23/11/2021

Du rififi chez les socialistes du 16ème : Thomas Lauret et sa liste contestés par Annie Novelli

rififisocialiste.jpgAnnie NOVELLI, candidate du PS aux dernières élections législatives dans le 16ème, vient de lancer un pavé dans la mare en dévoilant, sur son blog, le conflit qui l'oppose à Thomas LAURET. Elle dénonce "les conditions" et "l'iniquité" du scrutin qui a vu désigner celui-ci, déjà secrétaire de section et conseiller d'arrondissement sortant, tête de liste PS pour les municipales dans notre arrondissement et annonce "un recours à la Commission des Conflits".

Il faut dire que celui que l'on peut considérer comme le Dauphin de Jean-Yves MANO, adjoint au Maire de Paris et son représentant dans le 16ème, se serait montré peu fair play en n'accordant pas de place éligible sur sa liste à celle qui n'a pourtant pas démérité en portant les couleurs socialistes lors d'une élection a priori impossible à gagner pour la gauche dans le 16ème. Sans doute Thomas LAURET ne lui a-t-il pas pardonné d'avoir osé se porter, elle aussi, candidate à la tête de la liste.

Alors qu'Anne Hidalgo, entourée des 20 têtes de listes parisiennes, dévoile ce week-end dans le 13ème, les listes arrondissement par arrondissement, il est étonnamment très difficile de connaître celle du 16ème ratifiée cependant par les militants PS. Il faut dire qu'en se retirant, Annie NOVELLI assure qu'une partie ses "amis ont d’ailleurs quitté la liste pour soutenir" sa "revendication" estimant qu'en l'état actuel on était "bien loin du rassemblement prôné par le candidat lors de sa présentation au Pavillon de l’Eau".

IMG_2956.jpegNous nous la sommes pourtant procurée. Hormis Ghislaine SALMAT, conseillère d'arrondissement sortante, judicieusement ralliée à Thomas LAURET, en 2ème place, et Jean-Yves MANO, en dernière position, vous y trouverez peu de noms connus. Il se dit même que certains n'habiteraient pas l'arrondissement voire Paris, preuve, s'il en est, des difficultés que rencontre Thomas LAURET à monter une liste dans un arrondissement où, il est vrai, au mieux, les quatre premières places sont éligibles pour une liste de gauche.

Fort heureusement, pour Thomas LAURET qui vise un siège au Conseil de Paris, Annie NOVELLI qui déclare malgré tout vouloir faire "la campagne d’Anne Hidalgo avec toute l’énergie et l’optimisme voulus" ne semble pas envisager, pour l'instant, de porter une autre liste à gauche dans le 16ème.

01/05/2022

Où va Paris?

Message de Thomas Lauret, élu PS du 16ème et secrétaire de circonscription :


"Où va Paris?" : INVITATION à la Rencontre-Débat sur l'avenir de Paris le 23 mai à 20h au Pavillon de l'eau, 77 av de Versailles

Dans le cadre de la préparation du projet municipal pour , la Fédération de Paris du PS a lancé une démarche d’écoute et de dialogue auprès des Parisiennes et des Parisiens. Une enquête a été réalisée sur le thème de "L’avenir de Paris" au mois de novembre et décembre 2012. Au total, 112 personnes représentatives de la population des habitants et usagers de Paris ont été interviewées sur leur perception de la capitale et de son avenir et ont donné leur vision de « Où va Paris ».

Une première soirée de présentation du film a eu lieu à La Bellevilloise (Paris 20e) le 26 février , en présence de responsables de la Fédération, d’élus, de militants, d’experts et de nombreuses personnes interviewées qui ont tenu à assister et à participer au débat qui a suivi.

De nouvelles rencontres sont prévues à Paris en présence d’Anne Hidalgo au mois de mai . Les points de vue exprimés par les Parisien-ne-s serviront à enrichir le projet de la Fédération pour le prochain mandat.

Je vous invite à participer  à la prochaine rencontre-débat avec Rémi Féraud, Premier secrétaire fédéral, et vos élus PS du 16ème (Jean-Yves Mano, Bariza Khiary, Ghislaine Salmat et moi-même) prévue le 23 mai à 20h au Pavillon de l’eau , 77 av de Versailles (Paris 16e), afin d’écouter les témoignages de parisiens et de débattre des enjeux décisifs pour l’avenir de Paris.

Bien cordialement

Thomas LAURET

27/03/2022

Extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil, vers un projet alternatif ?

En tout cas devant la pression des élus EELV et de deux élus UMP du 16ème, Laurence Dreyfuss et David Alphand, l'exécutif parisien a dû voter un voeu favorable à une étude de faisabilité du projet alternatif.

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02/03/2022

Roland Garros :un revers pour Bertrand Delanoë... et Claude Goasguen

L'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil, passée aux forceps par la majorité municipale de Paris conduite par Bertrand Delanoë et sa dauphine Anne Hidalgo, mais aussi soutenue localement par la majorité municipale du 16ème conduite par Claude Goasguen, malgré une large opposition citoyenne à ce projet, vient de se heurter à une noble réalité : en démocratie, même si l'on a la majorité dans un conseil territorial local, on n'a pas les pleins pouvoirs, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi.

Le Tribunal Administratif en annulant la délibération du Conseil de Paris du 11 juillet , jugeant que le projet "porte atteinte" au jardin des Serres d’Auteuil, a rappelé aux fossoyeurs de ce jardin botanique que l'intérêt général, en particulier la conservation d'un patrimoine unique, l'emporte sur les interêts très particuliers du sport business.

Bien sûr cette décision ne met pas fin aux appétits de la FFT -qui fait appel de la décision- bien décidée à grignoter le patrimoine municipal qui lui est offert, il faut le reconnaître, sur un plateau d'argent par la Ville de Paris. Ainsi le prix de la concession a été jugé dérisoire par le tribunal qui a jugé également que les élus ne devaient pas avoir été suffisamment informés des règles de protection du site, classé monument historique et naturel, pour voter si unanimement sa destruction partielle. Pudique indulgence du pouvoir judiciaire quant à ce qui motive les choix des élus parisiens...

D'ailleurs l'article du Monde d'aujourd'hui, ci-après reproduit, souligne que l'affrontement très local sur ce projet, qui reste une préoccupation pour nombre de riverains et dont les conséquences notamment sur le sport scolaire dans le 16ème sont bien réelles, devient un affrontement qui pourrait être au coeur de la bataille pour Paris.


Roland-Garros : un revers pour Bertrand Delanoë

Les carpes du jardin des serres d'Auteuil ne sont pas près d'entendre siffler les balles de Roland-Garros. Le tribunal administratif de la capitale a annulé, 28 février, la délibération du Conseil de Paris qui prévoit l'extension du stade d'ici à sur le site horticole de la Ville, en partie classé "monument historique", à deux pas du bois de Boulogne. Le tribunal juge la délibération "illégale" et le montant de la redevance de la Fédération française de tennis (FFT) à la Ville "manifestement insuffisant au regard des avantages de toute nature consentis" par la mairie.

Bertrand Delanoë avait pourtant remporté le match de haute lutte en . Le maire de Paris avait disputé une compétition – orchestrée par la FFT – face à Gonesse (Val-d'Oise), Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) et Versailles (Yvelines), candidates à l'accueil des Internationaux de France sur leur territoire. Feignant de vouloir quitter la capitale pour bénéficier d'un espace plus vaste, digne d'un tournoi du Grand Chelem, la FFT est arrivée à ses fins avec la Mairie de Paris, soucieuse de garder à tout prix le tournoi. La FFT a obtenu de la mairie l'autorisation de construire un stade de 4 950 places à proximité des serres des jardiniers de la ville, dont certaines datent du XIXe siècle. Avec une concession signée pour 99 ans.

Mais plusieurs associations de riverains, inquiètes de voir le havre de verdure endommagé par la manifestation sportive, ont déniché une faille dans l'accord entre la Ville et la FFT : le caractère "classé" du sol des serres d'Auteuil. Saisi par ces associations, le tribunal a jugé, , cet argument recevable : les travaux envisagés pour bâtir le nouveau stade "ne pourront être réalisés sans (...) une radiation partielle "du sol" de l'inventaire des monuments historiques", indique le jugement rendu . La délibération votée en juillet n'apportant pas, estime le tribunal, "une information suffisamment claire" aux élus sur ce point, elle doit être "annulée".

Les associations se sont également élevées contre "la grande braderie du site par la Ville". Elles ont obtenu gain de cause. Le tribunal estime que le montant de la redevance, bien que multiplié par quatre par rapport à l'ancien loyer de la FFT, pour atteindre 8 millions d'euros d'ici à 2018, ne tient compte ni des "risques financiers" pour la Ville, ni des "avantages" pour la FFT de l'extension du site. Pour ce motif, il demande la "résiliation dans les deux mois" de la convention entre la Ville et la fédération.

La mairie a prévu de faire appel et de demander un sursis à exécution du jugement. "S'agissant de la redevance, nous allons nous mettre autour de la table avec la FFT et étudier de nouvelles modalités", s'engage le cabinet de M. Delanoë. La négociation risque d'être ardue. La FFT se dit prête à envisager une réduction de la durée de la concession, mais "nous n'aurons pas les moyens de payer davantage", prévient Gilbert Ysern, directeur général de la FFT.

Si la Ville se voit contrainte d'annuler la convention, elle envisage de soumettre une nouvelle délibération au Conseil de Paris en avril. Elle devra alors faire face à la fronde des écologistes. "Il est grand temps de définir un projet métropolitain s'inspirant des propositions formulées par les associations de sauvegarde du patrimoine", a ainsi réagi, , Yves Contassot, élu (EELV) du 13e arrondissement.

Jusqu'ici, la droite avait cependant peu critiqué le projet. Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que sa préférence allait au maintien du tournoi à Paris. Le maire UMP du 16e, Claude Goasguen, a voté la délibération de la Ville. Contrairement à David Alphand, élu du même arrondissement, un des rares UMP à s'être opposé au projet avec Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement, aujourd'hui candidat à la Mairie de Paris.

En , le ministère de l'écologie avait donné "un accord de principe" à l'implantation d'un stade dans le jardin. Sans soulever l'obstacle du sol "classé". La ministre s'appelait... Nathalie Kosciusko-Morizet, probable candidate UMP à Paris en .

10/07/2022

Révision du PLU pour l'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil

AFP - Roland-Garros: le Conseil de Paris approuve la révision du plan d'urbanisme   

PARIS, 10 juil 2012 (AFP) - Le Conseil de Paris a approuvé la révision du plan local d'urbanisme (PLU) nécessitée par le projet d'extension du stade de tennis de Roland-Garros, après l'avis globalement positif de la commission d'enquête rendu fin juin.

Le projet d'extension, adoubé par la Fédération française de tennis, prévoit que le site actuel, dans le XVIe arrondissement, passe de 8,5 à 13,5 hectares en utilisant une partie des serres d'Auteuil.

Un nouveau court de 5.000 places doit être bâti sur un endroit actuellement occupé par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques pour lesquels se battent plusieurs associations et de nombreux riverains.

La première adjointe chargée de l'urbanisme, Anne Hidalgo (PS), a relevé que cette révision ne faisait "certes pas l'unanimité, mais rassemblait une large majorité". Si le PS et l'UMP emmenée par le maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen l'ont défendue, elle a rencontré l'opposition du groupe EELV et des dissidents UMP David Alphand et Laurence Dreyfus, élus du XVIe.

Dans son rapport, la commissaire en charge de l'enquête publique, Anita Vendeville-Schettino, a assorti son avis favorable de cinq réserves et cinq recommandations. Les réserves portent notamment sur la hauteur maximale des constructions. Ces réserves vont être prises en compte, a assuré Mme Hidalgo.

En revanche, elle a rejeté le contre-projet de couverture d'une partie de l'A13 voisin, soutenu par le groupe EELV. "Nous avons démontré que c'est une solution bien plus coûteuse", a-t-elle souligné.

 

* * *

 

Communiqué de presse du groupe EELVA – 10 juillet 2012

Couverture de l’A13 pour préserver les serres d’Auteuil :

les écologistes demandent une étude indépendante

 

Les écologistes ont déposé ce matin en Conseil de Paris un vœu pour que soit lancée une étude indépendante sur le coût d’un recouvrement partiel de l’A13 au nord du Fonds des Princes (4000m2) afin d’y construire cinq terrains d’entraînement.

Un projet alternatif d’extension de Roland-Garros a en effet été récemment rendu public par de nombreuses associations. Il prévoit la couverture partielle de l’A13 pour assurer l’extension du tournoi de Roland-Garros, souhaitée par la Fédération Française de Tennis. Ce projet améliorerait le confort des spectateurs et des spectatrices, valoriserait l’environnement du quartier et surtout préserverait le jardin des serres d’Auteuil, menacé par le projet actuel de la FFT.

La Ville a toujours refusé d’étudier le contre-projet des associations, se réfugiant dans des coûts exorbitants (550 millions d’euros) dont la crédibilité n’a jamais été démontrée. Or, selon les chiffres fournis par la Ville elle-même pour les couvertures du périphérique déjà opérées à la Porte de Vanves et à la Porte des Lilas, un tel recouvrement au profit de Roland-Garros représenterait un coût de l’ordre de 25 millions d’euros seulement, soit 22 fois moins que les 550 millions d’euros avancés*.

De telles disparités de chiffres exigent une étude indépendante pour clarifier le débat. Par ailleurs, preuve de la pertinence d’un tel chantier, la couverture de certains tronçons du périphérique ou de l’A13 pour des raisons sportives avait déjà été imaginée lors du projet d’accueil des Jeux Olympiques 2012 à Paris et elle est désormais reprise par Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG.

« La Ville et la FFT se sont enfermées jusqu’à aujourd’hui dans un projet dangereux pour les finances publiques et  pour le Jardin de serres d’Auteuil et ses collections » pointe Sylvain Garel, coprésident du groupe ELVA au Conseil de Paris. « Si ce contre-projet n’est pas envisagé sérieusement, la première victime en sera le tournoi de Roland-Garros lui-même, qui s’apprête à affronter une pluie de recours en justice et autant de retards dans le calendrier prévu pour sa modernisation » prévient Yves Contassot, élu EELVA du 13earrondissement.

 

*Selon les chiffres annoncés par la Ville, le recouvrement de Porte de Vanves a coûté 58,4 millions d’euros pour 10 000 m2. A valeur égale du mètre carré (5840 euros), il faut moins de 25 millions d’euros pour recouvrir 4000m2 au nord du Fonds des Princes.