29/11/2021

Thomas Lauret : "Stade Hébert, Claude Goasguen : ses mensonges aux riverains"

Communiqué de Presse de Thomas Lauret, tête de liste PS pour les Municipales dans le 16ème :


"Stade Hébert, Claude Goasguen : ses mensonges aux riverains"


Thomas Lauret dénonce l'incohérence et la posture politicienne du Maire du 16e. M. Goasguen appelle, en effet, les riverains du Stade Hébert à manifester contre les travaux engagés par la Fédération Française de Tennis pour la construction du Centre national d'entrainement sur le stade Hebert.

Hier, Claude Goasguen a donné son aval et a soutenu le projet d'extension de Roland Garros. Aujourd’hui, il déplore son impact sur le stade Hébert : à quelques mois des municipales, il y a surtout matière à récupération.

M. Claude Goasguen feint de s'étonner du démarrage des travaux par la Fédération Française de Tennis alors que le projet conçu par l'architecte renommé Marc Mimram, bénéficie d’un permis de construire délivré en février . M Goasguen, sollicité 4 fois par la ville  pour donner son avis sur le permis de construire n'aurait pas répondu. Il n'aurait donc pas donné d'avis défavorable au  permis de construire et appelle maintenant de façon démagogique les associations et riverains à s'opposer aux travaux.

Il feint d'ignorer la livraison des équipements disponibles pour les scolaires sur les pelouses d'Auteuil depuis le mois de septembre. Il passe sous silence la concertation qui a permis de décaler les travaux à fin . 

Par ailleurs, M Goasguen oublie la question du double gymnase du Fond des Princes qui restera à l’usage de la Ville jusqu’au 30 juin et les travaux prévus de modernisation des équipements et de création de gymnases sur les stades Géo André et Suchet.

Enfin, il détourne les faits juridiques parlant de "voie de fait" alors que les recours déposés ne sont pas suspensifs.
 
Chacun sait que M Goasguen a soutenu la position de M Delanoë relative à l'extension de Roland Garros. Les connaisseurs du dossier savent aussi que le projet prévoit de reconstituer l'environnement végétal et de replanter des arbres en nombre.

Les riverains à côté desquels il manifestera doivent savoir qu'il a voté la convention d'occupation du domaine public qui confie une partie du Stade Hebert à la Fédération Française de Tennis.

Ils doivent aussi savoir que la partie Nord du Stade Hébert restera disponible aux scolaires et aux associations avec un terrain de Handball, deux terrains de Basket et une piste de course.
 
Thomas Lauret rappelle que le maintien de Roland Garros à Auteuil est un enjeu économique et sportif pour le rayonnement de Paris et du 16e.

Pour la bonne information de tous, toutes les informations sur le projet  et le chantier ont été mises en ligne sur le site de la FFT suite à la réunion publique organisée  le 19 novembre.

Thomas Lauret se félicite aussi de l'engagement de Bertrand Delanoë et de la ville de Paris pour un renouveau historique des équipements sportifs du 16e arrondissement : Stade J Bouin (gymnase refait), Stade Géo André (deux nouveaux gymnases programmés), Stade Suchet (un nouveau gymnase programmé), pelouses d’Auteuil, piscine H. de Montherlant rénovée, piscine Molitor en renaissance…
 
Thomas Lauret appelle à la cohérence politique, et invite les riverains et associations qui luttent contre ce projet à se garder de la récupération politicienne dont ils peuvent être l'objet, en cette période pré-électorale.

02/03/2022

Roland Garros :un revers pour Bertrand Delanoë... et Claude Goasguen

L'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil, passée aux forceps par la majorité municipale de Paris conduite par Bertrand Delanoë et sa dauphine Anne Hidalgo, mais aussi soutenue localement par la majorité municipale du 16ème conduite par Claude Goasguen, malgré une large opposition citoyenne à ce projet, vient de se heurter à une noble réalité : en démocratie, même si l'on a la majorité dans un conseil territorial local, on n'a pas les pleins pouvoirs, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi.

Le Tribunal Administratif en annulant la délibération du Conseil de Paris du 11 juillet , jugeant que le projet "porte atteinte" au jardin des Serres d’Auteuil, a rappelé aux fossoyeurs de ce jardin botanique que l'intérêt général, en particulier la conservation d'un patrimoine unique, l'emporte sur les interêts très particuliers du sport business.

Bien sûr cette décision ne met pas fin aux appétits de la FFT -qui fait appel de la décision- bien décidée à grignoter le patrimoine municipal qui lui est offert, il faut le reconnaître, sur un plateau d'argent par la Ville de Paris. Ainsi le prix de la concession a été jugé dérisoire par le tribunal qui a jugé également que les élus ne devaient pas avoir été suffisamment informés des règles de protection du site, classé monument historique et naturel, pour voter si unanimement sa destruction partielle. Pudique indulgence du pouvoir judiciaire quant à ce qui motive les choix des élus parisiens...

D'ailleurs l'article du Monde d'aujourd'hui, ci-après reproduit, souligne que l'affrontement très local sur ce projet, qui reste une préoccupation pour nombre de riverains et dont les conséquences notamment sur le sport scolaire dans le 16ème sont bien réelles, devient un affrontement qui pourrait être au coeur de la bataille pour Paris.


Roland-Garros : un revers pour Bertrand Delanoë

Les carpes du jardin des serres d'Auteuil ne sont pas près d'entendre siffler les balles de Roland-Garros. Le tribunal administratif de la capitale a annulé, 28 février, la délibération du Conseil de Paris qui prévoit l'extension du stade d'ici à sur le site horticole de la Ville, en partie classé "monument historique", à deux pas du bois de Boulogne. Le tribunal juge la délibération "illégale" et le montant de la redevance de la Fédération française de tennis (FFT) à la Ville "manifestement insuffisant au regard des avantages de toute nature consentis" par la mairie.

Bertrand Delanoë avait pourtant remporté le match de haute lutte en . Le maire de Paris avait disputé une compétition – orchestrée par la FFT – face à Gonesse (Val-d'Oise), Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) et Versailles (Yvelines), candidates à l'accueil des Internationaux de France sur leur territoire. Feignant de vouloir quitter la capitale pour bénéficier d'un espace plus vaste, digne d'un tournoi du Grand Chelem, la FFT est arrivée à ses fins avec la Mairie de Paris, soucieuse de garder à tout prix le tournoi. La FFT a obtenu de la mairie l'autorisation de construire un stade de 4 950 places à proximité des serres des jardiniers de la ville, dont certaines datent du XIXe siècle. Avec une concession signée pour 99 ans.

Mais plusieurs associations de riverains, inquiètes de voir le havre de verdure endommagé par la manifestation sportive, ont déniché une faille dans l'accord entre la Ville et la FFT : le caractère "classé" du sol des serres d'Auteuil. Saisi par ces associations, le tribunal a jugé, , cet argument recevable : les travaux envisagés pour bâtir le nouveau stade "ne pourront être réalisés sans (...) une radiation partielle "du sol" de l'inventaire des monuments historiques", indique le jugement rendu . La délibération votée en juillet n'apportant pas, estime le tribunal, "une information suffisamment claire" aux élus sur ce point, elle doit être "annulée".

Les associations se sont également élevées contre "la grande braderie du site par la Ville". Elles ont obtenu gain de cause. Le tribunal estime que le montant de la redevance, bien que multiplié par quatre par rapport à l'ancien loyer de la FFT, pour atteindre 8 millions d'euros d'ici à 2018, ne tient compte ni des "risques financiers" pour la Ville, ni des "avantages" pour la FFT de l'extension du site. Pour ce motif, il demande la "résiliation dans les deux mois" de la convention entre la Ville et la fédération.

La mairie a prévu de faire appel et de demander un sursis à exécution du jugement. "S'agissant de la redevance, nous allons nous mettre autour de la table avec la FFT et étudier de nouvelles modalités", s'engage le cabinet de M. Delanoë. La négociation risque d'être ardue. La FFT se dit prête à envisager une réduction de la durée de la concession, mais "nous n'aurons pas les moyens de payer davantage", prévient Gilbert Ysern, directeur général de la FFT.

Si la Ville se voit contrainte d'annuler la convention, elle envisage de soumettre une nouvelle délibération au Conseil de Paris en avril. Elle devra alors faire face à la fronde des écologistes. "Il est grand temps de définir un projet métropolitain s'inspirant des propositions formulées par les associations de sauvegarde du patrimoine", a ainsi réagi, , Yves Contassot, élu (EELV) du 13e arrondissement.

Jusqu'ici, la droite avait cependant peu critiqué le projet. Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que sa préférence allait au maintien du tournoi à Paris. Le maire UMP du 16e, Claude Goasguen, a voté la délibération de la Ville. Contrairement à David Alphand, élu du même arrondissement, un des rares UMP à s'être opposé au projet avec Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement, aujourd'hui candidat à la Mairie de Paris.

En , le ministère de l'écologie avait donné "un accord de principe" à l'implantation d'un stade dans le jardin. Sans soulever l'obstacle du sol "classé". La ministre s'appelait... Nathalie Kosciusko-Morizet, probable candidate UMP à Paris en .

26/06/2022

Un avis pas si favorable que ça pour l’extension de Roland Garros !

La commissaire enqêtrice chargée d’examiner la révision du plan local d’urbanisme pour l’extension du stade Roland-Garros (XVIe) vient de rendre ses conclusions. Jugées favorables par le Parisien dans un article de ce jour, le groupe EELVA en fait une toute autre lecture :


Communiqué de presse du groupe EELVA – 26 juin 2012

Roland-Garros : la Ville perd un set

et veut faire croire qu’elle gagne le match !

Le rapport du Commissaire enquêteur remis en fin de semaine dernière à la Ville de Paris fait apparaître un désaveu cinglant pour la Ville et la FFT. Le Commissaire émet cinq réserves, ce qui est assez rare, et propose cinq recommandations. La plupart de ces remarques vont dans le sens des critiques émises par les éluEs EELVA au Conseil de Paris et les associations locales.

Le périmètre de la concession, pourtant jugé indispensable par la FFT et le Maire de Paris, est largement amputé tant pour le jardin des Serres d’Auteuil qui ne pourra être privatisé comme ils le souhaitaient, que pour l’avenue Gordon Bennett qui ne pourra être fermée plus de six semaines.

Le dépassement des hauteurs actuelles pour le futur CNE et le stade Suzanne Lenglen n’est pas autorisé.

La volonté hégémonique de la Mairie de Paris de décider seule de l’avenir du site est mise à mal par l’obligation d’associer la Ville de Boulogne et de créer un comité de suivi intégrant les diverses parties prenantes dont les associations.

«Par ailleurs la Ville, mauvaise joueuse, prétend passer outre les réserves du Commissaire enquêteur en reportant le vote de l’avenant à la Convention d’occupation du domaine public à l’automne, alors qu’il s’agit d’un préalable au vote sur la modification du PLU » déplore Yves Contassot, conseiller de Paris EELVA. « Elle s’expose ainsi à un nouveau contentieux, ce qui souligne la détermination du Maire à ne pas respecter les règles du jeu».

Enfin on ne peut que s’étonner de la vitesse de service de la Ville de Paris : «elle réussit l’exploit d’analyser un rapport de 270 pages et de rédiger une délibération subséquente de 19 pages en moins de 48h, sauf à considérer que ce rapport lui était largement connu avant sa publication, ce qui poserait une question fondamentale sur l’indépendance du commissaire enquêteur» s’inquiète l’élu du 13earrondissement.

Après de telles critiques de la part du commissaire enquêteur sur le projet conjoint de la Ville et de la FFT, le contre-projet chiffré porté par les associations de défense du patrimoine prend un nouvel éclat. «La Ville est au tournant du match : ou elle monte à la volée et s’enquiert sérieusement du projet de couverture d’une partie de l’A13, ou elle s’use en fond de court à défendre un projet qui prend l’eau de toutes parts» conclut Sylvain Garel, coprésident du groupe EELVA.

Au nom des éluEs écologistes, il portera lors du conseil de Paris de juillet un vœu demandant qu’une étude indépendante soit réalisée sur le coût d’une couverture partielle du périphérique.

 

A l'évidence la mobilisation associative et citoyenne portent déjà ses premiers fruits, la FFT et la Ville de Paris étant contraints de revoir leur copie. Ce n'est pas fini, alors à suivre...

29/05/2022

Extension de Roland Garros, retard et dépassement de budget en perspective

Une lectrice de Paris16info et opposante au projet actuel d'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil attire notre attention, et celle de nos lecteurs, sur un article des Échos qui, selon elle, "prend acte du décalage d'une année des travaux de Roland Garros et de l'augmentation de 40M€ du budget qui dépassera allégrement les 310 M€ au lieu des 273 annoncés à la Commission nationale du débat public, 3 mois après publication du rapport du garant... ". Voilà un argument supplémentaire pour les promoteurs d'un contre projet qui sera présenté à la presse et au public 31 mai.

 

22/11/2021

Déclaration commune des associations particpant à la "concertation" sur l'extention de Roland Garros

La "concertation", qui tenait plus de l'execrcice de communication que de la véritable volonté d'entendre et de discuter avec les associations et les citoyens, s'achève. Sans surprise, elle n'aura pas permis de concilier les points de vue, mais etait-ce le but de ses organisateurs, les dirigeants de la Fédération Française de Tennis ?

La FFT, et les élus dont le Maire du 16ème qui la soutiennent dans son projet très préjudiciable pour l'environnement, le sport de proximité et le patrimoine culturel et végétal des parisiens, sont restés sourds à tous les arguments même les plus raisonnables des "opposants".

Qualifier ses opposants, ceux qui se permettent de critiquer ce projet, de menteurs, comme le fait Claude GOASGUEN, n'est pas un argument glorieux...

Qui ment ?

Ceux qui présentent une plaquette publicitaire réalisée par l'agence Sennse comme un document impartial issue de la concertation ou support à celle-ci ?

Ce document a été réalisé avant les rénions, le choix des informations est parcélaire et orienté (ou est le petit Jean Bouin par exemple ?). Saluons ici le travail remarquable d'Eric ANDRE, directeur conseil, concertation et débat public de cette agence, bloggeur du 16ème, conseiller de quartier Muette Nord (reconduit), candidat de la liste Modem dans le 16ème en 2008 et porte parole de celle-ci (ce qui explique peut-être la position de Béatrice LECOUTURIER, conseillère d'arrondissement Modem du 16ème, seule élue francilienne de ce mouvement favorable à ce projet d'extension ?) dans la mise en place de cette opération de concertation Canada Dry et la réalisation de cette plaquette publicitaire. Du grand Art, il n'aura pas volé ses honoraires !

Mais la détermination des citoyens, certains regroupés en associations et de quelques élus courageux qui n'ont rien à gagner, si ce n'est de rester fidéles à certaines valeurs, à la vérité et au véritable intérêt général, est forte. Ils ne fléchiront pas devant cette tentative malhonnête destinée à endormir l'opinion publique.

L'association Paris16info qui milite depuis 6 ans pour plus de dialogue entre intitutionnels, élus et habitants du 16ème, pour plus de transparence dans les prises de décison et pour une totale information des citoyens ne peut que déplorer l'absence de réelle concertation et signe donc cette déclaration commune des associations.

 

20.11.11

DECLARATION COMMUNE A L’ATTENTION DES DIRIGEANTS DE LA FEDERATION FRANCAISE DE TENNIS DANS LE CADRE DE LA CONCERTATION SUR LE PROJET D’EXTENSION DU STADE ROLAND GARROS DU 8 OCTOBRE AU 20 NOVEMBRE SOUS L’EGIDE DU GARANT INDEPENDANT JEAN-PIERRE TIFFON, NOMME PAR LA COMMISSION NATIONALE DU DEBAT PUBLIC.

Les associations nationales de sauvegarde du patrimoine, reconnues d’utilité publique, représentées par les Vieilles Maisons Françaises (V.M.F.) et la Société pour la Protection des Paysages et l’Esthétique de la France (S.P.P.E.F.),

Et l’association nationale de protection de l’environnement reconnue d’utilité publique France Nature Environnement (F.N.E),

Et les associations ci-après : Ile de France Environnement (I.D.F.E.), Comité de défense des Serres d’Auteuil, Comité de Défense du Sport de Proximité (D.S.P), Association de la Plateforme d’associations parisiennes d’habitants, Coordination de Sauvegarde du Bois de Boulogne et de son Environnement, Collectif Auteuil-les Princes pour la défense des espaces verts et sportifs de proximité (C.A.P), S.O.S. Paris, Association pour la Sauvegarde et la Mise en Valeur du Paris Historique, Association du quartier du Parc des Princes (A.P.P.), Sauvegarde Auteuil-Bois de Boulogne (S.A.-B.B.), XVI e Demain, XVI e pour Tous, Paris16Info, Cité 16, Sauvegarde Boulogne Paris les Princes (A.S.B.P.P.), Boulogne Patrimoine, déclarent de manière commune et unanime, ce qui suit :

I. OBSERVATIONS RELATIVES A LA CONDUITE DE LA CONCERTATION

1. Les associations ont pris acte de la décision de l’assemblée générale de l’association F.F.T. des 12 et 13 février 2 011 choisissant de demeurer sur leur site historique à Paris. Cette décision de demeurer au sein de la capitale leur impose en revanche le respect des règles législatives de protection des sites classés et naturels ainsi que des règles d’urbanisme des collectivités territoriales

2. Ayant fait le choix d’entrer en concertation, la F.F.T. se doit également d’en respecter au moins l’esprit. Or les associations ont entendu, en particulier, 15 novembre , le président Jean Gachassin à la séance de clôture de la concertation publique, affirmer que la F.F.T. n’avait aucune intention de modifier les éléments fondamentaux du projet : extension sur le Jardin Botanique des Serres d’Auteuil, périmètre total, annexion de deux stades dévolus au sport scolaire et association (stades Georges Hébert et Fonds des Princes) après avoir obtenu la concession du Paris-Jean-Bouin en automne . Cette volonté est confirmée par l’entrée en vigueur le 1er décembre de la nouvelle convention d’occupation du domaine public sur ce nouveau périmètre entre la ville de Paris et la F.F.T., alors même que le rapport de la CNDP sur les impacts de ce projet sur l’environnement, notamment ses conséquences et son impact sur les collections végétales et sur le sport scolaire et associatif ne sera publié que le 6 décembre . Les associations se demandent légitimement si l’objet même de la concertation a été respecté.

3. Les associations considèrent que l’information et les documents fournis durant la concertation ont été incomplets, imprécis, voire contradictoires. Ce défaut d’information n’a pas permis aux acteurs de la concertation de se faire un jugement éclairé du projet. Elles déplorent également la diffusion défectueuse et non-conforme à ce qui avait été annoncé, relative à l’information préalable de l’organisation de cette concertation auprès de la population parisienne et boulonnaise.

II. OBSERVATIONS SUR L’IMPACT DU PROJET DE LA F.F.T.

1. Les associations rappellent que le Jardin Botanique des Serres d’Auteuil fait partie de l’ensemble classé du Bois de Boulogne protégé par la Loi du 2 mai 1930 sur la protection des sites et que l’ensemble du jardin y compris le sol est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Il possède également des bâtiments classés: serres de Formigé et bâtiments en meulière. Le projet de la F.F.T. modifierait l’état et l’aspect du jardin botanique et entrainerait un déclassement ipso facto de ce monument naturel, qui serait inenvisageable.

2. Les associations s’inquiètent des menaces pesant sur l’ensemble architectural classé du jardin botanique. L’aménagement des bâtiments en meulière et la construction d’un stade de 4 950 places à une dizaine de mètres de ces bâtiments et des serres dites historiques porteraient atteinte à la perception et donc à la conservation de ces édifices (articles 13 et 13 ter de la Loi du 25 février 1943). On note de surcroit que la construction de ce stade conduirait à la destruction de serres techniques construites en 2003 et de serres chaudes contenant des collections de plantes tout aussi remarquables que celles des grandes serres. Aucun projet précis de réimplantation de ces collections sur le site n’existe à ce jour. Les associations demandent que soit abandonné le projet de construction du stade au sein du jardin botanique.

3. L’ensemble des associations demande le maintien des équipements sportifs de proximité sur le stade Georges Hébert, aucun argument objectif et déterminant n’ayant été présenté pour justifier l’installation du Centre National d’Entraînement sur ce stade. Il ne doit pas y avoir de rupture de l’offre sportive de proximité pour les 8000 scolaires concernés et les associations sportives. Elles s’étonnent qu’une fédération nationale sportive de haut niveau la F.F.T. puisse envisager de se développer aux dépens du sport local, ce qui est contraire à l’esprit des Mousquetaires.

4. Les associations demandent que l’ensemble des modes de déplacement que le projet de la F.F.T. va engendrer soit mieux étudié, et en particulier que des variantes soient proposées au déplacement individuel. Enfin, il ne peut être envisagé de créer du stationnement même provisoire dans le Bois de Boulogne, espace naturel classé et protégé

5. Les associations s’interrogent sur la prévision financière établie par la F.F.T. pour ce projet puisque le montant global de 273 millions d’euros HT n’englobe pas :

  •  la création d’un nouveau centre d’art floral pour la ville de Paris
  •  le déménagement et la réinstallation des collections botaniques
  •  la constructions de nouveaux stades et de gymnases pérennes pour les scolaires et associations
  •  les études de faisabilité relatives à la création de parkings et à l’amélioration de la desserte par les transports collectifs et des flux de circulation
  •  la couverture du court Suzanne Lenglen.

De plus il apparaît clairement que ce projet ne résout pas les insuffisances spatiales par rapport aux concurrents internationaux et laisse présager à court terme d’autres extensions.

EN CONCLUSION

Les associations demandent qu’un projet alternatif tenant compte de leurs observations soit étudié et proposé par la F.F.T. Elles demandent que soit créé un comité de suivi indépendant, placé sous l’égide de la CNDP.

Alexandre GADY, Président de la S.P.P.E.F.

PhilippeTOUSSAINT, Président des V.M.F.                      

Bruno GENTY, Président de F.N.E.

Michel RIOTTOT, Président d’I.D.F.E   

Françoise HARDY, Présidente du comité de défense des Serres d’Auteuil                           

Samuel CYWIE, Président du Comité D.S.P.

Claude BIRENBAUM, Président de la Plateforme des associations parisiennes d’habitants                         

François DOUADY, Président de la Coordination pour la Sauvegarde du Bois de Boulogne et de ses abords                     

Agnès POPELIN, Présidente du C.A.P

Pierre HOUSIEAUX, Président de la Sauvegarde et la Mise en Valeur du Paris Historique

Olivier de MONICAULT, Président de S.O.S. Paris

Roger LEBON, Président de l’A.P.P.

Marc SERVEL de COSMI, Président de S.A.B.B

Claude MUYARD, Président de XVIe Demain

Guy FLESSELLES, Président de XVIe pour Tous

Antoine DUFOUR, Président de Paris 16 Info

Michèle ZIVY, Présidente de Cité16

Bernard MAYRAND, Président de Boulogne Patrimoine

Pierre SOULAT, Président de l’A.S.B.P.P.

 

La satisfaction d'intérêts privés peu glorieux tournés exclusivement vers la recherche de plus de profit au mépris de l'intérêt général, au sacrifice d'équipements publics sportifs et culturels ne peut se faire contre la volonté des citoyens majoritairement opposés. 

 

par Antoine

30/06/2022

Hier soir, Anne et Claude ont concerté en profondeur les habitants du 16ème et les parisiens !

La réunion d’hier soir laissera une impression de déjà-vu à ses participants :

IMG_0512.JPGComme toujours, les premiers rangs étaient réservés aux seuls élus et membres des cabinets de ceux-ci, comme pour mettre entre le Maire du 16ème et la première adjointe qui présidaient cette "réunion de concertation", une certaine distance avec la plèbe venue nombreuse malgré le choix volontaire d’une salle trop petite pour accueillir tout le monde.

Les acteurs principaux, Jean Vuillermoz, Anne Hidalgo, Claude Goasguen et quelques seconds rôles non dénués de talents, eux aussi, dans l’art de la langue de bois comme la directrice de l’urbanisme (qui vu son bronzage devait revenir d’une ou deux semaines à Marrakech à moins que ce ne soit le travail sur le terrain ?) ont récité sans trop de convictions un argumentaire marketing qui n’a convaincu personne.

Pourtant, la somptueuse plaquette financée par la Ville de Paris et la Mairie du 16ème (donc par vous) était ô combien vendeuse, même si elle était très imprécise sur les coûts, les hauteurs, l’impact réel sur les Serres et jardins, etc…

Le public n’était pas facile et même certaines répliques cultes de la première adjointe, comme son "que voulez-vous, on a la majorité donc on fait ce qu’on veut" déjà très populaire lors de son dernier happening pour plus ou moins le même sujet devant plus ou moins les même spectateurs, n’a pas convaincu des personnes qui pensaient naïvement que l’on voulait vraiment les entendre. Quelle déception…

Yves Contassot fut remarquable de calme ce qui n’était pas le cas du Député-Maire "joli cœur" peu habitué il est vrai à être contesté et chahuté dans sa mairie (mais il va falloir qu’il s’y fasse) ou ailleurs.

Mais à la clarté de ses arguments comme à ceux d’autres intervenants, nos mauvais comédiens n’ont su que répondre par des farces, des approximations et des mensonges que Pinocchio lui-même n’aurait pas osés. Mais eux ils osent tout (c’est même à ça qu’on les reconnait). Comme disait Chirac "plus c’est gros mieux ça passe".

On aura compris surtout que la FFT allait sous louer, "sous-concéder la concession" les Serres d’Auteuil à la Ville de Paris. Il n’y a pas de petits profits !

D’autant qu’elle va également engager une coûteuse "concertation" après coup (rappelons qu’une concertation précède la décision dans le cas contraire ce n’est pas une concertation mais un passage de pilule, une campagne promotionnelle !) en direction des habitants. Et oui on approche d’un certain nombre d’échéances électorales et l’on a besoin à gauche comme à droite (mais surtout à droite dans le 16ème) de ne pas perdre trop de voix à cause des exigences pharaonique de la FFT.

"Je vous promets un débat politique de haut niveau" scandait un Claude Goasguen visiblement inquiet des conséquences électorales son choix de sacrifier une partie significative des équipements sportifs du 16ème et des espaces verts protégés et remarquables, aux appétits expansionnistes d’une Fédération de Tennis qui n’a pas caché que sa principale préoccupation est de faire encore plus de profit (25 millions d’euros par tournoi tout de même !) sans débourser trop (concession à loyer très modique, aide de la Ville de 20 millions d’euros, entretien des sites concédés par la Ville de Paris, etc…) !

Rassurez-vous, comme pour Molitor, aucun des élus présent n’assurera l’après-vente quand, dans quelques années, les promesses qui ne valent que pour ceux qui les entendent n’auront pas été tenues…

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Comme l’a dit avec cynisme et agressivité le Maire du 16ème en guise de conclusion dans un incroyable et rare moment de sincérité : "ce sera votre problème, vous n’aurez qu’à le résoudre quand vous serez élue …" à une brave femme, conseillère de quartier qui n’en revenait pas.

 

par Antoine

15/05/2022

Une très discrète enquête de révision du PLU dans le 16ème !

causetoujours.jpgDemain démarre la révision simplifiée du PLU, nécessaire notamment pour permettre l'extension de Roland Garros, qui doit s'achever le 17 juin. Même si cette révision, et la concertation que normalement elle impose, ne sont que pures formalités, un manifestant et lecteur de Paris16info (qui a découvert cachée dans le bois de Boulogne l'affiche  ci-dessous) nous a fait part de son étonnement de n'avoir vu aucune information concernant cette enquête publique sur le site de la Mairie du 16ème (pas plus que sur celui de la Maire de Paris). Renseignement pris auprès d'une élue du 16ème, des registres sont normalement dès à la disposition des personnes souhaitant soulever des objections.

Bien sûr les objections ne devraient pas être prises en compte par l'autorité administrative qui engage l'enquête puisque c'est au bénéfice de celle-ci que doit s'opérer cette modification du PLU. En d'autres termes, cela s'appelle être juge et partie. Une illustration supplémentaire de ce que les mots concertation voire consultation (qualifiées qui plus est de citoyennes) sont de plus en plus galvaudés. Comment s'étonner que nos concitoyens en oublient de plus en plus le chemin des urnes. Une hémorragie de particpation à la citoyenneté par l'exercice du vote qu'aucune "votation citoyenne" visant à élargir universellement le corps électoral (votation sans valeur légale en revanche mais annoncée  en première page des sites des mairie d'arrondissement et de la Maire de Paris !) ne parviendra à juguler. Pourquoi élargir le corps électoral, et comment justifier de cet élargissement, si l'on est pas disposé, ensuite, à écouter la voix des citoyens ?

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"La dictature, c’est ferme ta gueule; la démocratie, c’est cause toujours" ont dit avec talent, ironie ou cynisme Coluche, Woody Allen, Frédéric Dard, Georges Marchais et Jean-Louis Barrault. On ne sait plus trop à qui attribuer cette citation sans doute parce que c'est malheureusement une vérité universelle. 

 

par Antoine