

Des promesses on s'en fout, on veut faire du sport !

Dans un arrondissement peu habitué à manifester réunir 250 à 300 personnes, un midi, pour défiler, montre que malgré les efforts de "concertation" engagés par le député-maire pour faire accepter la perte de plusieurs équipements sportifs de proximité au profit de l'extension de Roland Garros, les habitants, parents d'élève et élèves ainsi les usagés de ces équipements ne croient guère aux promesses de remplacement à ce jour non budgetisées.

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"Des promesses on s'en fout, on veut faire du sport !"

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 "Goasguen t'es foutu, le 16ème est dans la rue !"

 

par Antoine

11/05/2022

Le maintien de Roland Garros à Paris ne compromet pas l'avenir du sport scolaire dans le 16e arrondissement, selon claude GOASGUEN

Communiqué de presse de Claude GOASGUEN 11 mai


Le maintien de Roland Garros à Paris

ne compromet pas l’avenir du sport scolaire dans le 16e arrondissement

A l’initiative de Claude GOASGUEN, ancien ministre, député de Paris, maire du 16e arrondissement, une réunion de concertation sur les conséquences, pour le sport scolaire, de l’extension de Roland Garros porte d’Auteuil, s’est déroulée ce 11 mai à la mairie du 16e.

Dans un climat positif, ce travail visait à associer l’ensemble des acteurs impliqués dans le dossier : Jean VUILLERMOZ, adjoint au maire de Paris chargé des sports, la directrice de la jeunesse et des sports de la ville de Paris, l’inspecteur d’académie du second degré et la « communauté scolaire » du secteur concerné (à savoir, les chefs d’établissement, les présidents des associations de parents d’élèves et les représentants des professeurs d’Education Physique et Sportive des collèges et lycées Claude Bernard, Jean de la Fontaine, Notre-Dame des Oiseaux et Jean-Baptiste Say et de l’école élémentaire du 41 bis, rue Jean de la Fontaine).

Cette première réunion a permis de donner des garanties sur le remplacement des équipements sportifs touchés par le projet de la F.F.T., delever les inquiétudes manifestées depuis quelques semaines et d’entendre les observations techniques des principaux intéressés sur le projet d’aménagement qui leur a été présenté.

Claude GOASGUEN s’est félicité de l’effort de chacun et de l’esprit constructif dans lequel les travaux se sont déroulés en vue d’améliorer ce projet et de garantir les bonnes conditions de l’enseignement sportif pour les élèves du 16e arrondissement.

Une prochaine réunion se tiendra dans le même objectif autour des associations sportives de l’arrondissement.

07/05/2022

Manifestation 14 mai pour défendre le sport de proximité

La semaine prochaine, 14 mai, grande manifestation, départ devant le lycée Claude Bernard, à 12h, pour la défense du sport de proximité à l'initiative des association de parents d'élève, des enseignants de sport, des élèves et de tous ceux attachés à la préservation des équipements sportifs de proximité.

manif14mai.jpg

Vous pouvez télécharger le tract en cliquant sur l'image. N'hésitez pas si vous soutenez cette cause à le diffusez largement autour de vous.

+ d'info sur le site de l'association organisatrice

29/04/2022

Le massacre du sport de proximité ça (les) énerve et vous ?

çaménerve.jpg"Voici le lien vers le site de Défense du Sport de Proximité et surtout vers le clip réalisé par des élèves !

Non le XVIème n'est pas encore mort et il a du talent : j'espère que vous apprécierez."

 

(Cliquez sur l'image pour visionner le clip)

 

 

Pour plus d'info un site : www.dsp16.com

Une date à retenir, le 14mai, avec une grande manifestation pour le sport de proximité et la détermination des élèves, parents et enseignants... et vous aussi si ça vous énerve !

28/04/2022

La création d'une aire d'accueil pour les gens du voyage dans le bois de Boulogne pourrait être remise en cause

Approuvé sous la pécédente mandature par Pierre-Christian TAITTINGER et la majorité municpale du 16ème de l'époque (dont plusieurs sont toujours membres de la majorité municipale actuelle), le projet est très vivement combattu par l'actuel Député-Maire de l'arrondissement. Il semblerait que ce dernier est gagné une première manche, peut-être décisive, contre la création de cette aire d'accueil comme l'explique le communiqué que le Maire de Paris vient de diffuser :

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28/03/2022

Contre-projet à l'extension de Roland Garros

Laurence Dreyfuss (UMP) et David Alphand (UMP), Conseillers de Paris et du 16ème présenteront au Conseil de Paris qui débute aujourd'hui et que vous pouvez suivre en direct ici leurs contre-propositions pour l'extension du site de Roland Garros.

Plutôt que de construire un court de 5.000 places sur les serres d'Auteuil, ce contre-projet prévoit à Jean-Bouin d'utiliser le stade de rugby pour y accueillir des matches de tennis pendant la quinzaine du tournoi.

"Nous sommes naturellement favorables au maintien du tournoi à Paris, précise David Alphand dans Le Parisien. Mais le projet imaginé par Bertrand Delanoë est inacceptable car il sacrifie les serres d'Auteuil et le sport de proximité."

Ils proposent également de délocaliser le centre national d'entraînement hors de Paris. "Le projet actuel prévoit d'élever le plafond de construction à 31 m sur une zone de 13 ha, ce qui ouvre la porte à tous les dérapages immobiliers. Il faut limiter cette autorisation au strict nécessaire", a estimé David Alphand.

 

+ d'info nous diffuserons demain le triple voeux de Laurence Dreyfuss et David Alphand ainsi qu'un horraire approximatif du débat afin que vous puissiez le suivre en direct.

23/03/2022

Le printemps démocratique revient…

ns1.jpgComme la nature qui reverdit et le soleil qui revient après de longs mois gris, le 16ème renouerait-il avec une certaine vitalité démocratique ? Alors que d’aucuns s'évertuent depuis des mois à faire peser une chape de plomb sur toute velléité d’expression contradictoire. Alors qu’on nous enferme malgré nous dans un manichéisme gauche droite stérile et isolationniste (le 16ème est une longue une île coincée entre une forêt et un fleuve mais ils y a quand même des ponts !). Alors qu’on voudrait nous faire croire au terme de tous ces cris, de toutes ces exagérations et débordements de langage que finalement, d’un coup de baguette magique, tout se solde par des consensus UMP/ PS et même, l’apprenait-on hier sur ce blog de l’aveu-même de sa représentante, MODEM. Un souffle nouveau semble s’élever calme mais déterminé. Qu’importe qu’ils aient tort ou raison, c’est à vous chers lecteurs et commentateurs de ce site de nous faire part de votre sentiment sur la question, Paris16info qui se bat pour la diversité et la pluralité des opinions, et surtout l’expression de celles-ci seules garantes pour les citoyens d’une vraie Démocratie, souhaitait vous faire partager la première édition de ce nouveau journal, le Journal du Nouveau Souffle. Il est porté par des élus et des citoyens du 16ème qui veulent débattre, proposer et préserver notre arrondissement.

Et parmi ces citoyens engagés pour qu’un souffle nouveau se lève sur notre arrondissement, saluons celui d’un jeune "conseiller National UMP du 16ème arrondissement depuis 2008 et premier membre élu du comité de circonscription UMP de l'arrondissement" qui garde semble-t-il sa liberté de penser. Son nom vous dira forcément quelque chose puisqu’il est par ailleurs "le neveu de Pierre-Christian Taittinger". Reste à Guillaume Frèrejean Taittinger à se faire connaître pour lui-même grâce notamment à son blog qu’il a bien voulu nous signaler et que nous ajoutons avec plaisir à la listes des blogs politiques du 16ème.

 

Journal du Nouveau Souffle numéro 1 (bientôt sur leur site dont nous ne manquerons pas de vous prévenir de l'ouverture prochaine).

Blog de Guillaume Frèrejean Taittinger

22/03/2022

Tribune de Béatrice Lecouturier, élue MODEM du 16ème arrondissement concernant Roland Garros

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La décision de la FFT de garder Roland Garros à Paris suscite à juste titre de vives réactions dans notre arrondissement.

Je souhaiterais vous donner ma position en tant qu’élue du Mouvement Démocrate du 16è arrondissement.

L’intérêt général a toujours guidé mon engagement politique. Je n’ai jamais cédé à quelque compromission et je garde ma liberté de conscience dans chacun de mes choix.

A l’inverse du PS et de l’UMP, je n’ai aucune consigne de vote donnée par mon parti pour les délibérations votées en conseil d’arrondissement.

Cette question de Roland Garros a soulevé des accords et des oppositions au sein de notre mouvement. Au Conseil de Paris, notre élu Jean-François Martins a milité pour que le tournoi quitte Paris comme acte fondateur du Grand Paris.

J’ai pour ma part opté pour une position différente.

 

Le tournoi de Roland Garros est un moment très fort pour notre arrondissement, chargé d’histoire et d’émotion.

Certes les serres d’Auteuil restent chères à mon cœur comme tout habitant du 16è arrondissement; certes le sport des scolaires ne doit pas être sacrifié. Mais notre arrondissement doit aussi entrer dans le 21è siècle sans être catalogué en permanence contre tout projet novateur.

J’ai combattu le projet Jean Bouin car ce n’est pas un bon projet. Il méprise les habitants du 16è et tous les contribuables qui vont le financer.

A l’inverse, Roland Garros est une continuité dans notre arrondissement où chacun y aura sa place.

C’est pourquoi, je me félicite que le tournoi de Roland Garros reste à Paris mais en restant particulièrement attentive aux promesses faites par Monsieur Delanoë. Je saurais dénoncer s’il le faut toute dérive.

 

Si pour certains le consensus politique est encore un acte de faiblesse, je comprends mieux pourquoi le FN se porte aussi bien aujourd’hui.

Réjouissons-nous au contraire de cet acte constructif et porteur d’avenir. Une cité doit pouvoir parler d’une même voix dans de grands moments.

 

 

 

                                                                                  Béatrice Lecouturier

                                                                                  Conseillère du 16è arrondissement

13/03/2022

Prochain rendez-vous citoyen

marianne.jpgVa y avoir du sport, à la Mairie du 16ème lors du Conseil d'Arrondissement, à 18h00 !

En effet, il sera question des nécessaires aménagements du PLU pour rendre possible le projet, très contesté localement, d'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil et le Bois de Boulogne. Les rares élus ayant le courage de s'opposer à ce projet, notamment David Alphand et Laurence Dreyfuss,  auront fort à faire face au front UMP PS incarné par Claude Goasguen et Jean-Yves Mano bien décidés à faire passer ce projet coûte que coûte !

Vous pouvez télécharger l'ordre du jour sur le site de la mairie d'arrondissement.

05/03/2022

La Régie de quartier est enterrée

Paru ce jour dans le Parisien :

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Cliquez sur l'image pour agrandir

L’acte de décès a été notifié soir. Annoncée en grande pompe dans le numéro d’octobre du journal de Claude Goasguen, député maire, la régie de quartier du XVIe ne verra pas le jour. Cette structure associative regroupant élus locaux, bailleurs sociaux et habitants devait aider les personnes en difficulté de l’arrondissement à trouver un emploi à travers des petits travaux d’embellissement ou d’entretien dans les HLM.

Mais le projet a été enterré car le Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ) a refusé d’accorder son label. «Une régie doit être liée à un territoire et à un quartier d’habitat social, ce qui n’est pas le cas dans le XVIe », justifie Zinn-Din Boukhenaissi, délégué général du CNLRQ.

Cette décision est surprenante. L’association avait été montée, des locaux loués au 6, rue Lecomte-du- Nouÿ, et la mairie de Paris avait même octroyé une subvention de 46 000 €. « Je suis d’autant plus étonnée que le CNLRQ a assisté depuis plusieurs mois aux différentes étapes du processus », souligne Seybah Dagoma, adjointe de en charge de l’économie sociale et solidaire, qui entend bien demander des éclaircissements.

Antoine Dufour, qui a porté le projet de la régie pendant trois ans, a peut être une explication. Ce conseiller de quartier, dont l’investissement est reconnu par tous, a été débarqué fin décembre « sur décision de Pierre Auriacombe, président de la régie et adjoint au maire du XVIe. L’association a été verrouillée par certains élus UMP. Ces intercessions politiques ont fait capoter le projet », estime-t-il. Une grosse majorité des membres de l’association sont en effet encartés à l’UMP, mais Pierre Auriacombe réfute tout verrouillage : « Quatre-vingts pour cent du XVIe vote à droite, ce n’est pas étonnant qu’il y ait des membres de l’UMP dans les associations », juge-t-il.

Pour le futur, la mairie de Paris réfléchit à une autre structure pour les personnes en difficulté -entreprise d’insertion, association intermédiaire… L’occasion de clarifier la situation pour éviter toute main mise politique. « Je souhaite que les présidents des régies ne soient pas des élus », annonce Seybah Dagoma. En attendant, « l’espoir de 2 600 allocataires du RSA de l’arrondissement est anéanti. C’est un énorme gâchis », s’attriste Antoine Dufour.

par Julien SOLONEL, le Parisien 05/03/2022

10/12/2021

Les absents ont toujours tort...

Devant un public un peu moins nombreux que l’année dernière, sans doute découragé par les trottoirs glissants, Bertrand DELANOË rencontrait, hier soir, les habitants du 16ème arrondissement.

Les élus du 16ème mais aussi les conseillers de quartier brillaient par leur absence, ils avaient pourtant là l’occasion d’interpeller le Maire de Paris sur les sujets qui les préoccupent. Une seule élue de la majorité municipale avait fait le déplacement, Madame Laurence DREYFUSS, très attentive aux échanges, prenait des notes.

Côté conseillers de quartier seul Jean-Marie SAUGEY, qui nous livre également son impression sur la soirée, et moi-même étions présents, les 94 autres étaient absents. Comment expliquer cette absence ? Si l’on peut entrevoir un début d’explication pour celle des élus qui jouaient à l’évidence la politique de la chaise vide, dans la mesure où cette année aucune opportune formation ne leur avait été proposé ce soir-là on pourra supposer que soit les conseillers de quartier se désintéressent totalement des problématiques locales, donc de leur mandat, soit qu’ils s’alignent comme un seul homme sur les consignes de celui qui les nomme : le Maire du 16ème. Cette seconde hypothèse me paressant peu probable - d'un point de vue organisationnel - je pencherai malheureusement pour la première. Alors que devrait être prochainement "renouvelé" les conseils de quartier du 16ème cela en dit long sur l'état de santé de nos instances de démocratie locale et consultative.

Quoiqu’il en soit les absents ont toujours tort car que l’on soit pour ou contre l’action de Bertrand DELANOË ce bilan à mi-mandat était riche en informations inédites. C’était aussi l’occasion de porter la contradiction qui une très rare exception près - sur la fiscalité parisienne - fut totalement absente des débats. Situation totalement inédite pour le Maire de Paris dans le 16ème qui en semblait déconcerté lui-même !

Concernant les équipements sportifs du sud de l’arrondissement, sans surprise le Maire de Paris a assumé pleinement le dossier Jean Bouin. Il a annoncé courant le lancement de la rénovation du Parc des Princes. Pour maintenir Roland GARROS à Paris il a annoncé un réaménagement d’une partie de Serres d’Auteuil, "celles en plastique", et notamment la construction d’un court de tennis serre "dans l’esprit XIX des serres historiques" - comme les journalistes à qui il a présenté le projet les riverains et les associations inquiètes à juste titre aimeraient sans doute qu’on le leur présenta également - mais "pas une fleur ne devraient être touchés". A voir.

Ceux qui s’inquiétaient plus du devenir d’Hébert que des Serres d’Auteuil seront ravis d’apprendre que celui-ci devrait subir un simple lifting (création d’une piste d’athlétisme entre autre) mais sera maintenu comme équipement scolaire et de proximité. Si Paris valait bien une messe, Hébert vaut-il une serre ?

Annonce particulièrement intéressante tous ces chantiers - Molitor compris ? - devraient être achevés courant 2012- et pour les desservir la prolongation du T3 jusqu’à Porte d’Auteuil pourrait être ré-envisagée.

Le Maire a également répondu très favorablement au projet d’une association d’exploiter d’avantage les espaces verts et les équipements sportifs pour des évènements culturels.

A titre personnel, je me félicite du soutien total du Maire de Paris et d’Anne HIDALGO, à la Régie de Quartier du 16ème arrondissement en particulier avec la réflexion sur la possible intervention de celle-ci dans les grands chantiers sportifs du sud. Une excellente nouvelle pour les quelques 2600 personnes allocataires au RSA et alors que notre arrondissement reste malheureusement celui qui connait la plus forte hausse du chômage à Paris.

 

Antoine DUFOUR, Conseiller de Quartier Auteuil Sud

Un conseiller de quartier rimeur...

Conseiller de quartier et "poête", Jean-Maire Saugey nous livre un compte rendu très personnel de la rencontre entre le Maire de Paris et les habitants du 16ème hier soir gymnase des Bauches.

 

Hier soir rue des Bauches, jouait Delanoë,

Les gens étaient venus de l’arrondissement,

Car c’est à un spectacle qu’il nous avait conviés,

Seuls manquaient les trois coups à son commencement.

Tous les ans, en ce lieu, la pièce est rejouée,

Les acteurs sont les mêmes, et c’est attendrissant  !!!

On y revient toujours pour le réécouter.

Il ne déçoit jamais, il est très amusant.

Pour la forme du moins, car à bien l’écouter,

Si l’on sait décoder sa communication,

Le fond est très lassant, et même mensonger :

Sur ce qui nous attend, guère d’indications !!!

Pour les serres d’Auteuil, hélas la messe est dite.

Il n’écoutera pas les récriminations,

Il a le pouvoir seul, et pour un rien s’irrite,

Car il n’a plus à craindre de nouvelles élections.

Il peut se pavaner, et il ne risque rien,

Car à l’exception près, où étaient nos élus ?

A part se faire élire, servent-ils donc à rien ?

Car tous ces matamores, qui parlent tant et plus,

Devant Delanoë sont beaucoup moins flambards,

Ne veulent se mouiller ou jouent l’indignation

Dans la réalité, ils craignent les coquards,

D’où leur retrait prudent à cette exhibition.

Le sport « bizness » s’étend à Jean Bouin et Auteuil,

Il triomphe partout et à tout les échos,

Il dévorera tout, faut-il faire son deuil ?

Et quand on pleure ici, bien rire à Monaco…

 

Jean Marie SAUGEY - Conseiller de Quartier Muette Nord 

03/12/2021

Prochain rendez-vous citoyen : compte rendu de mandat du Maire de Paris

Sans titre.jpg 9 décembre comme chaque année au Gymnase des Bauches, 14, rue Bauches, compte rendu de mandat à 18h30. L'occasion pour les habitants du 16ème de l'interpeler sur les sujets brulants d'actualités dans l'arrondissement comme Jean-Bouin, Roland Garros, les Serres d'Auteuil, logement, petite enfance, Régie de Quartier et d'autres sûrement. Le maire du 16ème et ses adjoints bouderont-ils la réunion comme ce fut le cas l'année dernière pour la première fois depuis que Bertrand Delanoë vient rendre compte de son action municipale devant les parisiens du 16ème ? A noter que la photo illustrant justement la page consacrée au compte rendu de mandat sur le site de la Mairie de Paris cette année est justement celle où l'on voit le maire de Paris et son adjoint Jean-Yves Mano élu du 16ème, seuls, face au public du gymnase des Bauches !

 

par Antoine

18/11/2021

Roland-Garros: Paris propose un projet pour garder le tournoi intra muros

De Simon VALMARY (AFP) 

PARIS — La mairie de Paris a présenté son projet de maintien de Roland-Garros dans la capitale avec un "équipement polyvalent", une enceinte qui pourrait accueillir un court de tennis pendant le tournoi et d'autres manifestations à l'année, dans le jardin des serres d'Auteuil (XVIe).

Le projet de la Ville de Paris, évalué à 235 M EUR, est en concurrence avec des projets de délocalisation en banlieue, à Gonesse, Marne-la-Vallée et Versailles.

La Fédération française de tennis (FFT) annoncera mi-février son choix sur l'avenir du tournoi français du Grand Chelem, dont le site actuel de la Porte d'Auteuil est, avec 8,5 hectares, le plus petit en terme de surface des quatre tournois du Grand Chelem.

Selon le projet municipal, les serres d'Auteuil, seulement séparées des installations actuelles de Roland-Garros par la rue Gordon Bennett, accueilleraient un nouveau court d'une capacité de 5.000 places, non couvert et semi-enterré à 3,50 mètres sous le sol.

L'enceinte serait bâtie sur une surface de 2.000 m² actuellement occupée par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques, préservant ainsi les serres classées aux Monuments historiques. Le bâtiment, qui restera la propriété de la municipalité, sera entouré par 1.700 m² de nouvelles serres.

Afin de "rendre le bâtiment vivant au-delà des quinze jours du tournoi", la Ville de Paris envisage de mettre cet équipement et les nouvelles serres à la disposition du public le reste de l'année par des manifestations comme des concerts et des colloques.

"C'est une proposition gagnant-gagnant, pour la FFT parce qu'on répond à ses contraintes techniques, sportives et d'équipement et pour les habitants de la ville parce que nous allons reconquérir une partie des serres d'Auteuil qui deviendront d'un usage public", a estimé Anne Hidalgo, première adjointe (PS) du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

La construction du nouveau court irait de pair avec la destruction de l'actuel court numéro 1 et du restaurant du Roland-Garros afin d'"aérer" et "faire dialoguer" les deux ensembles, selon l'architecte Marc Mimram, concepteur du projet avec le paysagiste Michel Corajoud.

Présent lors de la visite du site, le directeur général de la FFT, Gilbert Ysern, a qualifié le projet d'"extrêmement séduisant" dans un cadre "absolument magnifique".

"Notre volonté est purement qualitative, de confort afin de mieux traiter notre public, pas d'avoir forcément davantage de public. L'idée est d'avoir plus d'espace au sol pour être moins étouffé qu'aujourd'hui", a souligné M. Ysern.

Si, contrairement à ses rivaux, le projet de la municipalité ne permet pas d'accueillir plus de spectateurs, il possède notamment l'avantage de conserver le site qui a fait la légende de Roland-Garros et de présenter un coût moindre que les constructions ex nihilo en périphérie de Paris.

Mais il suscite l'opposition des riverains et de groupes politiques locaux.

"On est en train de brader le patrimoine", estime David Alphand (UMP), qui s'insurge contre la redevance "honteusement faible" payée par la FFT à la mairie pour le site. Cette redevance doit être renégociée.

Le groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil de Paris souligne, lui, une "opportunité de réduire les inégalités territoriales" de la métropole avec une délocalisation.

Copyright © AFP. Tous droits réservés.

23/06/2022

Comme le 16ème, le Jardin d'Acclimatation a 150 ans !

Communiqué du groupe LVMH à l'occasion des 150ans du Jardin d'Acclimatation (et oui comme le 16ème, le jardin à 150ans !) :

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Le 6 octobre 1860, l’Empereur Napoléon III et son épouse l’Impératrice Eugénie inauguraient, au cœur du bois de Boulogne, le Jardin d’Acclimatation imaginé par le Baron Haussmann, Préfet de la Seine, l’ingénieur Alphand, le paysagiste Barillet-Deschamps et l’architecte Davioud. A l’imitation des grands parcs anglais, mais en y ajoutant une dimension scientifique, le Second Empire cherchait ainsi à doter la capitale d’espaces verts, de lieux de promenades, de jardins propices aux loisirs et au repos, que la IIIème République allait ouvrir au plus grand nombre.

Le centenaire du Jardin avait rassemblé le Gouvernement, les ambassadeurs et les corps constitués autour d’une reconstitution de l’inauguration impériale jouée par la Comédie Française. Pour célébrer le siècle et demi du premier parc d’attractions créé en France et pour saluer le million cinq cent mille visiteurs qui franchit chaque année l’entrée Sablons, Bertrand Delanoë, Maire de Paris, a dévoilé une plaque de bronze commémorative de cette ouverture, non loin de la Grande Verrière et du Pavillon de direction, témoins de cette époque, 22 juin à 18h30, en présence de Bernard Arnault, Président du Groupe LVMH Moët Hennessy – Louis Vuitton, société concessionnaire du Jardin d’Acclimatation.

Cet anniversaire exceptionnel a été l’occasion pour le premier magistrat de Paris de constater les investissements importants que le Jardin d’Acclimatation a consacré à sa modernisationet à l’accueil de ses clients à travers un schéma directeur, conçu avec la Ville, qui met en valeur le patrimoine historique du parc (Grandes Ecuries, Pigeonnier, Grande Volière, Magnanerie), redessine ses paysages naturels (Belvédère de l'Impératrice), multiplie les animations gratuites, ouvre des espaces autrefois inaccessibles au public et ancre le Jardin dans un avenir soucieux du développement durable.

Le Maire de Paris et le Président du Groupe LVMH ont été accueillis par le Président du Jardin, Marc-Antoine Jamet, tandis que cinq formations musicales de l’Armée de Terre (la Musique des Chasseurs Alpins, la Musique de la Légion Etrangère, la Musique principale de l’Armée de Terre, la Musique de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris et le Bagad de Nantes) se produisaient au bénéfice des spectateurs. Trois cents musiciens pour rendre un bel hommage aux cent cinquante ans du premier parc de loisirs parisien, il n’en fallait pas moins !

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17/06/2022

Claude Goasguen contre attaque et appelle le 16ème à entrer en résistance

Yves Hervouët des Forges, adjoint au maire du 16ème, nous transmet un article publié dans Valeurs Actuelles (dirigé il y a quelques années par Gérard Gachet, autre adjoint du Maire du 16ème) :

Le 16ème, l'arrondissement qui résiste !

Chers amis,

Je vous prie de trouver un article du journal "valeurs actuelles" de cette semaine traitant de la problématique de notre arrondissement. Le 16ème fait actuellement face à une offensive déterminée et sans précédant de M. Delanoe, au mépris de l'intérêt général le plus élémentaire, en particulier au niveau des espaces sportifs de proximité. Pour rappel Conseil d'arrondissement 21 prochain à 18h30.

Cet article sonne comme une réponse du Député Maire du 16ème aux critiques (y compris dans son propre camp) sur sa position sur les logements sociaux et sur la récente polémique concernant son dérapage sur l'étoile jaune...

... mais à la veille du 18 juin on peut se demander si le Général De Gaulle aurait cautionner cet appel à la résistance ?

 

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31/05/2022

407 logements HLM bloqués dans le XVIe

Article du Parisien du 31/05 :

Alors que l’arrondissement n’a que 2,4 %de logements sociaux, tous les projets de HLM sont bloqués par des recours retardant d’autant les chantiers…

Quatre projets de construction d’HLM… Tous bloqués par les riverains. Dans le XVIe arrondissement, construire des logements sociaux relève du tour de force, ou du moins d’une véritable croisade, qui se joue à coups de procès et de procédures, retardant d’autant les chantiers. 407 appartements à loyer modéré sont en attente, dans un arrondissement qui compte 2,4% seulement de logements sociaux.

En témoigne la gigantesque friche de 15000 m2 de la porte d’Auteuil, vide depuis 1985.

Boulevard Suchet, en arrêt devant les grilles du chantier, une jeune mère de famille très impliquée dans le collectif s’indigne : « La porte d’Auteuil va devenir comme les autres portes de Paris : gâchée par de grands ensembles. J’habite en face, mais même si ce n’était pas le cas, je me battrais pour préserver la beauté et la qualité de vie de cet arrondissement. »

Rue Nicolo, dans le quartier de la Muette, c’est un petit immeuble de 31 logements sociaux seulement qui est bloqué : « Les riverains ont tenté en vain de faire classer la bâtisse, puis ont attaqué le permis de démolir en référé… Déboutés, ils ont alors choisi d’attaquer le permis de construire et ont utilisé une faille administrative pour obtenir sa suspension, regrette-t-on à l’hôtel de ville. Aujourd’hui, tout est en friche. »

Même scénario au 23, rue Varize, où le projet de l’architecte Christian de Portzamparc, et ses 64 logements sociaux, est suspendu pour des raisons techniques de division parcellaire. Et, avenue du Maréchal-Fayolle, les très puissants riverains du quartier Dauphine n’ont pas hésité à débourser 25000 € de frais d’avocat pour tenter de sauver un bunker bâti par l’armée allemande, qui se trouvait là… Avant, finalement, de renoncer pour s’en prendre au projet architectural, dénonçant, mètre en main, la largeur des fenêtres et la hauteur des bâtiments. Les 135 logements attendent… Et le député UMP, Bernard Debré, applaudi par les riverains, a même qualifié « d'immondice inhabitable » le projet architectural pourtant dessiné par l’agence japonaise Sanaa qui vient d’obtenir le Pritzker.

« Il y a 3800 demandeurs de logement social dans l’arrondissement, enrage Jean-Yves Mano, adjoint de Bertrand Delanoë en charge du logement, et élu (PS) du XVIe, et à chaque fois que nous tentons de construire, on nous oppose d’interminables arguties juridiques qui n’ont qu’un seul objectif : rester entre soi et empêcher l’accès de l’arrondissement aux personnes qui ont moins de moyens financiers. La vision des HLM est totalement fantasmée! Pourquoi, ajoute-t-il, les enseignants, infirmières, employés, qui travaillent dans le XVIe devraient-ils habiter en dehors? »

Un jour ou l’autre, quand seront épuisées toutes les voies de recours, les projets verront le jour, mais les résistances sont tenaces. En pleine réunion publique sur le programme Fayolle, le député-maire (UMP) de l’arrondissement, Claude Goasguen, s’est montré on ne peut plus clair, en affirmant que « le logement social dénature le XVIe ». Le qualifiant même d' « anomalie »…

Cécile Beaulieu

05/05/2022

Molitor, le "club" de la honte pour le 16ème !

molitor.JPGLes travaux ont-ils commencé à Molitor ? Certains échafaudages sur les façades et l'animation qui régne depuis quelques jours autour de l'ancienne plus célébre piscine de l'ouest parisien pouvaient le laisser croire. Mais il n'en est rien. La piscine Molitor, toujours aussi dégradée, sera du 20 mai au 6 juin, en marge des Internationaux de France de tennis à Roland-Garros (23 mai - 6 juin), transformée en espace éphémère consacré à la balle jaune par la marque Nike et rebaptisé "The Club". Une oppération marketing sans doute très profitable pour l'équipementier sportif et pour le propriétaire des lieux (la Ville de Paris ou le Groupe Colony Capital, on ne sait plus ?) mais qui n'a rien de rassurant quant à l'avancement des prétendues travaux de réhabilitations qui devaient être achevés en 2012 !

Les parisiens, les habitants du 16ème et surtout les édiles municipaux se seraient-ils fait gruger par les vaines promesses du fond de pension américain également propriétaire du Parc des Princes et du club résident ? Ce ne serait pas la première fois... Il faut dire qu'il fallait aller vite, mener l'affaire promptement et surtout éviter de consulter les riverains et potentiels utilisateurs de cette piscine anciennement municipale.

En attendant les (nombreux) nostalgiques de la piscine pourront redécouvrir le grand bassin ouvert à nouveau au public mais transformé pour l'occasion en cour de tennis et les anciennes cabines en ateliers transformés en "ateliers de customisation" des t-shirts et baskets Nike (moyennant tout de même la modique somme de 40€ !).

 

Antoine Dufour, conseiller de quartier Auteuil Sud

 

+ pour mémoire La piscine Molitor à flot en 2012 - Paris.fr curieusement la page n'est plus accessible comme quoi les promesses en politique ne valent que pour ceux qui les entendent !

28/04/2022

Compte rendu de Mandat du Maire du 16ème

"En mai fait ce qu'il te plait" le Maire du 16ème, lui, a décidé de faire un compte rendu de mandat :

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31/03/2022

Stade Jean Bouin : feu vert du Conseil de Paris pour une nouveau stade de rugby

(AFP) – Il y a 1 jour

PARIS — Le Conseil de Paris a adopté une délibération déclarant d'"intérêt général" la construction d'un nouveau stade de rugby de 20.000 places à Jean Bouin (Paris, XVIe), pour un coût global estimé par la ville à 157 millions d'euros. Le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste français (PCF) ont voté pour, l'UMP, le Nouveau centre et les Verts ont voté contre.

Au cours d'un débat houleux, en l'absence du maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), et de son principal opposant, Jean-François Lamour (UMP), l'adjoint au maire chargé des sports Jean Vuillermoz (PCF) a de nouveau écarté toutes les autres solutions prônées par les Verts et l'UMP, comme l'utilisation du parc des Princes, la simple rénovation de Jean Bouin ou l'adaptation du stade Charléty (20.000 places, Paris, XIIIe).

"Toutes les solutions ont été explorées par la ville depuis 2005", a-t-il expliqué, assurant qu'il n'y avait "aucun problème" pour les 5.000 scolaires qui seront délogés de Jean Bouin.

Le projet de démolition et de reconstruction du stade de rugby à Jean Bouin prévoit notamment la suppression de la piste d'athlétisme utilisée par les scolaires de six établissements et du terrain de hockey.

La nouvelle enceinte sera utilisée par l'équipe du Stade Français (rugby) de Max Guazzini, moyennant une redevance annuelle de 300.000 à 500.000 euros (contre 39.981 euros hors taxe en ).

Si le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo donne son feu vert, après celui de la commission départementale des sites, de nouveaux équipements seront construits pour les sportifs et les scolaires délogés de Jean Bouin sur les pelouses centrales de l'hippodrome d'Auteuil.

Jean-Luc Mano (PS), élu du XVIe, a indiqué que dans un premier temps les scolaires iront faire du sport moyennant "10 à 20 minutes de transport pendant quelques mois".

David Alphand (UMP) a dénoncé "une catastrophe industrielle en préparation à Jean Bouin", chiffrant le vrai coût du projet à "200 millions d'euros assumé à 100% par la collectivité parisienne".

Le maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen (UMP) a rappelé que la commission des sites avait donné son feu vert pour Auteuil, mais avec "neuf voix sur 25", l'Etat s'abstenant, et mis l'accent sur les réserves de la direction régionale de l'environnement.

Il a souligné que "l'académie de Paris n'a jamais donné son accord" pour les solutions provisoires proposées par la mairie de Paris pour les scolaires. "Il est temps de sortir de cette impasse", a-t-il dit.

"Il est temps d'en finir de ce débat entre une majorité relative du conseil de Paris et les tribunaux", a-t-il ajouté, revenant sur les derniers rebondissements judiciaires concernant Jean Bouin.

M. Goasguen a annoncé qu'il serait "l'avocat de M. Lamour devant le tribunal", M. Delanoë ayant récemment porté plainte en diffamation contre M. Lamour, qui l'a accusé de "favoritisme" au profit de M. Guazzini.

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