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04.05.2022

Mallet-Stevens, la rue du talent

L'exposition "Robert Mallet-Stevens" au centre Georges-Pompidou jusqu'au 29 août, est l'occasion de revenir sur l'oeuvre d'un architecte français d'origine belge de la première moitié du XXème siécle qui reste mal connu et qui pourtant a donné son nom à l'une de nos plus jolie rue du 16ème sud. L'occasion de découvrir tout le travail d'un architecte visionnaire et prolifique.

A la rencontre d'un architecte de génie, rue Mallet-Stevens...

Nous sommes en 1927, vers la Porte d'Auteuil, toute la bonne société inaugure en grande pompe la cité idéale de Robert Mallet-Stevens, en effet, il vient d'achever la construction d'une rue entière. Une combinaison de volumes simples, de cubes et de cylindres cassés. Immense volume et perspectives brisées. En pleine révolution cubiste, il est un porte-drapeau. Le comble du moderne. L'homme connaît alors sa première heure de gloire.

Décorateur de formation, Mallet-Stevens aime la notion d'œuvre collective et fait appel à de nombreux artistes décorateurs pour concrétiser ses projets. L'architecture devient alors aussi un art de l'ornement. Des vitraux Art Déco habillent un escalier monumental, les portes d'entrée sont l'œuvre d'un jeune ferronnier prometteur, Jean Prouvé. Parmi les riches clients de l'époque, Joël et Jan (prononcer Yann) Martel, deux jumeaux, brillants sculpteurs. Leur père commande à Robert Mallet-Stevens une maison à leur mesure, à la fois lieu d'habitation et de travail.

De nos jours, l'atelier des frères Martel est devenu un superbe loft restauré par ses propriétaires avec l'aide du ministère de la Culture. Il s'organise en modules, en cubes, sur plusieurs niveaux, autour de l'espace central. Quoique enfoncé à moitié dans le sol, l'atelier est très clair grâce à des verrières d'influence asiatique et des puits de lumière. La salle d'eau pour la préparation du plâtre a été transformée en cuisine.

C'est un immense espace très propre à Mallet-Stevens et totalement surprenant avec ses perspectives brisées, ses pans de murs coupés. Avec cet architecte, un espace nu semble déjà décoré car ce qui d'ordinaire est masqué, considéré comme inesthétique (tuyaux, conduits de cheminées, structure d'escaliers...) est utilisé comme éléments décoratifs.

par Antoine

+ d'info sur l'expo Mallet-Stevens, centre Georges Pompidou Place Georges Pompidou, Paris 4ème, (métro les Halles) tél:01 44 78 12 33

07:15 Publié dans Actualité , Culture , Paris , Patrimoine | Lien permanent | Envoyer cette note

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