PARIS (AP) — Les Internationaux de France de tennis pourraient rester sur leur site historique de la Porte d'Auteuil après si la mairie de Paris ne se montre pas trop gourmande concernant le loyer que devrait lui verser la Fédération française de tennis (FFT).
"Le loyer reste la pomme de discorde avec la mairie de Paris", a déclaré Gilbert Ysern, le directeur général de la Fédération français de tennis, en marge d'une conférence de presse tenue au palais omnisports de Paris-Bercy.
Les Internationaux de France sont disputés à Roland-Garros depuis 1928 et la Fédération possède un contrat de concession allant jusqu'en . La FFT souhaite un site actuel agrandi pour que Roland-Garros demeure concurrentiel avec les trois autres tournois du Grand Chelem en terme d'espace et de confort.
Trois autres possibilités sont étudiées: Versailles, Marne-la-Vallée et Gonesse. Le site retenu devrait être révélé à l'occasion de l'assemblée générale de la FFT les 12 et 13 février prochains.
"On sait qu'on peut rester", a indiqué Gilbert Ysern. "Nous avons besoin d'un toit, d'espace. Nous pouvons couvrir le court Philippe-Chatrier, nous avons un projet d'évolution très fort de ce court". Pour satisfaire joueurs et public, de l'espace devrait être gagné, de l'autre côté du court Suzanne-Lenglen d'une part, vers l'est en direction du jardin des serres d'Auteuil.
Gilbert Ysern a tenu à tranquilliser les riverains de la Porte d'Auteuil en raison d'une pétition dénonçant à tort selon lui, l'empiétement de l'éventuelle extension sur le site classé des serres d'Auteuil.
"Nous ne toucherons absolument pas à la partie classée. Nous nous positionnons à la place de serres de travail qui sont placées entre la bretelle du périphérique et ces serres particulièrement nobles et classées", a-t-il dit. "Nous avons un projet propre, sain et bon. Il me semble que le maire est très attaché à voir se réaliser ce projet, on peut donc espérer que nous y arriverons".
"La mairie a bien compris qu'au regard des investissements très lourds que nous devons effectuer -si nous devons y rester-, il faudra qu'il y ait en face une concession de longue durée", précise-t-il.
Marne la Vallée et Gonesse présentent l'avantage d'offrir des sites qui feraient de la FFT la propriétaire des lieux.
"C'est un des atouts de ces deux dossiers, mais ce n'est pas forcément l'argument qui va emporter la décision", tempère Gilbert Ysern.
Concernant Versailles, si la FFT ne pourra accéder au foncier, des réflexions sont en cours pour une certaine accession à la propriété "avec un bail emphytéotique de longue durée".
La réflexion concernant les différents dossiers va continuer les semaines à venir.
"Il reste encore trois mois pour affiner, creuser encore, analyser davantage ces différents dossiers et dans le même temps laisser mûrir notre réflexion jusqu'à cette échéance de mi-février", a conclu Ysern. AP
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